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dimanche 22 mars 2015

Analyse à chaud du premier tour des élections départementales

Le relativement faible résultat du front national prouve que les électeurs répondent à la question qu'on leur pose et ne confondent pas élection locale et élection nationale. Les sondeurs se sont trompés une fois de plus et ne font aucun mea culpa. Marine le Pen réagit à contre-emploi en demandant la démission de Manuel Valls alors que sa stratégie a payé. Jean-Luc Mélanchon a formulé un mauvais diagnostique en pensant que la soirée électorale était jouée d'avance, mais a eu raison de dénoncer que cette élection était artificiellement construite autour du front national. Ces départementales marquent la victoire des candidats solides sur les candidas fantômes.

Liberté et libéralité

J.P. Battus, évêque auxiliaire de Lyon et à l'époque curé de sainte-Jeanne de Chantal après avoir été curé de Saint-Séverin où je l'ai rencontré, disait préfèrer le langage des repères à celui des valeurs. Quant à moi, je préfère le langage des qualités à celui des vertus. La générosité est une qualité, le courage est une vertu. Je préfère que l'on soit généreux plutôt que courageux. La libéralité est l'autre nom de la générosité. La liberté est plus qu'une valeur, elle est un droit et une aspiraation. Elle est aussi un don de dieu fait à sa créature et à la condition humaine. Eh bien la libéralité compte autant que la liberté. Par un hasard de la sémantique, le libéralisme économique est l'antilibéralité. Mais le libéralisme moral est la garantie de la dignité individuelle. Par "libéralisme moral", j'entends non seulement la reconnaissance du relativisme comme convenant à la condition de l'homme, être relatif par opposition à Dieu, Etre absolu, mais aussi la reconnaissance du libre arbitre comme capacité responsable de l'homme à se déterminer, y compris face aux impératifs catégoriques éventuellement fixés par la Transcendance, aux "lois ontologiques", aux "lois de Dieu" ou à la "loi naturelle". La liberté n'est pas prométhéenne en principe, mais elle contient le pouvoir de voler le feu et le devoir de déterminer si on va le faire ou se laisser diviniser par le Feu de l'Esprit planant sur les eaux primitives.

mercredi 18 mars 2015

Réponse à Philippe Bilger qui défend les atteintes aux libertés individuelles du pouvoir socialiste et les mesures exceptionnelles d'espionnage universel de ses administrés


En écrivant entre autres :

 

« Ce n'est pas un Patriot Act à la française ».

« avec ses avancées pour un état de droit qui ne serait pas que le bouclier des criminels, » Et encore :

« mais je ne verrais pour ma part aucun inconvénient à ce qu'une philosophie générale de rigueur et d'utilité sociale inspire l'univers de la criminalité et de la délinquance ordinaires. Un criminel ne se distingue du terroriste que par le mobile. Les ravages que l'un et l'autre engendrent sont d'une nuisance équivalente.

En tout cas, il est clair qu'il ne peut pas y avoir, au sein du gouvernement, une sévérité admise à l'encontre du terrorisme d'un côté et une mansuétude dogmatique de l'autre au bénéfice des transgresseurs de toutes sortes ».

 

Son article est consultable à cette adresse: http://www.philippebilger.com/blog/2015/03/quand-ils-veulent-ils-peuvent-.html :

 

Monsieurle magistrat honoraire,

 

On peut vous pardonner de raisonner en ancien procureur général en trouvant bon que le Présiden de la République et le premier minisre jouent les Bush à la française. Le premier le fait depuis le début de son quinquenna avec le même air ahuri que l'ancien Président des Etats-Unis. IL le fait en s'étant engagé dans deux guerres, le Mali et le Centrafrique, puis en ayan devancé l'appel en proposant  ses services en Sirie, services qu'il est si dépité de s'être vu refusés qu'il punit les djihadistes d'aller chasser le Bachar à sa place.

 

Hollande est un Bush un peu caniche. Quant à son premier ministre, il ne construit son audience et son autorité que sur la désignation des ennemis de la République. Avec une trouvaille inédite faite par ce communiquant sur les charbons ardents: c'est que celui qui devrait assurer la sécurité du pays se vante d'être un angoissé et revendique une prime à la peur. Ce sécuritaire qui a peur sait qu'il va perdre les prochaines élections et fai de cette défaite annoncée un matelas pour ne pas être sanctionné et démis de ses fonctions, alors même  qu'il ne doit d'avoir été nommé premier ministre  qu'à une précédente défaite électorale, à l'issue de laquelle il avait intrigué pour paraître un rempart contre la spirale de l'échec.

 

Vous raisonnez en procureur, donc on n'est pas forcé de vous croire quand vous prétendez que les dispositions sans précéden qui se préparent ne seront pas un patriot act à la française. ON peut excuser lancien défenseur de la société de ne pas sentir l'inanité de la guerre contre le terrorisme et de l'étendre à la guerre contre la criminalité en faisan sauter, dans votre enthousiasme, la distinction entre criminel et terroriste. La facilité avec laquelle vous réussissez à votre insu ce qui n'est pas un tour de force juridique démontre au passage que le terroriste n'est jamais qu'un criminel de droit comun qui a des mobiles politiques. Ce n'es pas un guerrier, donc il est inepte de lui faire la guerre. Si l'on vous suivait, ce ne serait plus la Justice qui punirait le crime de droit commun et le crime de terrorisme, mais on serait en état de guerre  perpétuelle en luttant contre des ennemis  invisibles et conceptuels au lieu de lutter contre des Etats rivaux.

 

Le plus cocace est que les mesures de surveillance universelle et sans précédent que vous soutenez sont prises après qu'on a révélé dans l'indifférence générale et l'apathie de nos gouvernemens que les Etats-Unis ont espionné le monde entier, à commencer par leurs alliés au plus haut niveau de leurs Etats. Ce qui aurait dû être traité en water gate à la puissance mille (on en a fait plus pour les écoutes amateuristes de Nixon que contre cet acte de guerre mondiale) s'est 'abord transformé en  une réanimation de l'épouvantail de la méchante Russie et du climat   de guerre froide qui ne demandait qu'à être réchauffé. Il semble à présent que, puisque nos gouvernants sont impuissants à ne pas être espionnés, ils se vengent en mettant leurs administrés aux écoutes avec votre bénédiction.

samedi 14 mars 2015

Le portable

Alain Fiknkielkraut évoquait à l’instant le téléphone portable en disant de cet objet que « les jeunes se sentent de plus en plus mobiles, de plus en plus nomades, c’est un enracinement comme un autre. »

 

L’objet « portable » a connu une vogue qui pourrait passer pour inexplicable. Il a transformé la conversation en rendant possible le don d’ubiquité. On peut grâce à lui faire plusieurs choses à la fois et continuer sa vie privée à côté de ses voisins. IL a tué la photo d’art en formatant la photo et en faisantd’elle un objet calculable et prévisible. Il a fait de tous ceux qui le possèdent des producteurs d’écrit et d’images. Il   hâte à la fois l’oralisation et est l’instrument par lequel l’écrit échappe à sa mort annoncée. On écrit presque plus de mails qu’on ne téléphone pour se dire des choses importantes. Le portable est un nouveau totem parce qu’il est un téléphone miniature, qui symbolise la contraction de nos existences en ses figuries. En littérature, il contribue à la réduction du livre au texte et du texte au message. En économie, il prouve que le libéralisme est un délit d’initiés. L’entente, puis la mésentente des opérateurs ont successivement conduit à une inflation et à une déflation sans équivalent du prix de la téléphonie. 

 

« Le nomade », « le mobile » « est un enracinement comme un autre ».  La formule est équivoqlue et construite sur un oxymore inconséquent chez un philosophe, mais excusable car inventé dans l’oralité et la précipitation de la conversation. Ce philosophe de l’enracinement ne veut pas se fâcher tout à fait avec son époque en inscrivant le nomade dans le champ desa passion identitaire. Mais cette formule un peu maladroite dit une chose eintéressante : le portable prouve que l’homme n’est plus enraciné dans la nature ni même dans la culture, mais dans la technique, dans l’objet informel et dans l’information. L’homme est devenu un être ondulatoire.

Alain Fiknkielkraut évoquait à l’instant le téléphone portable en disant de cet objet que « les jeunes se sentent de plus en plus mobiles, de plus en plus nomades, c’est un enracinement comme un autre. »

 

L’objet « portable » a connu une vogue qui pourrait passer pour inexplicable. Il a transformé la conversation en rendant possible le don d’ubiquité. On peut grâce à lui faire plusieurs choses à la fois et continuer sa vie privée à côté de ses voisins. IL a tué la photo d’art en formatant la photo et en faisantd’elle un objet calculable et prévisible. Il a fait de tous ceux qui le possèdent des producteurs d’écrit et d’images. Il   hâte à la fois l’oralisation et est l’instrument par lequel l’écrit échappe à sa mort annoncée. On écrit presque plus de mails qu’on ne téléphone pour se dire des choses importantes. Le portable est un nouveau totem parce qu’il est un téléphone miniature, qui symbolise la contraction de nos existences en ses figuries. En littérature, il contribue à la réduction du livre au texte et du texte au message. En économie, il prouve que le libéralisme est un délit d’initiés. L’entente, puis la mésentente des opérateurs ont successivement conduit à une inflation et à une déflation sans équivalent du prix de la téléphonie. 

 

« Le nomade », « le mobile » « est un enracinement comme un autre ».  La formule est équivoqlue et construite sur un oxymore inconséquent chez un philosophe, mais excusable car inventé dans l’oralité et la précipitation de la conversation. Ce philosophe de l’enracinement ne veut pas se fâcher tout à fait avec son époque en inscrivant le nomade dans le champ desa passion identitaire. Mais cette formule un peu maladroite dit une chose eintéressante : le portable prouve que l’homme n’est plus enraciné dans la nature ni même dans la culture, mais dans la technique, dans l’objet informel et dans l’information. L’homme est devenu un être ondulatoire.

mercredi 11 mars 2015

Manuel Valls, caractériel et fragile


Hollande n'a pas de caractère et Manuel valls est un caractériel.

Comme tout caractériel, il est fragile.

Pour rassurer son premier ministre, Hollande a dû accepter la démission de tout son gouvernement, puis l'assurer qu'il ne quitterait pas Matignon avant la fin du quinquennat, ce qui ne l'empêche pas de dire qu'il prend tous les risques bien qu'il n'en coure aucun.

Quand il n'éait pas sûr d'avoir la majorité pour faire voter la loi Macron, il n'imagine que de recourir au 49-3. Il est fragile.

Maintenant nous avons droit à ses angoisses: ce premier ministre fracassé a peur que son pays ne se fracasse... Seulement il y a une chose que je ne comprends pas.

Ce premier ministre caractériel et fragile était aussi un chef de gouvernement fragile dès sa nomination, il n'avait pas de majorité et il n'avait que des ennemis.

C'était à la fois the right man at the right place et le seul homme qu'il ne fallait pas nommer à ce poste.

Qu'Hollande fasse la seule chose à ne pas faire, nommer Manuel Valls dont le seul nom suggérai qu'il pourrait valser, on y est habitué.

Mais où sont passés tous ses ennemis? Les catholiques de "La manif pour tous" trop heureux de lui voir pratiquer une politique d'austérité, les frondeurs que domine la logique des appareils, les écologistes, les dieudonnistes...

Or Manuel valls est toujours à son poste. Il ne tient d'y persister qu'à ce que tous ses ennemis ont peur de le renverser. Ses ennemis seraient-ils encore plus poltrons que lui?

lundi 9 mars 2015

Daniel Schneidermann ou l'insignifiance médiatique bien emballée...

Je viens d'écouter Daniel Schneiedermann qui lui-même vient de produire un livre en ligne et sur papier sur les suites de l'attentat contr"Charlie" et sur l'esprit du 11 janvier: "On n'a pas fini de rire", on ne sait pas si c'est de tout, mais pas avec n'importe qui ou si ce n'est pas de tout avec n'importe qui, Daniel Schneidermann n'est pas Pierre Desproges... L'impression que me donne ce journaliste je ne pense rien, je n'ai rien à dire, je ne le dis même pas très bien, mais je le dis avec beaucoup de volubilité. Or si je n'ai rien à dire, pourquoi Est-ce que j'ai le droit de le dire?" Daniel Schneidermann avoue avoir changé d'avis tous les jours à propos de ce douloureux épisode. IL avoue avoir écrit qu'il considérerait comme ses ennemis personnels ceux qui ne ressentiraient pas de l'indignation contre cet attentat. Puis il avoue avoir regretté qu'on les emprisonne. IL a pensé, manifesté et maintenant il écrit dans "l'emballement médiatique" qu'il a critiqué dans un précédent livre tout en ne cessant d'y céder lui-même. Son livre contre "l'emballement médiatique" ne lui a donc rien appris. Mais Daniel Schniedermann est un critique reconnu des médias. C'est un clerc, au demeurant incapable de trahir puisque pour trahir, il faut avoir un camp et Daniel Schneidermann ne sait pas quel est le sien.