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samedi 31 janvier 2015

L'Europe peut-elle renaître par la grèce?

ON peut consulter cette analyse de Jean-Luc Mélanchon, qui n'est pas un allié de circonstance d'Alexis Tsipras: http://www.jean-luc-melenchon.fr/2015/01/26/leffet-domino-vite/ Quelques éléments très simples (ou trop simplificateurs) pour compléter cette analyse : 1. Si le front des populismes vous déplaît (vous, Jean-Luc Mélanchon), il faudra bien que vous négociez l'alliance des souverainistes. 2. C'est à nouveau de la Grèce que nous revient l'espoir de la liberté . Nous lui devions déjà l'invention de la démocratie, encore une dette dont même la troïka ose se prévaloir à sa manière puisqu'elle prétend diriger le monde à partir des démocraties... 3. Les peuples peuvent-ils être tenus pour responsables de dettes contractées sans qu'ils soient associés aux transactionsdont ils sont signataires ? Quant à Jean-Claude Juncker, il tombe le masque dans « Politis » sur la nature antidémocratique de l’Union Européenne : « Il ne peu pas ya voir de choix démocratique contre les traités européens »... Tsipras n’est pas Hollande ni ces élections législatives grecques le référendum français de 2005, dont celui qui le convoquait s’était bien gardé de lever l’équivoque s’il aurait une valeur consultative oudélibérative. Cette élection oblige tsipras, elle ne lui délie pas les mains. Elle ne lui délie pas les mains, mais elle est une restauration de l’espoir en Europe. Elle rappelle que l’Europe est à la base une belle idée qui n’était pas condamnée à se pervertir. Si on juge l’Europe à ses fruits, l’Europe de la paix a œeuvré à sa balkanisation en s’engageant à outrance dans la guerre de Bosnie et du Kosovo ; la communauté économique européenne a vu se détruire (ou favorisé la destruction) du charbon et de l’acier qui servirent de prétexte à sa fondation ; l’union monétaire a prétendu mettre en place une zone homogène à partir de pays au niveau de vie hétérogène ; le gigantisme de la confédération européenne, qui ne pratique pas l’appel au peuple européen, a servi de cadre à un mélange de soviétisme bureaucratique et normatif et à un libéralisme à la chinoise… De sorte que l’Europe concentre le pire de la mondialisation sans profiter du meilleur et en s’offrant pour en être le marché ouvert précurseur au nom d’une tradition de voyages de découverte et de commerce.

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