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jeudi 25 novembre 2010

LA STERILISATION DES HANDICAPES

Il y a un grand tabou sur la sexualité des handicacpés. Persone n'oserait se
demander comment un paraplégique, non seulement pourrait pratiquer
successivement les différentes positions du kamasoutra, mais, en étant
réputé incapable, pourrait satisfaire son ou sa partenaire. Allons-y :
comment bouge-t-il avec la petite Madame, comment ça swingue, leur amour ?
Quelle question indécente, les catholiques l'ont réglée depuis longtemps! Les handicapés, surtout mentaux, ils les mettent avec leur vestiaire et bestiaire au premier rang de leur église paroissiale (les derniers seront les premiers pour une heure, en apparence...), parce que ces grillons du foyer ferment leur gueueule ou, s'ils l'ouvrent, leurs borborygmes ne ssont que des frottements d'ailes, les pauvres anges! Les anges ont-ils un sexe? C'est ce que nous allons démontrer tout à l'heure.

Car plus tabou encore (et cela, on n'ose carrément ni le dire, ni en
plaisanter) est que, dans les institutions pour handicapés mentaux, on
pratique toujours, dans les cas extrêmes où les pensionnaires féminines ont
particulièrement "chaud au cul", la stérilisation sans autre forme de
procès bordélique. Je me rappelle qu'un épisode de "FAMILLE D'ACCUEIL" avait levé ce
tabou : c'est vrai qu'il ne doit pas être facile à des enfants qui, entre
guillemets ont toute leur tête, de se sentir les descendants de parents
souffrant de ce qu'on appelle aujourd'hui dans un large consensus médical, mais pas unanime, une "maladies de l'intelligence".

Quand j'habitais encore à Paris, j'avais un voisin qui, comme il aimait à
dire, s'"occupait" d'un handicapé mental qui avait à peu près mon âge. Dans
la chambre du deux pièces qu'il occupaid juste au-dessous du nôtre,
il n'y avait qu'un lit. Sauf qu'il avait occupé cet appartement quand il
était petit: il y était même né juste après-guerre et, comme il aimait à le dire, c'était sa grand-mère qui avait accueilli son premier cri. Il aimait se présenter comme le dernier descendant d'une dynastie d'ouvriers qui, il s'en fallait de peu, avait occupé l'immeuble depuis sa construction en 1892.

Dans ce lit, il dormait. Et y dormait aussi son pensionnaire quand il venait
le voir. Les murs étaient en papier de cigarette. Toute la journée
manifestait d'une vie bruyante du pensionnaire et de son hôte, l'un parce
qu'il avait l'habitude de porter le non verbe haut, l'autre parce qu'il
gueulait à la régulière à l'occasion des deux cuites par jour qu'il se prenait, et de l'indignation qu'elles lui soulevaient quand il regardait la télé. Je me
disais :
"ce lit, ce lit !", et combien de fois ne l'ai-je traité, à part moi ou
quand j'étais dans le même état que lui, tout fort, grimpant marche à marche et difficultueusement à même l'escalier sonore, de pédophile. Seulement, il était le Président du conseil syndical des copropriétaires ci-gisant dans l'immeuble. Et il ne m'avait jamais fait d'ennuis parce que nous avions fini par nous
reconnaître. Et puis surtout, c'était la mère du jeune homme, son hôte, qui
le lui avait confié. Il l'avait connue assez jeune, on ne sait dans quelle
cantine de quelle usine. Avaient-ils été amants ? A cette époque, "le petit"
avait quatorze ans, mon voisin était son beau-père ou son tonton préféré :

Elle et lui avaient-ils consommé le début d'un amour ? Ils buvaient autant l'un que l'autre,se ressemblaient de visage comme soeur et frère jumeaux, n'avaient pas le même âge, n'ataient pas nés au même endroit, s'engueulaient en se disant des mots beaucoup moins doux que définitifs qui ne les empêchaient pas de se retrouver le lendemain comme si de rien n'était. Jamais elle ne l'avait
menacé de le priver de celui qu'il aimait au point d'en avoir fait son
héritier. Seulement, elle le traînait plus bas que terre et, lui qui avait
l'habitude de gueuler tout seul, méprisait ses agitations sans répondre.

Mon voisin n'avait qu'un seul ami au monde : c'était son hôte handicapé.
Envers les autres, il déployait certes, le plus souvent qu'il pouvait, un
visage empreint de bonhomie ; mais, quand on l'écoutait en passant dans
l'escalier pousser ses gueulantes bijournalières et cuitières, parmi ses
imprécations, il souhaitait que tout le monde fût massacré au napalm, à
commencer par les Palestiniens, parce que son protégé était juif, descendant
plusieurs fois d'une famille de rabanhim comme lui tenait son nom de façon
attestée par les archives d'un village de Franche-comté. Ce n'était pas
qu'il ne lui arrivait jamais de gueuler contre son protégé. Dans ces cas-là,
on nentendait plus ce dernier, il attendait que l'orage passe. Mais, ce
qu'on ne s'expliquait pas, c'est que, malgré la réprobation de sa mère
concernant l'art et la manière dont ce sauvage traitait son enfant, elle le
lui laissait toujours et, chaque fois que s'exerçait son droit de visite et
de garde, c'était à lui qu'elle le confiait.
"Mon fils préfère les hommes", s'était-elle lamentée un jour auprès de ma compagne.

Que Dieu garde et qu'on fiche la paix à mon voisin, à son hôte et à sa mère!Tel est mon voeu de blogueur et de citoyen!

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----- Original Message -----
From: "mustapha tarabhat"
To: "partagesmutuels"
Sent: Thursday, November 25, 2010 3:45 PM
Subject: [partages-mutuels] article de Libération: "Les handicapés ont-ils
droit à une sexualité?"


sujet peut-être tabou, mais problème humain, réalité $"naturelle"
pour information ci-dessous:



Source : Libération
Rebonds
Les handicapés ont-ils droit à une vie sexuelle ?
Véronique DUBARRY
jeudi 25/11/2010.
Comme si. Comme s'ils ne voulaient pas d'enfant, comme s'ils n'avaient pas
de désir, comme s'ils n'avaient pas de peau, de coeur... Comme si les
personnes
en situation de handicap n'étaient que de purs esprits sans corps. Bien
qu'on les réduise la plupart du temps à ce corps dit contraint. Au fond
qu'est
ce qui coince ? Notre propre angoisse face au flou de la frontière entre le
«normal» et le «pathologique» ? Quel que soit le type de handicap, «ces
gens-là»
ne peuvent prétendre à une vie affective et sexuelle. Ils sont «fous» donc
ne pourraient pas être conscients de leur corps et leurs pulsions seraient
forcément
contre-nature; leur corps n'est pas dans la norme donc leur sexualité ne
peut être «normale».
La question de la sexualité des personnes handicapées fait encore frémir,
elle fait peur. Peut-être parce que notre passé collectif en la matière est
effrayant
: avortements forcés, périodes d'eugénisme, viols dans les institutions...
Tout cela rend difficile un discours posé et serein. Sujet tabou,
«effrayant»,
passionné... et complexe. Complexe parce que chaque situation est
particulière : en fonction de chaque personne, du type de handicap, de
l'âge, de la vie
en établissement, à domicile... Et certaines réalités fort dérangeantes :
ces aides-soignants confrontés aux pulsions de leurs malades, ces éducateurs
qui racontent qu'ils sont «bien obligés d'emmener leurs pensionnaires aux
putes», ou bien cette femme d'une soixantaine d'années demandant que quelque
chose soit mis en place pour qu'elle n'ait plus, tous les matins, à
masturber son fils handicapé mental, sous la douche...
Alors que faire ? Evidemment en parler. Parler de sexualité, d'amour, de
pilule, de préservatifs. Informer, sensibiliser, décomplexer la parole. Pour
tous
: grand public, personnes «normales», «handicapées», parents, enfants,
professionnels, que le sujet puisse être abordé dans toute sa complexité.
Favoriser
les rencontres. En rendant les lieux de sorties accessibles. En utilisant
les sites de rencontres. Et aussi en considérant la question au sein des
établissements.
Souvent créés par des parents d'enfants handicapés, les établissements ont
longtemps passé sous silence la question de la sexualité puisque, comme
chacun
le sait, les enfants n'ont pas de sexe - même à 40 ou 50 ans. Pourtant,
progressivement, on voit fleurir ici et là des initiatives : une chambre
double,
des cours d'éducation sexuelle, des possibilités de retrouver une intimité,
à deux ou seul.
Et puis, dans certains pays européens (Belgique, Suisse...) a été mis en
place un service d'assistants érotiques. Ces professionnels, spécifiquement
formés,
proposent des services sexuels aux personnes qui en font la demande via des
associations - services pouvant être remboursés.
Oui, il peut y avoir acte sexuel mais, comme le montrent les photos de
Frédérique Jouval (1), il y a surtout regards, tendresse, câlins, contact de
corps
à corps : parce que l'autre en me touchant me fait reprendre conscience de
mon corps et de mon existence comme personne. Que l'on ait, ou pas, deux
bras,
deux jambes et «toute sa tête».
(1) Dans le cadre du colloque «Handicap : affectivité, sexualité et
dignité», le 26 novembre à l'hôtel de ville de Paris, en partenariat avec
l'association
CQFD.

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