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vendredi 16 janvier 2015

La liberté d'expression, une liberté d'exception?

Depuis l'attentat contre "charlie" dont certains se sont arrangés pour qu'il provoque dans notre peuple une réaction de type américaine digne d'un "11 septembre à la française", la liberté d'expression serait la seule liberté à ne pas connaître de bornes et à échapper à toute forme d'"organisation de la liberté". On a la liberté d'être comme Voltaire, mais pas comme Jérôme bourbon. On n'a que la tolérance à la bouche, mais pas pour les fanatiques. On s'est tous soulevé pour "Charlie", mais on ne sait pas comment on réagirait si "Minute" était attaqué. Les enfants qui n'ont pas voulu se soumettre à la "minute de silence" ne sauraient bénéficier de la "liberté d'expression" pour laquelle le pays se bat. L'école est censée leur inculquer l'esprit critique, mais celui-ci ne saurait s'étendre aux différences que l'on observe entre les différents types de libertés d'expression. Quand Dieudonné (qui ne m'a jamais fait rire et à qui j'ai trouvé pour la première fois de l'à propos) fait dans l'esprit Charlie pour dire qu'il est "Charlie-Coulibali", il est placé en garde-à-vue pour "apologie de crime de terrorisme", délit qui n'a pas plus de deux mois... Selon que vous serez "tolérants" ou "fanatiques", votre liberté d'expression sera bornée ou non. Liberté d'expression d'un côté et délit d'opinion de l'autre. Quant au concept même de "liberté d'expression", l'expression n'est en principe que le vomitoire de la parole. Si la "liberté d'expression" n'avait pas engendré "l'art contemporain" (et réciproquement), on préférerait parler de "liberté d'opinion", de liberté de parole ou de liberté d'écrire et de parler. Mais comme on vient de le dire, la "liberté d'expression" (c'est-à-dire de vomir) ne saurait être limitée tandis que la liberté d'opinion peut dans certaines conditions relever du domaine judiciaire.

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