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mardi 11 décembre 2012

Le péché contre l'Esprit (I)

I POSITION (PERSONNELLE) DU PROBLEME Prééminence de l'Esprit sur le Fils mise en regard De l'oubli de l'esprit, révoqué dans le passé par le "credo" alors que nous vivons de l'Esprit. quelle est la nature du péché contre l'esprit? Sans prétendre avoir la réponse, il me semble percevoir que le péché contre l'esprit contient principalement la faute d'attribuer aux oeuvres de dieu un contenu diabolique, ou de confondre dieu avec le diable, mais particulièrement en la Personne de l'Esprit-saint. Or c'est précisément ce point qui m'est apparu au grand jour dans ma méditation matinale d'hier en lisant ce verset (Mt 12:32, selon la traduction J.N. Darby qui m'est la plus techniquement accessible et dont le littéralisme qui reste syntaxiquement français me convient assez) : "Et quiconque aura parlé contre le fils de l’homme, il lui sera pardonné ; mais quiconque aura parlé contre l’Esprit Saint, il ne lui sera pardonné ni dans ce siècle, ni dans le siècle à venir." Ce verset est d'autant plus troublant que c'est dans le Nom de Jésus, le Verbe Incarné, que nous sommes sauvés et justifiés. Or on peut En mal parler sans qu'il nous en coûte davantage que d'en demander pardon à Dieu (ce qui certes, n'est pas un engagement purement verbal). Comme s'il y avait une prééminence de l'Esprit sur le fils. A quoi cette prééminence est-elle due ? Tiendrait-ele au fait que "Dieu Est esprit"? Or il survient une nouvelle source de trouble : comment se fait-il que l'Esprit soit "le grand oublié" de notre vie spirituelle, alors même que c'est celui qui fait anamnèse en nous, Qui nous fait ressouvenir de Dieu dont nous nous sentons si souvent orphelins, et de toutes les Paroles qui nous furent dites par le christ dans l'Evangile; et Qui en fait anamnèse au point d'en augmenter l'ampleur, suivant le discours du christ après la cène, à des Paroles que "les disciples n'auraient pas pu porter pour le moment". Est-Il oublié dans la mesure même où Il n'est pas là pour faire Mémoire de Lui-même, mais du fils Dont Il réactualise les Paroles en les mettant à notre portée? Mais encore (et je m'arrêterai là), pourquoi l'Esprit-saint par Lequel le christ et son Père nous sont rendus Présents, nous est-Il présenté par le symbole de Nicée-constantinople comme appartenant au passé, où se serait concentrée Son Action puisqu'il nous est dit: "qui locútus est per Prophéta" (Il a parlé par les prophètes). Ce phénomène est d'autant plus difficile à comprendre que l'assignation au passé de "l'Esprit vivificantem" trouve son pendant dans "l'extinction de la prophétie" par les juifs, tout comme l'interdiction de rien rajouter ou retrancher à la sainte bible après le livre de l'apocalypse, interdiction qu'on aurait pu comprendre comme s'attachant simplement à ce livre précis de la "sainte Bibliothèque hébraïque" (comme l'appelait tresmontant), pas à la Bible tout entière. L'extension de ce phénomène d'"extinction de l'esprit" au Nouveau testament a, ici commme ailleurs, donné lieu au déploiement apocryphe et traditionnel de la légende et de "l'histoire sainte". Le talmud et la souna ne sont nés, dans le judaïsme et dans l'islam, que d'une interdiction semblable qui a forclos le livre de la Révélation. Or il eût dû en aller autrement en christianisme où nous vivons de l'esprit-Saint. Donc, si je ramène mes deux questions à une formulation plus synthétique, elles peuvent se poser ainsi: 1. Pourquoi une plus grande sévérité contre une mauvaise identification de l'Esprit, là où, à la fois le discernement est le plus difficile, et où c'est dans le Nom de Jésus-christ que nous sommes sauvés? Et 2. Pourquoi avoir assigné l'Esprit-saint au passé alors que nous vivons de Sa Force?

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