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jeudi 17 mars 2011

L'arbre à palabre ne doit pas accoucher d'une souris

(extrait du dialogue entre le torrentiel et un croissant de lune, partie IV, chronique 20)

(envoyé par le croissant de lune, le 12 mars 2011 à 0h44

Bonsoir Torrentiel.


Voici encore un message en guise de chronique, sur le contexte Arabe et Lybien. Demain seulement, se tient enfin, le sommet Arabe tant attendu. Cette fois-ci, l'arbre à palabre ne pourra pas se payer de mots, mais il lui faut porter des fruits sur ses branches! Quoi qu'il dise ou taise, il fera un choix, délibéré ou non, mais un choix d'importance. Les peuples imprimeront leur présence dans l'esprit des protagonistes, leur dicteront peut-être les décisions. Or, voilà que l'action Arabe en Lybie semble bien être la seule issue raisonnable, toute autre interaction relève, quand on y pense, de l'aventurisme.

On a beaucoup parlé d'ingérance étrangère et Occidentale, ces derniers jours. Si on fait l'exception des déclarations spectaculaires du Français, les autres sons de cloches sont tout différents. Washington, comme, par ailleurs, l'Union Européenne, n'envisageraient d'agir que dans un contexte d'aprobation régionale et locale. Ils veulent être sûrs du bon accueil Lybien et Arabe de leur éventuelle action. Quel serait-elle? Il ne s'agirait, en fin de compte, que de porter assistance logistique aux insurgés, en apportant instructions et fournitures. Pour cela, ils attendent une demande Lybienne unanime, et l'aprobation de la Ligue. Si les choses sont ainsi, c'est que l'action Arabe tarde, à moins qu'il n'y ait une aide restreinte et discrète.


Qu'est-ce qui explique cette prudence? Pas seulement le respect d'aucune souveraineté, c'est plus encore l'intérêt bien compris qui motive cette attitude. S'il advenait, par malheur, une quelconque ingérance militaire, d'aucune sorte et façon, sans même compter la réprobation Arabe, de cette nation qui ne peut plus du tout soufrir aucun empiètement, les Lybiens s'en trouveraient eux-mêmes forcément divisés. Dès lors, un gouvernement nouveau, comment désarmerait-il le peuple en arme, ou bien comment intègrerait-il cet élément, sous son autorité, selon le modèle Suisse, et d'autres? Le risque est grand, qu'une instabilité durable soit le résultat de cette faute initiale. Or, plus que toute autre, l'activité gazopétrolière a besoin de stabilité et de sécurité. Il faut ajouter à cette considération que le pétrole Lybien n'est pas aisément remplaçable. Comme le peu qu'on a en Tunisie, c'est une variété qu'on désigne, je ne sais exactement pourquoi, par la qualité de "pétrole doux et léger", particulièrement propre aux carburants d'avions. Indispensable, donc! Or, on ne se fera jamais une idée assez aiguë de l'intensité du besoin de souveraineté que ressent l'homme Arabe, lui qui en fut frustré pendant des décennies et des siècles! Que sa liberté et son être soient baffoués une énième fois, lors même qu'il soufre et sacrifie dans le combat sacré, on ne peut préjuger des tentations qui se présenteraient à son esprit. Devant la traîtreuse ingérance, l'Arabe encore baffoué, pourrait bien sabotter et brûler la terre et le naphte! L'issue unique, c'est la souveraineté totale, sans tâche, immaculée.

Comment l'établir, cette issue totalement souveraine? C'est la question que devront traiter, demain, ceux qui siègent à la Ligue. Le choix est entre leurs mains, décisif. Je serais prêt à parier que les gouvernements du monde les sustentent dans ce sens. Si Dieu veut, le peuple Arabe de la vaste Lybie, quand il recouvrera sa liberté complète, sur ses terres, aura loisir de remercier Dieu, dispensateur des victoires, puis de se louer lui-même pour la gloire acquise dans l'immense combat, et après lui, il n'aura à remercier nul autre que son frère Arabe, légitime intervenant dans ses affaires, qui soufre de son mal et se réjouit de son bien. La souveraineté est possible, elle est indispensable, pour l'Arabe et pour le monde. En effet, dans cette occurrence précise, l'Occident trouve lui-même son intérêt à ce que les choses se passent ainsi. Le Sioniste seul voudrait qu'il en aille autrement. Le Sioniste seul, sustente Sarkozi, dans ses déclarations toxiques. C'est que notre victoire, n'est en vérité, la défaite de personne. Tout au contraire, l'homme et l'humanité s'en trouvent exhaltés. Seul le Sioniste-Croisériste s'en afflige, et son mal nous réjouit. Si Dieu veut, nous aurons la joie de voir nos ennemis s'afliger du bien qui nous advient, par nos propres oeuvres.


Croissant de lune.

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