En latin, "mensa" signifiait "table". Ca me rappelle que "mens" signifiat "esprit". Il y a donc une relation originelle de la "table" à l'"esprit", des victuailles aux conversations. Mais filons les rapprochements phonétiques que nous fournit l'inconscient sémantique. En Espagnol, héritage du bas latin, la "table se dit "mesa", ce qui rappelle notre "maison". La table tend donc à s'imposer comme la nourriture de l'esprit par les conversations échangées au sein de la maison, favorisées par "les nourritures terrestres", gidiennes ou non gidiiennes. Idéalement, il faudrait tenir "table ouverte", comme le "beth", la première lettre du premier mot de la Bible, a la forme d'une maison ouverte. Mais d'où vient que nos maisons aient une tendance naturelle à être des "maisons closes", de véritables "bordels familiaux", ce qui se répercute dans la forme de la table, qui devient plane, mais non seulement plane, dure aussi, implacablement rectangulaire. D'où sa dérivation en "mesa" qui signifie "plaine". Et ici nous arrivons à claudel et à son "partage de midi". L'un de ses principaux personnages s'appelle Meza, avec un "z". Ce n'est pas qu'il soit dur comme une table ou plat comme une plaine, mais il a peur de l'amour, et jamais il ne sautera le pas avec Izé... Jamais il ne sautera Izé... Jamais, il ne consentira à porter "le poids lourd de la femme" qui, en Izé, veut être assumé et qui, s'il ne l'est pas, fera de sa vie n'importe quoi. Izé aime tellement Meza que, s'il ne prend pas la responsabilité du poids de cet amour, la vie d'Izé courra à sa ruine. Meza est responsable de la ruine éventuelle d'Izé.
Meza, c'est claudel, un homme qui s'aplatit dans une religion qui a peur de l'amour. Pourtant, Claudel s'était converti parce qu'il avait eu l'intuition de "l'éternelle enfance et innocence de dieu". Mais voilà : Claudel s'est aplati, la peur l'a endurci, c'est pourquoi il est resté très diplomate, il n'a jamais osé choisir son camp : une ode à Pétain, une ode à franco et vive de gaulle ! La peur l'a endurci et voilà pourquoi il est si peu allé voir sa soeur camille, sculptrice internée, qui n'avait pas peur, elle, de ses mains, de faire des formes, ni d'aimer rodin à la folie de la passion.
Claudel, c'est l'homme aux passions domptées et aplaties par la peur de prendre le risque du mal. On ne fait pas de bien si on se contente d'être "épelé de l'intérieur" par un monologue de conscience qui ne nous veut pas de mal, puisque nous sommes libres de lui faire dire ce que nous voulons. On ne fait pas de bien si on refuse de courir le risque du mal, si on ne se jette pas dans la vie à corps perdu. Claudel ne l'a pas fait. C'est pourtant ceal, courir le risque du paris de la vie!
jeudi 17 mars 2011
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