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vendredi 26 juillet 2013

Décryptage de la situation égyptienne

par le croissant de lune Je publie cette analyse que je partage à deux réserves près : la tendance à donner des leçons au Président égyptien Morci, et l'alternative astucieuse, mais un peu courte entre "parti central" et parti unique. Je la partage, y compris dans la croyance que la situation peut et doit se retourner et que le Président Morci, qui a été destitué illégalement, au risque d'une guerre civile désespérée menée par une poignée de résistants légitimistes et faméliques, peut et doit retrouver son poste. Et ceci d'autant plus qu'au jour où j'écris ce chapeau, le chef de l'état-major de l'armée demande à la foule de lui donner en manifestant un blanc-seing pour la terroriser, sous prétexte de pourchasser des terroristes. "N'y a-t-il que nos avis personels qui comptent, ne peut-on pas dépersonaliser les analyses? Probablement pas, l'objectivité totale est impossible. Donc, en effet, il vaut mieux donner un avis personnel. Ce n'est pas ce que vous faites, sauf erreur de ma part. Moi, je lis un constat, un aperçu, dans votre message, je n'entend pas un avis. Mon avis personnel à moi, je vais vous le livrer. En ne prenant en compte que l'enjeu intérieur égyptien, en dehors des influences étrangères, qu'on croit déterminantes, mais que certains disent subsidiaires, il y a en effet, un face-à-face entre le parti de la légalité et l'autre parti, celui de l'armée pour faire simple. C'est inexact, aproximatif, mais on peut présenter les choses ainsi. Quel est le meilleur parti pour l'égypte, selon moi? Ou dirait-on mieux, quel est le meilleur parti à prendre en pareille perspective en tout pays? Pas d'hésitation, je réponds que le meilleur des partis est le parti du droit, de la légalité. Pour toutes sortes de raisons. Faut-il choisir un moyen terme, un terme de négociation? Non, le droit, la légalité ne se négocie pas, la liberté ne se marchande pas, l'état de droit, le respect des règles du jeu démocratiques ne souffrent aucune virgule d'hésitation. Quelle est donc la perspective? Les tenants du coup d'état, il fallait s'y attendre, pour donner un peu de légitimité à leur projet, font exister ou tentent de faire exister un soulèvement dans le Sinaï? Ils essaient de jouer un remake de la situation Algérienne, rébellion, qui justifierait des mesures exceptionelles durables. Dans les faits pratiques, il se passe peu de chose au Sinaï. Il y a des actions policiaires, il y a peu d'actions militaires à ma connaissance. Tout se passe comme si l'armée ne voulait pas suivre. Il faut se souvenir que la rébellion Algérienne, très artificielle, fut une occasion de purge militaire, on a pu ainsi, éliminer les officiers rétifs au coup d'état. Or, les égyptiens ne sont pas sots, les officiers traînent les pieds, apparemment, attentistes s'ils ne sont pas ouvertement hostiles au nouvel ordre des choses. Il y a donc un mince espoir, la situation Algérienne ne se reproduira peut-être pas à l'identique. L'histoire ne se répète pas, quand on croit qu'elle recommence, la deuxième édition est à la première, non pas une copie conforme mais une caricature. Peut-on espérer un retournement? Un retournement populaire, c'est une certitude, les foules anti-Morchis ne sont pas convainquantes, pas d'idéologie, des mouvements de masse transitoires qui ont servi de prétexte. La preuve, s'il en faut une, que ces anti-Morchis n'étaient pas si sûrs de leur popularité, ils eussent mieux fait d'attendre les consultations législatives toutes proches. S'ils l'eussent emporté haut la main, selon leurs dires, eh bien alors, il n'y avait même pas besoin de renverser le président. A d'autres, le coup d'état démocratique, si quelqu'un sait ce que c'est, qu'il se donne la peine de s'expliquer. Le retournement populaire est certain, il s'est peut-être déjà produit. Y aura-t-il pour autant un activisme populaire assez fort pour changer la donne? Ce n'est pas sûr, les forces de répression sont là, une police plétorique qui a beaucoup à perdre, tous ceux qui vivaient de ce qu'on apelle l'ancien régime, qui en survivent encore, lesquels sont très nombreux. Voilà une vérité qu'on s'est trop dissimulé, les régimes Arabes vermoulus, ont une base très large, les ripous, les voleurs, les incapables, ceux-là, ils sont des millions, ne peuvent pas survivre hors de la tyrannie. Un jour ou l'autre on leur demande des comptes, ou bien on les juge sur leurs faibles aptitudes, au minimum, on les licencie, on les remplace. Pour eux, c'est une question vitale, existentielle. L'Islam politique, ce qu'on nomme ainsi, est le seul vrai parti en égypte et à peu près dans tout l'univers Arabe. Il est lui-même divers et varié, mais c'est le parti le plus cohérent, son mymétisme avec les corps sociaux est fort. Existe-t-il d'autres partis? Pas exactement, il existe des formations innombrables, des listes de gauche, de droite, des Arabistes de toutes tendances, une multitude, une cohue. L'Islam politique pris au sens large est le parti central, un peu comme le Gaullisme, de droite ou de gauche, était le seul vrai parti en France, lors de la libération. Mon avis est que nos pays ont besoin, de ce parti central, qui remplace les anciens partis uniques. La seule alternative à l'Islam politique au sens large, c'est le parti unique ancien, même reconstitué. Il y a donc un face-à-face entre l'ancien régime décomposé qui essaierait de se reconstruire, mais qui est devenu aussi dangereux qu'un monstre blessé, et un parti central constructeur, qui tente d'animer l'installation de la démocratie et la renaissance. Mon choix est donc vite fait, je préfère la renaissance. D'autant plus, que le parti ancien décomposé, ne peut même plus alléguer le retour à l'ordre, la restauration de la sécurité. Apparemment, son retour est source de cahos, pas nécessairement de guerre intérieure, mais du cahos, un cahos destructeur. Nos pays peuvent-ils vivre ce cahos affaiblissant? Non, nous ne pouvons pas nous le permettre à un moment où le monde se tend à nouveau. Alors, comment faire dans ces conditions? Moi, je forme le voeu que ce qui a été fait par un général fellon, soit défait par un général loyal à l'égypte. L'armée pourrait bien s'aviser, et y compris les puissances étrangères, que l'expérience actuelle est hasardeuse à tout point de vue. Le rétablissement de la légalité est l'alternative la plus courte, celle qui apporterait peut-être la stabilité, et qui sait, la renaissance, le renouveau. Le coup d'état, c'est sûr, n'apportera que la destruction, non pas du fait d'une guerre intérieure ouverte, mais d'une insécuerité et cahos prolongé. Sur une autre liste, quuelqu'un a dit, que nous n'avons le choix qu'entre la renaissance ou le cahos. La légalité, c'est accepter la loi, notamment, la règle du jeu démocratique. La légalité, c'est d'avoir assez de force pour mener les réformes assainissantes, certes, au détriment des forces ou des faiblesses de la Réaction Arabe. Oui, la liberté doit s'établir, au détriment de ceux qui vivent encore au dépens de tous, les parasites des corps sociaux, les bénéficiaires de la tyrannie. Allez, on ne va plus se la raconter, quand une branche est pourrie, il faus savoir la scier avant qu'elle ne rende tout l'arbre malade, il faut savoir retrancher les membres gangrénés, réformes assainissantes, qui sont, et doivent être douloureuses, oui! Si Morchi a eu des torts, oui, il a trop cru aux principes démocratiques. Mais il y a des moments où la foi ne suffit pas, surtout quand la récitation des credos, sert plus ou moins à se divertir du réel. La politique est l'art de faire avec la réalité concrète objective pour transformer la réalité concrète objective. Mon avis personnel, est Yahya Morchi, un nouveau Morchi, vive le seul vrai raïs d'égypte, résistant et captif aux mains de vils rebels, il est le guide de l'égypte, qui doit apprendre à respecter les règles et la loi. Que la force rejoigne la loi, que le vrai raîs soit soutenu d'une main ferme, que tous les rebels soient traduits en justice, qu'ils soient tous déchus et subissent les sanctions. La petite démocratie multicolore, tout juste parce que la Jézira l'a dit, apparemment ça ne marche pas, il faut d'abord une phase d'éradication de l'ancien régime, absolument. Croissant de lune"

mercredi 17 juillet 2013

La vérité n'oblige pas

- La vérité n'étant pas qualifiante et quantitative, mais qualitative et appréciative, c'est une funeste erreur du soi-disant très libératoire second concile du vatican, que d'affirmer en maints articles et comme émanant du bon sens (m'a répondu le P. Jean-Louis souleti) que la vérité oblige (L'homme est libre, mais a le devoir d'embrasser la vérité quand il l'a trouvée). Or l'amour n'est pas obligé, et l'homme peut très bien ne pas embrasser une vérité qu'il n'aime pas. La prophétie biblique elle-même espère en un JOUR où "amour et vérité se rencontrent (et où) justice et paix s'embrassent". L'embrassement porte donc sur la rencontre de la justice et de la paix et, s'il devait y avoir une obligation, celle-ci devrait porter elle aussi sur le moment de cet embrassement, non sur celui de la rencontre de l'amour et de la vérité, que cet embrassement contribuera à rapprocher. Hors de cet embrassement, qui remettra la vie d'écaire avec l'homme et tous les frères dans une telle équité que l'instinct de guerre aura perdu sa raison d'être, on peut très légitimement ne pas aimer la vérité que l'on rencontre. Mais le concile Vatican II et le magistère post-conciliaire on perdu de vue la notion que la vérité est une rencontre amoureuse. Ils ont délié amour et vérité et constitué un couple dialectique et de subordination entre la vérité magistrale et la liberté souveraine, soumise afin de pouvoir absolutiser la vérité, comme si la vérité était dieu (alors que c'est dieu qui Est vérité). L'incohérence est ici majorée de ce que le catholicisme confesse un Dieu de relation, qui, à tout le moins, devrait rendre la vérité relative ; or c'est par peur du relativisme que les Pères du concile ont absolutisé la vérité. Plus exactement, c'est de peur qu'en laissant prospérer le relativisme, les hommes ne deviennent indifférents à dieu, ce qui est méconnaître par manque de confiance et de foi que l'homme est naturellement religieux. On aboutit par conséquent au même genre de paradoxe que celui qui fait que les tenants d'une religion de l'incarnation ont un problème avec la chair. Ici, ceux qui croient en un dieu de relation (certains diraient d'association), en un Dieu trinitaire qui relativise SonAbsolu pour Se faire Communion, ont un problème avec la relation, donc avec l'amour, et avec le relativisme.