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mardi 18 septembre 2018

Macron sur le marché aux fleurs

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sur le blog de Philippe Bilger.

- L'univers n'a pas besoin de Jupiter...
- Vous voulez sauver votre idole. C'est compréhensible, mais elle s'est cassée, et elle est en pièces détachées. On ne gouverne pas en pièces détachées et on ne reconstitue pas une idole brisée. Une idole n'est pas un puzzle.
- Nous nous sommes habitués à moins respecter un président de la République qu'un directeur d'école. La faute à notre monarchie clientéliste où le roi-patron se met au niveau des enfants pour toucher des écrouelles qui ne le touchent pas. Dans la monarchie patricienne, le roi se met à nu. Macron ne parle pas bébé. Il ne fait pas semblant, nous ne le touchons pas. Mais il n'a pas d'enfant et un roi est un père. Si l'univers n'a pas besoin de Jupiter, c'est que Jupiter ne peut tonner qu'en étant père. Or ça n'a jamais intéressé Macron d'avoir des enfants à lui. On pourrait espérer que cela nous fasse sortir de l'enfance démocratique, mais Macron ne nous rend pas la parole, il parle pour dix mille et parle pour ne rien dire.
- Macron n'a pas la fibre paternelle et il n'a pas su parler à cet enfant qui s'adressait à lui en lui disant qu'il aimait les fleurs. "Allez vous offrir comme serveur", a-t-il prostitué ce page. Or les fonctions ne sont pas interchangeables. Horticulteur et serveur sont deux choses différentes. L'orientation aurait dû détacher cet enfant de ses fleurs. Mais il ne peut pas y avoir l'éducation, l'orientation et puis la formation. Sinon, à quoi auront servi les deux premières ? Et chacun sait depuis les TUC que l'aiguillage vers une formation est la plupart du temps un cul-de-sac. Pourquoi continuer l'attrape-nigauds ?
- L'école ne veut pas fonder l'enfant, or l'enfant a besoin d'être fondé. L'orientation devrait être pour lui cette décision fondamentale. Mais l'école est obnubilée par le standard humain, elle ne veut pas être décisive.
- Le chômage est avant tout une crise de l'orientation. Et l'orientation devrait se poser deux questions : "que veux-tu faire pour toi-même et quel est le besoin qu'a ton pays de toi ?" Or l'école n'apprend à l'enfant qu'à se former en miroir de lui-même et jamais, non de la société, mais du service qu'il pourrait rendre à autrui. Il arrive un moment où vivre, c'est servir. Ce n'est pas se regarder dans le miroir. C'est combler une attente, car on meurt d'impatience. Il n'y a rien de plus épanouissant que de sauver une vie.
- Une école qui aurait le souci de l'orientation bannirait les standards et ne formerait pas de classes moyennes. Elle formerait des médecins et des manœuvres. Elle s'adapterait de bonne heure aux différents genres d'intelligence sans en mépriser aucune.
- Sade pratiquait la philosophie dans le boudoir, Macron pratique la philosophie dans le pognon. Le pognon est l'édredon de ce philosophe de la destruction créatrice qui n'aime pas les voleurs de feu. Macron est le pur produit du narcissisme et de l'intellectualisme qui ne peut pas se reproduire, car il n'a pas le sens du service. Mais il ne faut pas désespérer de Macron comme il ne faut jamais désespérer de personne.
 

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