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lundi 23 janvier 2012

Lésion ou traumatisme

> Mon Torrentiel.


> Non, ton invitation n'est pas offensante, elle était présente dès le début
> de nos échanges, c'est très naturel. En toute rigueur, le Musulman doit
> admettre, du Chrétien, qu'il l'invite à communier ensemble. Il doit admettre
> ce droit, qui est réciproque, s'il résulte de la foi et de l'engagement.
> Tenir contre cela, n'est pas canonique, puisqu'il est naturel que le
> Chrétien invite tout autre, à rentrer dans sa communauté. C'est un droit
> religieux, s'y opposer, revient à nier la liberté d'exercice religieux, ce
> qui est anti-canonique. Rien de surprenant. Sans cela, il faudrait ne pas
> fréquenter les Chrétiens et se lier d'amitié avec eux, il faut être
> conséquent. Je ne tiens que contre les agissements réels de certains
> missionnaires, et tolèrerait leur mission pourvu qu'elle reste dans les
> limites de la loi. Lorsque certains tiennent contre le prosélytisme Chrétien
> dans nos pays, c'est un point de vue politique, qui n'a rien de fondamental.
> Ils tiennent contre des agissements connus, et ils craignent, d'une crainte
> fondée et prouvée, que des forces étrangères, n'interagissent avec tels ou
> tels factieux. Si ces éléments cessaient
> d'exister, autrement dit, si la Nation acquérait un jour, la force
> nécessaire et suffisante, pour imposer le respect de son être et de ses
> droits, alors, cette histoire de prosélytisme Chrétien, perdrait presque
> toute son importance, serait perçue comme un fait naturel, voire
> respectable. Mais on n'en est pas là! La Nation reste chétive et sans cesse
> bafouée. Les tyrans eux-mêmes, pour perdurer, vantent et vendent aux
> puissances
> agissantes dans notre région, prétendent-ils, la sécurité du Chrétien, et
> pis encore, la
> sécurité de l'Ennemi! Cela semble fonctionner, hélas. N'eût été ce contexte,
> cet état lamentable d'abaissement et de défaite, qu'aurions-nous à craindre
> d'aucun prosélytisme? On peut même aller plus loin, et entrevoir, qu'au-delà
> des objections religieuses, tant que la Nation souffre, Rodomont ne peut
> distinguer entre ses objections fondamentales, et celles qui tiennent au
> sort présent de la Nation. C'est que Rodomont ne sait pas vraiment, à quel
> point il est religieux : il doit l'être un peu, sans doute, moins que toi,
> certainement. Au fond, si je n'étais pas citoyen de la Nation, que
> serais-je? Si la Nation se mettait d'aventure à ne plus tant soufrir,
> comment serais-je? Rodomont ne sait pas où il en est, le citoyen de la
> Nation l'emporte sur toute autre dimension, semble-t-il.


> Tu fais exister la notion de traumatisme, et dans ce sens, tu représente le
> vécu de ton père, qui croyait s'expliquer certains mécanismes de sa vie. Le
> traumatisme serait donc, le vécu après coup, d'une lésion subie un jour, qui
> laisse diverses séquelles, notamment la reproduction de certains shémas,
> voire leur contre-pied. En même temps, ton père n'était-il pas handicapé
> physique grave, sauf erreur? Je crois me souvenir, qu'il fut tétraplégique,
> ce qui est une lésion permanente de tous les jours, et non seulement un
> traumatisme vécu et revécu. Sauf erreur, il conjuguait des traumatismes
> anciens et
> une lésion permanente, qui fait le mal quotidien de la vie, et constitue un
> traumatisme par elle-même.


> Je me perds en paroles. Me concernant, il doit y avoir quelque-chose,
> évidemment, qui explique tant de projection, hors de mon quotidien et de mon
> individualité. Certainement, il y a quelque-chose. Je ne suis pas sûr du
> tout, qu'il s'agisse d'un traumatisme, ou d'un malheur quelconque. Mon
> intuition me suggère, peut-être à tort, que ceux qui ont pareille
> sensibilité aux sorts communs, ne sont pas de ceux qui soufrent ou ont le
> plus souffert, mais plutôt le contraire. Il faut avoir vécu des états
> d'équilibre, ou mieux, d'harmonie, pour ne pas supporter la dissonnance et
> l'injustice! Vois donc l'exemple de Jeanne d'Arc : c'était probablement, une
> fille heureuse, dans son enfance, aimée des siens, aimant les siens et les
> bêtes qu'elle gardait. Fut-elle pauvre? La plupart des biographies tendent
> vers une enfance certes modeste, mais digne. C'est précisément dans cette
> pauvreté digne qu'on trouvera le plus d'harmonie, d'amour des autres,
> d'amour du monde et de compassion aux malheurs du temps. Cette harmonie,
> cette bénédiction, porte aux sentiments généreux, voire aux sentiments de
> responsabilité. L'héroïsme, ou le rêve d'héroïsme, plonge là ses racines.
> La partie la plus généreuse et noble des peuples, c'est celle qui connaît
> quelque chose du malheur, et qui en même temps connaît l'harmonie, qui est
> au fond le meilleur de toute vie, le bonheur presqu'absolu. Celui qui est
> pauvre, mais encore assez riche, pour secourir plus pauvre que lui, qui peut
> recevoir un hôte sous son toit, celui-là, nourrit de bons enfants qui
> veulent le bien et haïssent le mal. Il ne faut pas chercher ni plus haut ni
> plus bas. Foin de cette légende ignoble, selon laquelle, l'Islamisme
> politique serait fils de la misère, ou encore certains ont dit, de la
> bourgeoisie. Ni l'un ni l'autre ne sont vrais. Il faut avoir vécu du bien et
> du mal, mais plus de bien, tout de même, il faut croire à la victoire du
> bien, l'avoir vu parfois triompher, ou en avoir rêvé. Il faut croire un peu,
> aux récits épiques, aux légendes et fables de bon aloi, donc ne pas être
> trop mortifié et résigné. Il faut avoir goûté aux joies de la vie, et en
> avoir beaucoup rêvé, avoir conscience que le mal des autres, nous fait
> soufrir, vouloir le bonheur public. Cela peut passer pour des sornettes, des
> fadaises, ainsi vivent pourtant les peuples, il faut qu'il s'y trouve,
> parmi eux, comme un levin, ceux qui veulent faire triompher le bien sur le
> mal.


> Enfait, je me propose, sans certitude, qu'au lieu d'un traumatisme initial
> et fondateur, il se peut qu'on ait vécu, un état d'harmonie primaire, puis
> des lésions au cours du temps. Ce shéma du traumatisme primaire, que
> certains situeraient en deçà de la naissance, voire dans les générations ou
> vies antérieures, est-ce une vérité scientifique, après tout? Pourquoi
> faut-il ainsi, sitôt qu'un homme souffre, tenter d'entrevoir un traumatisme
> lointain, géniteur de son mal présent ? Pas question de nier le rôle toxiques
> de tels traumatismes, facteurs de lésions profondes, plus ou moins
> subconscientes, mais pourquoi serait-il interdit de soufrir au présent, sans
> lésion primaire? Et pourquoi soufrir uniquement, dans son être individuel ou
> son entourage proche? Simone Weille que tu cites, mais encore Freud,
> lui-même, ont souffert du mal de leur nation. Cela existe, par la colère de
> Dieu. Il est étrange que des psychologues apportent sans cesse le déni à
> semblable affirmation. Soufrir du mal de sa nation, jusqu'à en pleurer,
> jusqu'à n'en plus pleurer, jusqu'à en perdre le sommeil, et plus encore, ça
> existe réellement! Qu'on prenne si on veut, la nation, comme un entourage
> éloigné, peu importe, dèl lors qu'on admet qu'une personne peut soufrir du
> mal des siens, il n'y a qu'un pas à faire, pour admettre qu'il puisse
> soufrir du mal de sa nation. C'est là qu'on voit, que le patriotisme ou ce
> qu'on nomme ainsi, est moins abstrait qu'on croit, qu'il a bien
> quelque-chose de charnel. Je réussis une fois, à faire admettre la réalité
> de ce mal, à un psychanalyste. J'y parvins, parce que c'est moi qui le
> soignais, le tenait sous mes mains. Il en convint, et admit aussi, hélas,
> qu'il n'y avait à cela aucun remède, tant que dure la source réelle du mal,
> à savoir, les faits qui se produisent. Je fus ainsi délivré, de la croyance
> selon laquelle, il me fallait chercher autre chose. Au lieu de me décevoir,
> cette vérité m'a libéré.


> Ma passion du métissage, pourquoi aurait-elle quelque-chose de patologique?
> Mon Dieu, c'est trop beau, trop merveilleux, pour que ça vienne d'un mal
> premier. Que je sois amoureux de mon double ou mon contraire, n'est-ce pas
> juste un peu plus intensément, ce que tout le monde fait? On aime une
> personne pour deux raisons conjuguées en proportion différente selon sa
> propre complexion. Il faut que l'être aimé nous soit un peu semblable et
> reconnaissable, et en même temps différent. Aimer l'identique est
> probablement difficile, hormis le cas particulier des jumeaux. Aimer le
> dissemblable en toute chose, est probablement impossible, puisque nous
> n'aurions pas en nous, si peu que ce soit, quelque-chose qui vibre avec lui.
> Le contraire de nous, ne doit pas être confondu avec le dissemblable. Le
> contraire, s'il est contraire, c'est qu'il a quelque-chose de nous-mêmes. Il
> y a là toute une gamme, entre ceux qui préfèrent des êtres plus ou moins
> semblables ou plus ou moins contraires. Aimer l'ennemi, si tel était
> vraiment mon cas, ce serait mazochiste, en effet. Je n'aime pas la France
> parce qu'elle est ennemie, elle ne l'est pas essentiellement, par vocation.
> Je crois plutôt qu'elle a une vocation toute contraire, non accomplie, mais
> en perspective et sur la voie de se réaliser. Voici une preuve que je
> n'aime pas l'ennemi. En 2003, j'avais prévenu ma femme, qu'au cas où la
> France participerait à certains crimes, je ne pourrais plus continuer la vie
> commune. Elle l'avait bien compris, c'était un constat sérieux, je ne
> pouvais pas faire autrement. En ce cas, et bien qu'ell n'y fût pour rien,
> j'eusse perdu le désir de la rendre heureuse et d'être heureux par elle. Ma
> vie en France eût été trop mauvaise, le tissu social se fût déchiré avec
> douleur. Cette perspective a du peser, dans les choix et décisions. Donc, je
> n'aime pas un ennemi qui est en train de me porter tort. J'aime un être qui
> m'aime et ne veut pas que je soufre. Mettons que ce soit un chemin, une
> dynamique, mettons que ce soit un ancien ennemi, qui se transforme. Il reste
> des imperfections, toute la profondeur des ambiguïtés, des arrières-pensées.
> En effet, il y a un travail salvateur, de chasse et d'éviction de ces
> imperfections, surtout dans un couple. L'invitation Chrétienne à aimer les
> ennemis, doit se comprendre, me semble-t-il, comme un chemin, quand l'ancien
> ennemi se transforme. Autrement, c'est chose impensable, tu n'aimeras pas
> celui qui veut te faire soufrir, au moment où il te porte tort, à toi-même
> ou à tes proches et ta nation. Récompenses plutôt, celui qui cesse de te
> haïr, et portes-le à t'aimer davantage. Donc, je ne suis pas amoureux d'un
> ennemi, mais d'un ami non déclaré, ou grand maximum, un ancien ennemi qui se
> corrige et se transforme. Effectivement, s'il en était autrement, on serait
> fondé à imaginer un traumatisme quelconque. Puis, l'intensité que je mets
> dans l'expression littérale de l'amour et encore de l'éhérautisme,
> relèverait plutôt de ma complexion, sans rien de traumatique. Au contraire,
> ça tend à manifester que je peux aimer, et que j'aime l'amour. L'intensité
> n'est pas vécue tous les jours, c'est impossible, personne ne peut. Sur ces
> choses, nous sommes divers et variés. Certains sont plus heureux, avec moins
> d'intensité apparente, une tendresse plus sereine, Dieu nous a fait
> différents, comme il lui a plu.


> Donc, j'ai tendance à croire, sauf erreur, que je ne porte pas en moi, un
> traumatisme particulièrement conséquent, pour autant que je puisse dire,
> mais qui sait, en ces choses. Observes autour de toi : ceux qui te semblent
> nourrir le plus d'engagements, sont-ils tant que ça malheureux, plus
> malheureux que ceux, qui semblent ne tenir que pour leur quotidien, voire
> leur individu? Tu conviendras que non, parce qu'au moins, ils ont la force
> de rêver, et leur rêve leur fait du bien. Revois donc, cette image des gens
> de ma Tunisie Verte, qui chargent les boeufs de tracer des sillons droits,
> et l'enfant des lignes droites sur son cahier, ces gens ne sont-ils pas dans
> l'harmonie? Harmonie progressiste, qui plus est. Le bonheur est à conquérir,
> ils sont heureux mais doivent gagner du bonheur, et que l'avenir soit sans
> cesse meilleur que le passé. Le bonheur, c'est la conquête du bonheur,
> possible qu'il cesse lorsque cette quête devient moins nécessaire, lorsqu'on
> est, nanti. Cet enfant, qui trace des lignes droites, entre des parents qui
> l'aiment, des frères, des soeurs, un père qui écoute ses récitations, une
> mère tendre mais ferme, qui exige sa propreté, qui recout ses vêtements pour
> leur éviter la honte à tous deux, l'enfant qui s'élève dans cette maisonnée
> qui lutte pour la dignité, la maintient rigoureusement, c'est celui-là, qui
> en grandissant et en voyant le mal, est travaillé de compassion et
> d'indignation, en voyant que la misère et l'humiliation atteignent à des gens
> comme les siens. Il prend conscience du malheur de la Nation, soufre-douleur
> du monde, il serre les poings et ne veut plus se contenter d'un bonheur
> quotidien, quand celui-ci se propose à lui. Non, c'est pas la petite maison
> dans la prairie, c'est plus que ça. Les enfants de cette maison, celle de la
> prairie du Far West, n'avaient
> qu'à se dresser contre la pauvreté et l'injustice de leur entourage, mais
> cet homme grandissant, se dresse contre le sort que le monde fait à la
> Nation. Il connaît le peu de prix du sang Arabe, le haut prix de certains
> autres sangs, il ne peut pas vivre avec ça, et le mal serait de vivre sans
> égard à ces choses. Son traumatisme, non, c'est plutôt sa lésion, c'est
> l'état général d'indignité de la Nation. Est-ce que je me trompe, est-ce que
> je trompe quelqu'un en faisant ce conte?


> Ai-je des traumatismes? Je croirai que non, mais comment savoir. Des heurts,
> des chocs, oui, sûrement. Mais la lésion dont je parle, ne dépend pas que de
> ma perception, de mon vécu. Alors, comment faire? Ne mets pas, mon amour
> passionné de ce qui est Français, et toutes ces choses, sur le compte d'une
> quelconque séquelle. C'est trop beau, pour résulter d'un mal! Il y a que ma
> sensibilité est grande, au point que je trouve plus de merveilleux, que
> d'autres, dans la vie. Mon sentiment à cet égard, est assez commun et
> répandu, pas toujours conscient, et ne s'exprime pas toujours de la sorte,
> avec pareille intensité. Mais il existe. Ce n'est pas non plus mon ennemi
> que j'aime, puisque je crois, que la France n'est pas ennemie et malfaisante
> par nature. Je crois entrevoir, de par mon intuition, qu'il y a beaucoup de
> sens dans le phénomène de migration et de métissage. Mieux, je crois même,
> que l'avenir de la Nation et de la France, tient beaucoup au phénomène des
> migrants. C'est une prémonition que rien ne semble démontrer, il ne faut pas
> d'emblée la rejeter comme vaine. Je suis presque sûr, que de grandes choses
> doivent se produire en France, grande nation qui n'a pas du tout fini sa
> carrière. Plus exactement, de grandes choses devraient se produire, entre la
> France et la Nation, dans lesquelles, le migrant ne sera pas pour rien.
> Allez, si je n'abuses pas trop de mon intuition, je dis ceci, que la France
> ne pourra pas indéfiniment ignorer ma demande, parce qu'il n'est pas dans sa
> nature de ne pas percevoir une demande, fût-elle silencieuse. Oui, le seul
> fait d'articuler ses demandes, ses invitations, c'est contribuer à rendre
> plus probable leur réalisation concrète. Ce que je demande, je crois, que
> c'est ce que veut la France, à un certain niveau de conscience.


> Alors, une fois cela posé, qu'il y ait hélas, des lésions bien réelles et
> présentes, comment faire, à moins de les occulter, comment faire pour que le
> Français n'en soufre pas? Voilà apparemment, une situation impossible. Je
> crois que toi et moi nous sommes écharpé assez violemment, lorsqu'il s'est produit ces ingérances Françaises, dans la
> campagne Tunisienne, puis encore après!

(NDLR : en fait d'écharpage, il s'agit plutôt d'une prise à témoin qui a semblé injuste à l'auteur de ce blog, d'autant qu'il n'a jamais approuvé ces ingérances).

Mettons qu'il s'agisse de la France
> officielle, l'offense était évidente. Qu'eût-il fallu dire? Je crois, malgré
> tout, qu'il faut dire la vérité. Après tout, les vérités douloureuses
> changent ceux qui les entendent, bien qu'ils s'en défient de prime abord. Il
> se peut, que la France m'ait beaucoup transformé, moi et les miens, très
> certainement et dans de grandes proportions. Si les faits sont douloureux, à
> chaque fois qu'on les énonce, on abolit davantage l'inimitié, on la réduit,
> on l'anéantit, puisque le mal fait une fois, est difficilement
> reproductible, quand on en a subi le reproche, quoi qu'on en ait. Que cela
> procède ainsi, y compris au moyen de reproches échangés, il est prévisible
> que bientôt, l'Arabe et l'autochtone de France, penseront à l'unisson, ou au
> moins dans l'harmonie. N'oublies pas non plus, les éloges que je peux faire
> de la France, si inspirés, si vrais! C'est du lyrisme, certes, mais
> précisément il sonne juste. Les meilleurs compliments, ceux qui réjouissent
> le plus, c'est lorsqu'on souligne le bien d'un être, qui le pressentait
> lui-même, et qui s'y trouve conforté. Hélas, pareillement, les reproches les
> plus douloureux, sont ceux qui tombent juste. Que tu n'entendes ces choses
> que de moi, ne prouve pas qu'elles me soient propres, elles sont plus
> générales et réciproques, opèrent dans les deux sens. Ma Tunisie Verte est
> une fille ou une élève de la France, elle en a reçu les compliments et les
> blâmes, puis elle a grandi. De la France, sa préceptrice, elle connaît le
> bien et le mal. Vois comme elle rédige sa constitution, vois comme elle
> s'est si vite approchée, sans le vouloir, de la parité en politique. Reste à
> trouver le moyen d'adresser les reproches justes, sans criminaliser son
> vis-à-vis, sans prononcer son indignité ou condamnation définitive. Ainsi
> font, hélas, les faussaires de France, qui diabolisent, couvrent de boue et
> d'ordure, beaucoup plus que je ne saurais le faire, avec des résultats
> sanglants, au bout des mots. Que je sois malhabile, probable. Mon but à moi,
> n'est pas la condamnation permanente, ou l'apologie d'une guerre. Ce que je
> veux, c'est que le souci de la justice soit majeur et permanent, puisque
> l'injustice commence sitôt qu'on relâche le soin rigoureux de la justice.
> J'accuse pour rendre la guerre impossible, en déconstruisant en profondeur,
> les ressorts de la guerre injuste. En effet, il me plaît de croire, que la
> Nation a beaucoup manqué, en ne dialectisant pas de la sorte. Apparemment,
> c'était dans ses cordes, elle ne l'a pas fait. Je forme le voeu, qu'à
> l'avenir, la parole étant plus libre désormais, le champ de la bataille du
> verbe ne verra pas les mêmes triomphateurs.


> Que demanderais-je à Jeanne d'Arc, si elle revenait me visiter et m'invitait à
> communier? Rodomont n'opposerait pas le même refus, mais une objection. Il
> demanderait un miracle, que la nation des Chrétiens, devienne totalement
> juste. Ce que faisant, l'humanité entière serait gagnée par la justice, et
> par conséquent, les convertions seraient de peu d'importance. Voilà ce que
> Rodomont ne sut pas répondre à la Sainte. Que le grand pays Chrétien de
> France, soit, sur l'inspiration de Jeanne, l'artisan de la justice.


> Croissant de lune.

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