L’évangile du
jour nous donne à méditer sur l’épisode du figuier desséché (Marc 11, 11-26).
Plusieurs
passages retiennent mon attention :
« Jésus
entra à Jérusalem, dans le Temple. Il parcourut du regard toutes choses et,
comme c’était déjà le soir, il sortit pour aller à Béthanie avec les
Douze. »
-
Saint-Marc
situe les conflits avec le temple après l’arrivée de Jésus à Jérusalem. Un
certain temps sépare donc cette entrée triomphale de la passion chez Saint-Marc
alors que le conflit ne fait que s’envenimer chez saint-Jean et culmine dans la
Passion.
-
A
mettre en revanche dans le diatésaron est l’amitié et le ressourcement que
Jésus et Ses disciples trouvent dans leur amitié avec Lazare, Marthe et Marie.
Comment ne pas penser à notre arrêt à Béthanie avec Gilles chez des
Palestiniens qui nous ont demandé de ne jamais les oublier ?
-
Il
arrive aussi à Jésus de trouver le temps long dans le temple ¨comme c’était
déjà le soir, il rentre à Béthanie.
-
Le
Jésus qui trouve le temps long est le même qui s’impatiente. Retournant au
Temple le lendemain, il renverse les échopes des marchands du temple après
avoir maudit le figuier.
Mais cet évangile nous fait participer à
toute une journée du Seigneur.
-
C’est
le même Jésus Qui, quand IL a faim, maudit le figuier et Qui, quand Il a soif
des âmes, les atend.
-
C’est
le même Jésus qui, quand Il n’arrive pas à prier, a faim et maudit le
figuier, Qui nous demande de prier sans
cesse.
Dieu n’est pas
que patience dans la sécheresse. Comme notre prière, il est aussi impatience de
notre dessèchement.
- C’est
le même Jésus Qui, tantôt Se transporte librement, avec impatience, du temple à
Béthanie et de Béthanie au temple ; et tantôt « ne [laisse] personne
transporter quoi que ce soit à travers le Temple. Tantôt Jésus est le Dieu du
devenir et tantôt Il Est le Dieu du choix qui fait vœu et serment de fidélité.
-
Limpatience
est une condition de l’intercession : « C’est pourquoi, je vous le
dis : tout ce que vous demandez dans la prière, croyez que vous l’avez
obtenu, et cela vous sera accordé. ».
-
C’est
le même Jésus Qui, tantôt maudit le figuier par impatience de le voir advenir à
lui-même, tantôt ne le laisse se détruire jusqu’à la racine que pour la forme
et pour la force, la force de déplacer des montagnes.
-
Pourquoi
une montagne irait-elle se jeter dans la mer ? Jésus bénit la force de ce
défi absurde aux éléments, et il christianise la croyance juive que, du jour où
tous croiront à la venue du Messie et observeront le shabat pour le faire
venir, Il viendra. Il christianise cette abrogation de la peur dans le désir de
celui qui prie avec impatience pour que se lève l’objet de son désir.
- La
seule marque spécifiquement chrétienne de la prière de Jésus Qui a faim est le
pardon des offenses, et cette marque est indiquée du « notre Père » à
cet accès de rageet de (sainte) Colère.
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