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mercredi 28 janvier 2015

Le chômage, un invariant de la désunion nationale

Les chiffres du chômage viennent de tomber et ont mis fin à la séquence de l'"union nationale" qui n'aura duré que trois semaines, c'est assez pour une séquence médiatique qui ne touche pas profondément les masses… Quelques réflexions à ce sujet, qui ne prétendent pas à l'exhaustivité : - Le gouvernement croit être entré dans la politique de l'offre parce qu'il a baissé les charges patronales sur les bas salaires... Il appelle "politique de l'offre" la baisse des charges censée permettre aux producteurs-offreurs de produire de façon anarchique. Le problème est que cette politique de l'offre est déconnectée de toute politique de la demande. Les producteurs-offreurs produisent sans demande de services de clients qui consomment sans besoin. Une politique de l'emploi inventive commencerait par recenser les besoins pour s'assurer que l'offre répond aux besoins pour favoriser une croissance qui ne soit pas artificielle. Un gouvernement inventif en matière de politique de l'emploi ouvrirait une boîte à idées des services non satisfaits qui entraînerait des études de marché, voire des investissements coordonnés par un ministère du plan. Cette politique irait de paire avec une révolution dans l'orientation de la part du ministère de l'Education nationale. Celle-ci consisterait à expliquer à l'élève "au centre du système…" qu'il n'est pas tout seul à être au centre de son orientation. Son orientation devrait tenir compte, non seulement du métier qu'il aimerait exercé (et qui est rarement défini quand le bachelier entreà l'université), mais de l'adéquation entre son souhait professionnel et les besoins de la nation. - L'augmentation régulière des chiffres du chômage se fait Dans un contexte macroéconomique de fin du plein emploi et, dit-on, de fin de la croissance, sans que cela entraîne le choix de la décroissance, qui paraît aller à l'encontre du développement humain naturel, différent du "développement durable" (pléonasme) et de la transition écologique… Ce qui suffit à des journalistes politiques ou parlementaires pourtant compétents tels qu'Arnaud Hardouin (LCPAN),? - qui ne doivent pas être des partisans du "développement durable médiatique" - pour en conclure que la loi Macron, actuellement en discussion, est déjà inefficace. Loi dont ils rappellent au passage qu'elle est une mise en application du rapport Attali. La transition écologique, la loi Macron ou le rapport Attali, combien d'emplois ? A peu près tout le monde s'accorde à dire : "très peu", y compris les économistes Odile Jacob comme Gilbert Serth, qui ne cessent pourtant d'assurer que la seule solution pour élargir le marché du travail est d'augmenter la flexibilité sur les salaires... - Depuis Lionel Jospin, le dernier homme politique vraiment estimable que la France ait eu à sa tête, la politique pour l'emploi s'est faite sur la variable d'ajustement de la précarité et des bas salaires. Manuel Valls ne fait pas autre chose en réduisant les charges sur les bas salaires et en supprimant la première tranche de l'impôt sur le revenu. La gauche n'a pas de complexe à promouvoir le travail sous-payé, mais a des pudeurs réglementaires, non pas à assouplir le travail du dimanche, mais le temps partiel, le code du travail, voire les conditions de licenciement qui ne serait pas vécu comme un drame si le marché de l'emploi était aussi flexible que le marché du travail est bloqué…

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