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mercredi 10 novembre 2010

NON AU PANTHEISME EGOLOGIQUE

"Celui qui dit : « Moi, je » sait-il toujours vraiment de qui il
parle ? Lorsqu'il dit : « Je suis. (malade, ou bien portant,
malheureux ou heureux), je veux. (de l'argent, une voiture, une
femme), j'ai. (tel désir, tel goût, telle opinion) », il croit
qu'il s'agit réellement de lui, et c'est justement là qu'il se
trompe.
Comme les humains ne se sont jamais analysés en profondeur pour
connaître leur véritable nature, ils s'identifient sans cesse
avec ce « je » représenté par leur corps physique, leurs
instincts, leurs désirs, leurs sentiments, leurs pensées. Mais
qu'ils cherchent maintenant à se retrouver par l'étude et la
méditation : ils parviendront à découvrir, par-delà toutes les
apparences, que leur véritable moi se confond avec Dieu Lui-même.
Car la réalité, c'est qu'il n'existe pas une multitude d'êtres
séparés, mais un Être unique qui travaille à travers tous les
êtres, qui les anime et se manifeste en eux, même à leur insu.
Quand ils arriveront à sentir cette réalité, les humains se
rapprocheront de la Source divine où ils ont tous leur origine."
Omraam Mikhaël Aïvanhov



-Dieu est panmoi ou je suis pandieu. Ce panthéisme égologique a quelque chose de séduisant, mais aussi de trompeur. Le "moi" n'est pas haïssable comme le disait Pascal qu'on prend à tort, à mon avis, pour un grand penseur. Mais il ne faut pas non plus transplanter la structure narcissique de notre psychisme dans le culte que nous rendons à plus grand que nous, dont nous ne contenons qu'une toute petite miniature en rétraction. L'univers ne s'est pas rétracté en nous, mais un peu de dieu s'est assis en notre coeur comme nous sommes assis sur la terre. La véritable humilité consiste à savoir à quel point nous avons parti liée à l'humus ; au seul humus qui nous rend humain ; c'est d'avoir une pensé juste et saine de quelle est notre place, ni mégalomane, ni complexée jusqu'à nous donner des complexes et jusqu'à nous frustrer. La frustration en latin, frustra, c'est la vanité, la vanité de celui qui n'est arrivé à rien, pas même à remplir son devoir de "vanité" dans cet exil de travail et d'acquisition qu'il appelle sa vie.

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