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lundi 12 avril 2010

Qui est le torrentiel ?

PORTRAIT D'UN ICONOCLASTE

Salut les artistes,

a tous ceux qui ne me connaissent pas comme à tous ceux qui me connaissent, sur la demande de bruno, je suis heureux de me présenter.

Je suis, paraît-il (scribsit didier dans sa présentation de moi sur le site officiel de l'association des Artistes aveugles) un "artiste de caractère, entier, engagé que (son public) aime ou déteste." Je me reconnais bien dans cette présentation que j'assume et j'adopte pour me rappeler au bon souvenir de ceux qui m'aiment et (malheureusement : car on n'aime pas n'être pas aimé) au mauvais de ceux qui ne m'aiment pas. Me détestent-ils tant que ça ?

cathy beaumont m'a dit aussi un jour que j'étais un bon élément, mais qui allait toujours trop loin. C'est vrai : la limite ne fait guère partie de mon vocabulaire, en aucun domaine. Je crois que ne pas connaître ses limites, c'est les repousser. J'applique ce précepte à tous les domaines de ma création artistique que je détaillerai dans un instant. Je suis en somme un bon vivant qui sait mal vivre, un jaillissement qui n'est pas apprivoisé, un torrent qui n'est pas canalisé, mais cela me procure l'avantage, outre celui de ne pas connaître la tiédeur, d'avoir un véritable "univers" que j'explore autant que je peux et dans lequel j'introduis qui m'aime et veut me suivre.

Cet univers est à la croisée des disciplines. disons que je m'illustre dans la chanson française, la musique liturgique, la poésie, la littérature, la philosophie, la théologie. Je suis à la croisée de toutes ces disciplines à condition de les pratiquer sauvagement.

Grâce à l'association des Artistes Aveugles, j'ai pu sortir un CD intitulé "en franc tireur" (toujours ce même désir un peu obsessionnel de proclamer mon univers). ce CD est disponible à mon domicile au
6, rue du couvent
68100 MULHOUSE au prix de 13e (port compris).

Mais vous pouvez vous le procurer gratuitement auprès de l'Association.

Je ne désaimerai, ni ne déserterai jamais la chanson. Mais je dois dire que, plus le temps passe et plus mon investissement essentiel se fait dans l'écriture. Pour avoir des exemples de ce que donnent ces textes écrits dans le tourment de la passion, vous pouvez consulter les deux blogs dont les liens figurent à la fin de ce message. Je me prépare aussi à créer une "coopérative poétique" où je vais publier certains de mes poèmes et ceux de quelques-uns de mes amis. Vous pouvez me soumettre des textes ou poèmes que vous souhaiteriez voir publier en ligne (pour une fois que je serai le modérateur de quelque chose) en m'adressant vos écrits à mon adresse courriel :
julien.weinzaepflen@numericable.fr.

Je ne vous promets pas de publier tous les textes que vous m'enverrez, mais ne vous vexez pas si je ne le fais pas : je suis l'homme au monde qui croit le moins au filtrage. Les critères de qualité me semblent éminemment subjectifs. Simplement, lorsqu'on prend sur soi de créer une "coopérative", autant qu'il y ait une certaine unité de ton et que ce qu'on y publie corresponde à ce qu'on souhaiterait lire.

Politiquement, je suis un démocrate direct, ce qui me vaut quelquefois d'être taxé de populisme, ce qui est pour moi un compliment : car la démocratie, c'est l'amour du peuple.
Spirituellement, je suis un catholique viscéral éthérodoxe, c'est-à-dire un homme pour qui la prière ne se conçoit pas en dehors d'un dialogue entre notre liberté et la liberté souveraine de Dieu, entre notre conscience et cette voix intérieure que nous appelons de ce Nom. Quant à la Foi, moins importe à mes yeux ce que nous croyons que notre manière d'y croire, ce que nous pensons que notre manière de penser. et par ce mot de "manière" (dont j'ai toujours aimé la phonologie), j'entends la liberté et la générosité (dont un synonyme est la libéralité) avec lesquelles nous croyons et pensons.

Poétiquement, j'aime varier les "manières" et les styles : je sais rimer à l'occasion, mais, ce que j'aime surtout, c'est le flux inspiré de l'écriture automatique. Cela rend parfois mes textes hermétiques et les fait passer pour délirants, mais je dirai que, pour qui ne les comprend pas en bloc, chaque ligne peut se suffire à elle-même : mes poèmes sont souvent écrits en cinq minutes, mais ils sont corrigés en trois jours, à la virgule près.

Musicalement enfin (nous allons nous en tenir à la chanson), je suis ce qu'on appelle un chanteur à textes qui serait proche de la chanson réaliste si je savais raconter des histoires. Mais je ne suis pas un menteur de grand talent, pas plus que je ne suis un intrigant : je ne sais pas jouer des coudes, je préfère le lever, facile... Ausssi, j'aime mieux, même dans des chansons, traiter des sujets, des thèmes (même si je ne suis pas un fort en thème) sur des rythmes qui sont tellement syncopés que, sur mon CD, vous ne trouverez aucune chanson où soit ajouté le son d'une boîte à rythme. c'est un choix.

J'ai l'air péremptoire comme ça, mais je n'ai jamais su choisir. J'ai choisi mon oeuvre, pas ma vie et, en somme, bien m'en a pris. J'ai eu beaucoup de chance dans mon malheur et, si vous soulevez le couvercle de ma souffrance que j'affiche peut-être avec trop d'ostentation vocifératrice, vous trouverez beaucoup de joie intérieure : pas seulement le sarcasme de la satire et de l'ironie, mais du bonheur à vivre, à aimer, à sourire, à être tendre.

Je terminerai en vous donnant ma définition de la sainteté : être saint, ce n'est pas être "moralement correct", mais c'est être transparent à tout ce qui se passe autour de soi, au bonheur et au malheur des autres. Etre transparent, c'est être plein de pitié et être plein de pitié, c'est être plein de piété. Comme aurait pule dire Jean-roger causimon, c'est avoir "le coeur pur". Ne vous en faites pas : je ne me suis jamais pris pour un saint ni pour un pur. Mais j'ai la chance de vivre dans le sillage de quelqu'un que je ne crois pas loin d'avoir atteint la sainteté (vous me direz que c'est parce qu'elle me supporte : ce n'est pas entièrement faux), bien que ce soit quelqu'un qui n'a aucune pratique religieuse, contrairement à moi qui suis un cul béni, mais un être amoral. De nos jours, nous confondons la transparence avec l'invisibilité alors qu'être transparent, c'est être perméable. Est-ce là le credo d'une éponge ?

Julien WEINZAEPFLEN

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