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vendredi 4 février 2011

La parole agissante contre la culture marxiste

(Dans la série "Dialogue entre le torrentiel et un croissant de lune, partie IV, herméneutique 3)

(Cette conviction, fortement implantée en croissant de lune et qui ne fait qu'exprimer sous une autre forme la croyance des chrétiens dans le pouvoir performatif de la Parole créatrice, a déjà été amplement développée par lui dans la première partie de ce Dialogue, publiée intégralement en un seul bloc et sous le titre générique que je rappelle au début de). chaque message qui le continue).

Envoyé par croissant de lune, le 4 février 2011 à 18h30

Mon Torrentiel.

Je sens en algérie un contexte un peu marxisant, sauf erreur. Il y a aussi, dans le milieu intellectuel même contestataire et d'opposition, du scepticisme, voire de la résignation, et cette idée que la force étrangère est vraiment toute-puissante. Tout n'est pas faux, mais ces intellectuels poussent trop loin dans ce sens. Je tiens, moi, pour une parole vraie, mais optimiste, qui approche la réalisation des voeux, qui ne ferme pas tout espoir. La parole est agissante par elle-même. Si tout le monde était résigné, tous ces gens qui offrent leur poitrine au plomb vif et aux bâtons, ne se tiendraient même pas debout! Prononcer une parole, c'est contribuer à faire exister le fait. Ainsi fait, ces jours-ci, la Jézira combattante, elle informe et elle suggère. Si on répète que l'armée est fidèle au peuple, en dernier recours, il y a des chances que ça se produise. Si on insiste sur l'infidélité de l'armée, restant pilier du régime, alors que rien ne l'a démontré de manière décisive, c'est contribuer à la pousser dans ce sens. Fraternisation avec les militaires, dont certains se joignent aux manifestants, interview par la Jézira combattante, d'officiers retraités, qui s'expriment en faveur du mouvement, ce sont tout à la fois, des paroles et de l'action.

La culture Marxiste est encore assez forte en Algérie, qui connut l'expérience ruineuse du "socialisme réel". Il y a des formations d'obédience Marxiste, ces gens-là sont antiAméricains et anti-colonialistes, mais ils confèrent à leur ennemi, un excès de puissance, apréciation inexacte, il en résulte une certaine résignation. C'est qu'aussi, étant concurrents avec le mouvement Islamiste, et dans cette concurrence, craignant que leur vis-à-vis, ne l'emporte toujours sur eux, dans l'influence sur les masses, ils préfèrent l'inaction, voire le découragement. Pas objectif totalement, si je n'y ajoute que l'Algérien, qui a vécu une situation sanglante, et une tension persistant encore, serait moins aventuriste que d'autres. Tout ça se conçoit. Pourtant, aventuriste ou pas, faut bien que se produise quelque-chose, nous sommes en situation de blocquage à tous égards, les corps sociaux se décomposent, c'est une affaire de vie ou de mort!


Je profite de ce message pour souligner que cette révolution est associatrice comme tout phénomène libérateur. Vois cet exemple. Ce jour, ceux qui se tiennent sur la place, à l'heure de la prière, se sont regroupés et agenouillés dans la poussière, comme n'aime pas voire la poufiasse du front! Or, on craignait que les bastonneurs ne mettent à profit ce moment, pour fondre sur eux. Des Coptes qui se trouvaient là, eurent l'idée touchante, d'entourer les fidèles, d'une chaîne humaine, pour les défendre et protéger, pendant ce temps où le croyant peut se trouver surpris!


Dans le même genre, en 2005, lors des élections parlementaires, il arriva qu'un candidat des Frères, se désista et résilia sa candidature, en faveur d'une fille Copte. Ce la se fit, et elle gagna, et eût perdu dans le cas contraire. C'est qu'elle briguait le poste qu'occupait son père, qui venait de mourir. On voulut favoriser son élection, en souvenir de cet honnête homme, indépendant, patriote et Arabiste de la première heure. N'est-ce pas une belle histoire?


Si Dieu veut, les Coptes auront gain de cause, dans leur juste revendication, touchant aux permis de construire, trop retardés, et d'autres circonstances pareilles. Mais pour tout égaliser, il y aura quelques comptes à tirer au clair avec le patriarche actuel. Ah, lui, certes, ne se dit pas "Musulman de Nation", ça risque pas! Le nom du bon patriarche, je ne l'ai pas retrouvé, mais ce devait être le contemporain de Nasser, des années 60. Le raïs lui rendait visite et le recevait au palais présidentiel. On dit que dans l'intimité familiale, le patriarche prenait les enfants de Nasser sur ses genoux et jouait avec eux.


Hier, un jeune homme s'est enchaîné devant l'ambassade égyptienne en Belgique, ne voulant s'en défaire, que lorsque l'égypte sera libre. On l'entendait scandait des slogans qui retentissent dans les rues du Caire. Entr'autres celuici, :


"Vive, vive, vive, l'égypte ;
Ou le martyr ou la victoire."


Vaincre ou mourir, il s'agit bien de ça, Dieu donne victoire et vie à l'égypte longue.


Croissant de lune.

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