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jeudi 6 octobre 2011

Islamophobie ou peur du musulman?

Car le musulman a peur. Il a peur en France de ne pouvoir exprimer tout ce qu'il pense. Il a peur de ne pouvoir l'exprimer, quand même ce qu'il pense ne saurait tomber sous le coup de la loi. Voici comment croissant de lune expose et exprime cette peur:"

Mesures toi-même à quel point le Musulman soufre, à quel point il se croit obligé de se taire."

NDLR:Soit un collectif littéraire qui, dans la trame d'un roman écrit à plusieurs mains, imagine de faire errer ses personnages, tous issus d'une même famille d'origine bretonne, à travers le vaste monde. L'un d'eux, pour soigner ses peines de coeur à la dérive, va faire de l'humanitaire en afghanistan,

"un pays occupé. Sans du tout que vous en soyez conscients, ce dérivatif est aussi vexant qu'une gifle! Donc, il s'agit pour moi de savoir si, selon toi, les termes du message que je voudrais adresser à ce collectif sont légaux.

Il s'agit en fait de savoir si, même légal, ce message, dans la France actuelle, ne pourrait pas conduire à de fâcheuses conséquences. Réponds-moi en ton âme et conscience.

Ne sois pas ambiguë, et ne réponds pas que tu ne comprends pas mes craintes. Ce n'est pas parce que des livres et romans se déroulent en Afghanistan, voire même des jeux où on va à la chasse aux Talibans, ont l'air de passer comme une lettre à la poste, et que personne ne t'en a jamais fait sentir la teneur toxique, que tu as le droit de douter de la profondeur des offenses faites, des humiliations subies en silence, de la peur que nous éprouvons. Toi, Torrentiel, tu n'as pas le droit de l'ignorer, ni de le sous-estimer. Souviens-toi, lors de notre dernière nuit de conversation, je n'ai pas pu te convaincre qu'à mon avis, la France userait de violences singulières si nous osions défiler nombreux, en faveur du libre port du voile. Tu t'étais répandu en considérations diverses mais hors sujet, selon lesquelles, nos délinquants ne craignent pas les flics, les insultent, leur tiennent tête en garde à vue. Il se faisait très tard, et vaincu de fatigue, je n'ai pas pris la peine de redresser ce faux argument. Nos délinquants sont probablement traités comme les autres, tout aussi effrontés, rien à dire! En l'occurrence, tels défilés ne regrouperaient justement pas des délinquants, que visiblement, une certaine France préfère aux gens honnorables. Ah, il y eut une fois un défilé de ce genre, les débats ont porté, non sur les revendications des manifestants, mais sur le cas de savoir, s'il fallait autoriser ou non la manif. Quand le sheik Tariq Ramadan fut, un soir, opposé à votre nabaud, il était aussi question de savoir s'il fallait seulement lui accorder l'antenne! Il faut que tu mesures, vraiment, à cette aulne, l'extrême courage de ceux qui, n'ayant pas de place, ont bravé votre mépris et prié dans la rue. Je dis bien "votre", parce que jusqu'à présent, si tu cèdes par à-coups, tu ne témoignes pas une compassion manifeste sur ces sujets. On sent bien qu'il t'en coûte, c'est pourtant le prix de la vérité! Comment fais-tu pour ne pas voire, pour ne pas comprendre, qu'en effet, les Français de souche convertis, sont les mieux armés pour l'emporter dans certaines causes? Tu ne saisis pas, bercé que tu es, par le ronronnement démocratique, qu'en effet, tout le monde ne jouit pas en pratique, des mêmes traitements et droits effectifs! Sans cela, comment expliques-tu qu'il y ait tant de résignation, seulement devant la participation aux guerres injustes? Si vos gouvernements Occidentaux, traitaient vraiment tous leurs prétendus citoyens sur un pied d'égalité, nul doute qu'il en irait différemment de beaucoup de choses! Sans les blancs Chrétiens Occidentaux, aurions-nous vu en 2003 d'aussi grands défilés contre la guerre, un peu partout? Toi, Torrentiel, de grâce, au moins, ne te la racontes pas. J'aimerais que tu sois vraiment un homme libre autant qu'on peut l'être, juste autant que possible, vrai et pur autant qu'on peut. Au moins, je t'en suplis, comprends mes craintes!


Sérieux, Torrentiel, je veux vraiment que tu répondes quelque-chose à ce message. Faut que tu comprennes. En effet, il est très rare que nous rencontrions des autochtones qui souffrent exactement, et en même temps que nous, de ce qui nous fait mal. Cela arrigve pourtant, quelquefois des gens très simples. La chose est rare. Cela tient au manque d'information, propagande, intoxications diverses, sans qu'il soit de la faute de l'interlocuteur, mais il arrive aussi, hélas, qu'en même temps, il ne sache pas complètement toute la vérité, et qu'il ne veuille pas la savoir. Du moins, mon épouse, aux débuts, souffrait avec moi, presqu'autant et en même temps que moi. Elle s'en est éloigné, faut dire que la chose est trop grave et la croix trop lourde à porter. Avec elle, je n'échanges plus que rarement sur ce genre de choses, un peu pour l'épargner. Avec d'autres, j'eus parfois des états de communion presque fusionelles. J'eus cela de certaines patientes, curieusement, plutôt des femmes, ce sexe perçoit mieux que l'homme, la substance vraie de la douleur d'autrui. Avec une soeur, une religieuse, nous avons une fois failli pleurer ensemble, du mal de la Palestine. Peux-tu, toi, à ce point, épouser mes préoccupations? Sans doute, trop envahissant, alors que tu as les tiennes propres. A ce sujet, il me faut souligner l'équilibre et la justesse dans lesquels je crois être, parce que je soufres du mal du Chrétien et de l'église, que je voudrais voir se fortifier. Bref, sans pleurer avec moi, partages ce que tu peux de mes causes, qui sont celles de l'homme et de l'humanité. Et mettons qu'au moins, tu ne nies pas la vérité de mes plaintes, que tu n'aies pas cette défense prophylactique, qui fait que certains font barage.


Au lendemain de la nuit infernale du 17 janvier 1991, toute la journée ce n'était que conjectures sur la puissance et la précision de vos armes. Un collègue s'était montré un peu plus pacifiste que d'autres, en se croyant profond, car disait-il, ce pays, nous devions l'avoir sans guerre, nous l'aurions vaincu rien que par nos médias! A la mi-journée, après mon stage, où je ne la ramenais pas trop, tandis que dans toutes les chambres, la radio n'en avait que pour les évènements, j'allai déjeuner d'un casse-croûte dans un petit restaurant Tunisien, dit le Jerba, à V... non loin d'une bouche de métro. Des Français déjeunaient aussi, des VRP, qui aprouvaient le crime, et le faisaient à voix haute. Mesures-tu le degré d'humiliation par où nous pouvons passer? Mesures sur toi-même, Torrentiel!

Eh bien, il se passa quelque-chose d'extraordinaire. Je me suis cru, puisque je payais mon casse-croûte et une boisson, je me suis senti, pour cette raison, en droit de dire la vérité. Or le tenancier m'a appelé au calme, à demi-mot, en Arabe, chose très attendue, qui ne me surprit pas. Mais, étant un client assez régulier de ce commerce, je me suis autorisé à poursuivre et à laisser éclater ma peine avec une certaine intensité. L'un des vendeurs s'est mis à dire que la guerre n'est pas belle, et me donna à comprendre, sur un ton plus bas, qu'il y a des choses à ne pas dire, ou bien que ça dépendait de la hauteur du ton. En résumé, ces gens ne croyaient pas à 100% à ce qu'ils dégoisaient, faisant une cuisante offense au tenancier, qui dut soufrir, ce jour-là et d'autres encore. Mesures la profondeur de toutes ces ambiguïtés, mesures la profondeur de nos dissimulations. Trouves-tu naturel, en effet, que le 11-09 soit vrai ou non, que si peu de Musulmans aient osé s'en réjouir, après les massacres et les hécatombes dont nous fûmes victimes? Ceci, alors même, que les prétendues victimes des tours, sont moins innocentes que leurs prétendus meurtriers? Ces paroles sont graves, mais vraies. Avec tout le fatras anti-terroriste qui s'en est suivi, qui préexistait déjà, en France et dans le monde, des Musulmans se sont mis à se diaboliser eux-mêmes, à trouver ordinaire que l'Occidental soit, pour ainsi dire une vache sacrée et intouchable, dont le sang est très précieux. Certains Musulmans, plus ou moins inconsciemment, se sont mis à se déprécier eux-mêmes, et à tenir que le sang des autres est plus cher que le leur.
Entends bien cela, Torrentiel, entends la chose, exactement comme elle est et non pas autrement. Toi, Torrentiel, dis-moi, au moins, que tu n'es pas une vache sacrée, que ton sang ne vaut qu'autant que celui des autres, que ta vie n'est pas plus précieuse. Dis-le et confesses-le vraiment à haute voix, et blâmes qui ne le confesse pas! Faut répondre, Torrentiel, en vérité, sans ambiguïté ni incompréhension. Je souffre trop!


Croissant de lune craintif."


Voici ma réponse (la réponse du torrentiel):


(...) "Ta peur, ta peur à toi, perceptible depuis le début de nos échanges, je ne la comprends pas. Je comprends bien ce qui l'inspire : ta situation d'humiliation minoritaire, avec un a priori français contre ta religion. Mais je ne la comprends pas, comme un élément d'incohérence en toi : tu ne peux pas prêcher le retour au sens et le courage si tu as tout simplement peur, d'élever la voix, et de prendre la parole, alors que tu le peux, tu en as le droit et tu en as les facultés oratoires.

Et tu dois d'autant moins céder à la peur que la peur est ce qui a maintenu ta nation, particulièrement depuis l'échec de la ligue arabe et de sa défense de la Palestine, à subir pied à pied une oppression qui avait déjà commencé depuis le mandat britannique et la mise des provinces arabes en coupe réglée par la SDN, comme l'afrique fut séparée en pays différents par un caprice d'une nuit diplomatique bien arrosée du roi Léopold de belgique.

Tu n'as pas le droit d'avoir peur en france où, j'en suis d'accord avec toi, l'élite intellectuelle dominante est beaucoup plus contente de donner la parole à des délinquants ou à des gens qui auront gravi l'ascenseur social (cette semaine, c'était avec cette condescendance que j'ai entendu Michel drucker s'adresser à Kamel wahali, le même Michel drucker qui ne partira jamais à la retraite pour laisser la place à quelqu'un des tiens, malgré "l'invocation à la Diversité", tout comme il n'y a pas de diversité dans la publicité), toutes ces choses sont vraies, mais elles ne sont pas seules à l'être.

Car la République française se fait fort de faire écho au libre droit de manifester. Or la république française préfère aussi, crois-moi, les manifestations des autres, eussent-ils la réaction de vouloir que l'on fasse droit à leur identité, à celles de ses propres nationaux identitaires. Evidemment, la toujours même gauche en pince davantage pour la "marche des beurs" que pour une manifestation dans laquelle, à parité, des femmes viendraient dire qu'elles revendiquent la liberté de porter le voile. Mais la république tolérerait mieux encore une telle manifestation qu'une manifestation de femmes occidentales venant contester que le travail des femmes soit un facteur d'émancipation au moment où elles viennent d'avoir un enfant et se voudraient mères au foyer, le temps de l'éduquer, plutôt que de travailler pour un patron impersonnel, dont l'avenir de l'entreprise leur importe moins que l'avenir de leur enfant. Je vois d'ici le concert effarouché des "chiennes de garde", si des mères de famille venaient battre le pavé pour réclamer le salaire parental.

Donc, tu as pour toi des à touts, et cet avantage de l'exotisme dans une ère de cosmopolitisme, qui préférera appuyer les revendications, même conservatrices, de tes correligionnaires que les manifestations rétrogrades des chrétiennes réactionnaires. Voilà où tu marques idéologiquement un point qui pourrait te donner le courage de marcher, d'autant que tu pourrais à ton tour intenter à la République qui se prétend démocratique si elle ne supportait pas ta levée en force, un procès en incohérence, du moment qu'elle mesurerait ses mots d'ordre à l'aune de l'émancipation supposée portée par les revendications des manifestants dont le droit est assuré, il est vrai sous le préalable que la préfecture de police en ait donné l'autorisation. Mais je maintiens qu'elle ne te disputerait pas celle-là.


Ta peur enfin n'inspire pas la confiance, ne l'oublie pas. Elle n'inspire pas la confiance et te porte à refouler tes sentiments que tu défoules sur tes délinquants, que tu commets d'agir en tes lieu et place (tu as compris de toi-même que mon "tu" a perdu tout caractère personnel, je ne l'adresse plus à ta personne, mais à celle du combattant de ta nation que tu représentes en me représentant tes maux). Redonne du moral à tes délinquants défoulés, consternés par ta peur, par celle de ces petits commerçants tunisiens, dans la propriété de qui, sous le toit de ces gens qui paient patente, des Français indignes viennent dégoiser leur approbation de la guerre qu'on fait indirectement à leurs hôtes d'un repas. C'est à ces gens-là que ton petit commerçant aurait dû rappeler, de moins en moins doucement et avec l'aide de ses employés, qu'il n'a pas à faire profil bas dans son commerce et que, quoique parfaitement libres d'exprimer cette opinion dans leur pays, ces autochtones bien assis dans la société pourraient le faire sous le toit d'un des leurs, pour ne pas provoquer la souffrance de celui qui les sert, sauf à se moquer tellement de celle-ci, que cela reviendrait de leur part à le prendre pour un esclave dont la souffrance n'importe pas, ce qui est indigne du statut d'hôte, dont à la fois jouissent ces français de souche sous le toit de ce petit commerçant, et dont jouit ce petit commerçant au pays des français de souche. Ces Français indignes se sont comportés exactement comme ces anciens coopérants d'afrique noire, dénoncés par Bernard-Marie Koltès entre autres, qui n'en fréquentait pas moins leurs bouges, et qui parlait de la bêtise des nègres en leur commandant des demis.

La résignation de ton petit commerçant tunisien a été triplement délétère : elle a conforté ces Français indignes dans l'idée qu'il y aurait ce petit arabe du coin, chez qui on se sent si bien, et dont on ne fait pas le départ pourquoi ses enfants (ou ceux d'autres arabes) sont au contraire tellement téméraires et brûlent leurs voitures à eux, ces braves gens de français indignes. L'expression rentrée du "petit Arabe du coin" a ancré dans les mêmes têtes farcies de racisme ordinaire l'idée qu'il y avait une dissimulation ataviquement attachée à l'Arabe en général, ben voyons! Elle a enfin fait concevoir à la jeunesse désoeuvrée de ta nation, qui ne sait pas où investir son écoeurement ni son énergie, avec un mépris qu'elle se dissimule pour ce petit commerçant résigné qui est son père, l'envie d'en découdre davantage avec ces Français indignes, mais surun mauvais front, que dis-je ? Sur une absence de front.


Je sais bien que toutes ces dissimulations se nourrissent de vos humiliations, je comprends mieux le sens de "persécution" que tu employais dans un précédent message. Se nourrissent, mais ne les excusent pas, et surtout pas politiquement. Ne les excusent pas parce qu'elles ancrent dans la majorité l'idée selon laquelle le fait que le musulman qui n'a rien à se reprocher "rase les murs", comme aurait dit le Pen à propos des Français quand les musulmans deviendraient ou deviendront majoritaires, n'est que takyah momentanée. La peur engendre la dissimulation et la dissimulation la méfiance, autre forme de peur, on n'en sort pas.

Brandis donc ton droit haut et fort, je t'en conjure, et je te répondrai par le mien brandi de même. Dis-moi que les conversions à l'Islam sont un bien pour la france, je te répondrai que cela ne fait pas du bien à l'identité chrétienne historique de mon pays. Mais élève la voix, ne te tais pas, si tu veux que ton espérance ait un sens, si tu veux que puisse avoir vraiment de la vertu, "la parole efficace", qui sous-tend que ce ne sont pas seulement les pensées cachées qui font germer le monde, ce sont aussi les paroles dites, proclamées.

L'Arabe est pourtant bon harangueur. Je ne suis pas de ceux qui trouvent mauvaise sa rhétorique, quand même elle me surprend. Tu en es un exemle. L'occidental n'a pris ton droit de le haranguer que celui que tu lui as donné, le réduisant, le diminuant en RAP, qui a trop de vivacité pour être un vrai discours. Le Français n'a pas, en France, le monopole du discours, et ce n'est pas le fait d'habiter une terre où il se sent instinctivement chez lui qui lui en donne une légitimité plus grande.


Quant à tes humiliations, sache que le lendemain de la nuit du 17 janvier 1991, dans tous les bistrots de la province ou de Paris, tout le monde ne tenait pas les mêmes propos. Ton torrentiel et son ami franck bourel, contre le discours dominant qui était bien celui que tu répercutes, n'hésitaient pas à s'élever, peut-être mus par sentiment qu'ils n'avaient rien à craindre, que tous ceux qui se réjouissaient de la guerre avaient grand tort de ne pas voir l'injustice de ce qui se passait, mais surtout le caractère irréparable de ce à quoi nous étions en train de participer en nous étant retournés comme des crêpes, de pacifistes prétendant habiter le "monde libre" en bellicistes que rien ne menaçait. Seulement les alliés de cette cause, qui s'indignaient avec toi de la guerre du golfe, ne sauraient être les alliés de toutes tes causes. Tu ne saurais arracher à ma conscience un consentement unanime à toutes tes plaintes. Souffre donc que l'occidental, pour prendre ce raccourcis, ne soit pas nécessairement en mesure de te donner raison en toutes tes causes et que, si cela lui vient de certains "points aveugles", cela peut aussi venir de quelques traits de lucidité qu'il peut avoir, en regard d'une situation qu'il observe en n'ayant pas le nez sur le guidon et la tête dans les mains, parce que trop directement concerné, impliqué par la situation qui t'est faite.

Si ça peut te consoler, mais je ne crois pas que tu sois homme à ce qu'une telle perspective console, je pleurerai un jour et j'aurai bientôt mangé mon pain blanc. bientôt, je ne pourrai plus me hisser sur mes ergots qui flageolent déjà, pour te donner une leçon de courage depuis mon claviier, comme j'ai trop conscience de te l'administrer trop facilement en ce moment, sommé par toi, non seulement de te soutenir, mais surtout de t'encourager.


Je t'aurai été utile si j'étais arrivé à te redonner du courage.

Exprime-toi sans crainte pour t'exprimer sans haine, et sans dissimulation pour n'inspirer ni haine, ni crainte.

fais pièce aux humiliations, tu vis dans un pays libre, toutes choses étant relatives, bien sûr.

Jouis de cette liberté, quoi qu'en pensent les dominants de l'heure. Ils ne tiennent que le haut du pavé symbolique, tu peux leur tenir la dragée haute en tenant le haut du pavé réel. La majorité silencieuse ne te saura jamais mauvais gré de t'avouer.

Alors avoue-toi, ailleurs que dans nos joutes où je suis une cible facile, sensible. Mesure-toi à ce pouvoir dont celui de coercition est faible.

Il t'impressionne, mais tu lui fais peur. Il t'humilie, mais ta cause d'opprimé demande justice, et l'histoire va dans le sens de réparer le cri des opprimés. Dieu rétablit les balances, à moins que tu ne désertes le combat, sous prétexte, au pire que tu te laisses désemparer par un moment de lâcheté, laisse-moi te le dire sans ménagement, et au mieux que tu ne te trouve pas dans des conditions à le mener selon la geste épique où tu y serais plus assuré.

Le torrentiel qui ne s'imaginait jamais devoir t'exhorter un jour au combat sacré

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