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jeudi 17 mars 2011

Les décisions de la ligue arabe

(extrait du dialogue entre le torrentiel et un croissant de lune, partie IV, chronique 21)

Envoyé par le croissant de lune, le 14 mars à 0h24

Mon torrentiel,

Que je poursuive sur mes relations et impressions Arabes. D'abord, le jour d'hier, fut tristement marqué par la perte du héros et martyre Ali Hassan El-Jaber, directeur du service des prises de vue du pôle médiatique de la Jézira (note du Torrentiel: information peu mise en relief par les responsables actuels de "reporters sans frontière". . Ce n'est pas un journaliste qui écrit, développe et commente, il ne s'occupe que de filmer et transmettre ce que voient les caméras, rien de plus. Un chef technique, en quelque sorte. Notes bien que la Jézira combattante, est probablement le pôle médiatique, qui perd le plus de journalistes et techniciens, étant à coup sûr, le plus présent, de par le monde, animé de cet esprit de l'effort sacré, dans la voie et dans la noble cause de l'information et de la vérité! Ce Cathariote, comme ses compagnons, sont tous volontaires, pour se rendre sur les théâtres dangereux, sans y être ni contraints ni conditionnés. Il se rendait à Toubrouk, avec une équipe, pour y couvrir des manifestations populaires, une traîtreuse embuscade leur fut tendue sur le chemin du retour, à Ben Ghazi. Transporté à l'hôpital, il mourut peu après de ses blessures. On a ce soir, ramené sa dépouille, qui sera inhumée demain. C'est une perte que regrettent la Jézira et la Nation. Les insurgés ont tenu à garder sa caméra, pour qu'elle voit et filme, la première, les laideurs de la tyrannie, quand Dieu permettra de plonger dans les bunkers et forteresses. Une école de Toubrouk, fut rebaptisée à son nom. Que Dieu dispense à sa famille et ses proches, la patience dans le malheur. Que Dieu reçoive Ali-Hassan El-Jaber, en martyre et témoin, et lui assigne une place de choix en son paradis.


C'est hier, que se tint, enfin, le sommet de la Ligue Arabe, au Caire. Ce fut extraordinaire. Aux abords du siège de la Ligue, proche de la grande place de la Libération, le peuple d'égypte et d'autres lieux s'est amassé, défilant et scandant ses demandes. C'eût été chose impensable, il y a trois mois! Si on eût osé s'attrouper, la flicaille eût agi avec vigueur! Ainsi, l'Arabe, peut, daurénavant, faire entendre sa voix, jusqu'à l'intérieur de l'enceinte, les intervenants pouvaient l'entendre, comme un écho affaibli par les feutres et tentures insonorisantes. Les ministres des affaires étrangères siégeaient donc, sous une certaine pression des peuples. Comme ils étaient sommés de le faire, ils accouchèrent de décisions salutaires. Le gouvernement Lybien perdit sa légalité et sa place dans la Ligue, il fut recommandé d'ouvrir des rapports avec le Conseil Transitoire. S'il en fut ainsi, c'est que le tyran Lybien, faisant usage d'armes de guerre le premier, contre des manifestants pacifiques, contraignant et soumettant son peuple à la guerre, perdait lui-même sa légalité. La Ligue ajoute la transmission à l'ONU de la demande de rendre effective et légale, l'exclusion aérienne. La Ligue assortit cette demande de la condition absolue d'exclure toute ingérance militaire étrangère. Donc, l'exclusion sera mise en oeuvre par des forces Arabes, quand l'ONU voudra bien en prendre la résolution.


Sur le plan pratique, on fait observer que l'exclusion aérienne peut s'opérer, en grande partie, sans engagement militaire, par le simple brouillage des communications radar et les autres. Ensuite, comme ce voeu Arabe n'a pour but que de protéger les civils non combattants, ce la pourrait prendre la forme de zones de non belligérence, qui seraient sous la protection et la garde de forces d'égypte et d'Arabie, voire d'autres. Des corridors, en quelques sortes.

Hors de ces zones protégées, les hostilités pourraient continuer, avec une instruction et un armement accru de l'armée Lybienne. On fait observer, que les moindres nouveautés dans l'armement, tels que l'amélioration des moyens anti-aériens, ou des armes anti-chars, suffiraient probablement au renversement du rapport de force. De toute sorte, certains font observer, que l'aviation joue peu de rôle, étant probablement mal tenue, ou faute de pilotes. En fait, en pratique, les plus grands dégâts et tueries se font par les chars, canons et missiles sol-sol, voire des hélicoptères volant à basse altitude, non concernés par l'exclusion aériennes. Toutefois, la simple élévation du niveau d'armement des insurgés, s'ils font tomber quelques appareils et détruisent plus de chars et d'artillerie, sera en soit suffisante pour rompre les reins des forces du tyran. Ses brigades, commandés par ses huit fils, ne sont qu'une armée familiale et domestique. Que des avions tombent, des hélicoptères, que l'anti-char portatif manié par des combattants véloces, bien embusqués et mussés, ne fasse fondre la carapace des monstres, on peut parier sur de nombreuses défections et une proche débandade. Puisse le tyran en prendre son parti sans attendre, et prendre le chemin de l'exil, pour épargner à son peuple les épreuves et le sang précieux versé sans aucune fin.


On a le vif plaisir d'entendre à nouveau la Ligue Arabe, parler un langage honnorable, parole d'Arabité. Agréable est l'impression de revenir à soi-même. Ma Nation est de retour, éblouie comme un prisonnier qui retrouve la lumière du jour. Dieu sauve ma Nation.


Croissant de lune.

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