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samedi 20 juin 2020

Assa Traoré, la frangine n'a pas toujours tort

Assa Traoré a tort d’être la porte-parole des indigénistes et des décoloniaux, surtout si elle est issue d’une tribu qui importa beaucoup d’esclaves, comme le raconte une certaine extrême droite pour la discréditer.

Assa Traoré a tort de céder à la récupération qui consiste à faire du racisme, depuis 40 ans, un régulateur social pour diviser pour régner.

Assa Traoré a tort de se poser en héritière des émeutes de 2005.

Assa Traoré a tort de mépriser les Gilets jaunes en leur disant que la violence policière a touché « les quartiers populaires » avant de les énucléer ou de gazer les infirmières, ce que lapolice ne fait pas contre les manifestants du comité à la mémoire de son « petit frère ».

Assa Traoré a tort et raison de faire dire qu’ »on ne doit pas sortir le casier judiciaire » des victimes de vioolences policières pour justifier les morts de ces bavures.

Assa Traoré a tort de prendre systématiquement particontre les flics et pour les voyous, Mais elle a raison de dire que ce n’est pas une raison pour abolir la peine de morts en tuant les voyous dans des rixes dont l’issue est moins contrôlable qu’est banalisée la mise à mort des terroristes avant qu’on les arrête.

Assa Traoré a raison de refuser le contrôle de « SOS RACISME » et le surplomb des « potes » intouchables et condescendants sur leurs « égaux ».

Assa Traoré a raison enfin de dire que la vie des Noirs compte, comme Henri Guaino avait raison de mettre dans la bouche de Nicolas Sarkozy que l’homme africain n’était pas assez entré dans l’histoire.

Derrière la houlette

Il y a de la houle derrière la Houlette. Aux origines de l’affaire Fillon, il y a Fillon, déjeunant avec Jean-Pierre Jouyet pour lui proposer de savonner la planche de Sarkozy pour qu’il ne puisse pas se présenter à l’élection présidentielle. Il n’y a pas la presse stricto sensu, il y a la presse qui le prend au mot quand il dit : « Imagine-t-on le général De Gaulle mis en examen ? ». Mais du coup il y a la presse quand même, et la presse qui confisque l’élection présidentielle en « débranchant » un candidat, comme peut-être elle en met d’autres sur orbite,Marine Le Pen, Jacques Delors ou Emmanuel Macron. Et derrière les LR qu’on accusait d’avoir commis un fratricide à l’intérieur de leur « famille politique », il y a Holande, à l’oreille de qui murmurait leconseiller Jouyet, alors secrétaire général de l’Élysée. Et derrière Hollande, il y a le Parquet général qui mettait la pression à la Houlette pour qu’elle accélère la saisine par un juge d’instruction et la mise en examen de l’impétrant Fillon, déloyal pourvoyeur présumé d’emplois fictifs en famille avaricieuse, au point que l’Harpagon de la Sarthe, qui postulait à présider nos destinées, un costume trop grand pour lui, fit remarquer Robert Bourgy, exigea de sa fille qu’elle rembourse à son père les frais de son mariage. ET derrière le Parquet général actionnant la Houlette, « le fonctionnement normal et ordinaire d’une institution », affirme Catherine Champrenault, ex-procureur générale de Paris, démentant sans penser à mal l’anaphore de Hollande candidat puis du même « président normal », pour ne pas dire médiocre, qu’il ferait « fonctionner la justice de manière indépendante ». Et derrière Hollande démenti, derrière la presse confisquant sans état d’âme une élection présidentielle, Macron fait l’étonné, qui saisit le Conseil national de la magistrature pour qu’il dise comme l’IGPN à la famille Traoré : « Circulez, y a rien à voir », Macron, le candidat des Gracq propulsé par Joyet, le tombeur de Hollande et de Fillon, qui voulut tomber Sarkozy, sous couvert du « général De Gaulle ». Et derrière la Houlette,Macron la Toupis fait le De Gaulle avec de grands « vroums » de robot. Et le joyau Macron, et le robot Macron téléguide la Houlette derrière son Joyet, derrière son étonnement, derrière sa presse, sur son parquet. Macron s’essuie les pieds sur le parquet de nous avoir volé l’Avare, et joue de sa houlette.