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vendredi 1 mars 2019

Henri Hude, le visionnaire des Gilets jaunes

J'écris ceci à Henri Hude en réponse à un commentaire qu'il veut bien poster sur mon mur Facebook suite au partage d'un de ses articles. Cher Monsieur, Vous ne pouvez pas vous en souvenir, mais à ma stupéfaction, c'est vous qui m'avez demandé en ami il y a quelques mois, sans doute parce que vous aviez repéré que je parlais de vous sur la toile. Je suis donc d'autant plus honoré et heureux de pouvoir vous dire en direct le bien que j'en disais de manière impersonnelle. Surtout que ce bien prend une résonnance particulière dans les circonstances actuelles que traverse notre pays. Je ne connaissais pas votre œuvre. Je savais que vous étiez bergsonien, tout au plus. (Un bergsonien peut-il être conservateur? Je vous pose cette question incidente sans croire que vous le soyez). Vous m'avez furieusement intéressé le jour où je vous ai entendu conseiller aux bourgeois sociétaux de "La manif pour tous" de faire la jonction avec les mélenchoniistes et les petits entrepreneurs. C'était beaucoup plus intelligent que le "front des populismes" que Jacques sapir ou moi-même conseillions à Jean-Luc Mélenchon en prêchant dans le désert, car l'antifascisme d'avant-guerre du tribun de la gauche était allergique à une telle jonction et préféra d'ailleurs faire élire un libéral en la personne d'Emmanuel Macron, que de s'allier avec une présumée fasciste qui avait le même programme que lui, excepté sur son impensé à lui, l'immigration, qui était son abcès de fixation à elle. Votre conseil était également beaucoup plus intelligent que le front des religions qu'a voulu réaliser "La manifpour tous" au nom de l'anthropologie. Le front des religions a fait long feu, et je suis encore horrifié de la manière dont a été utilisée puis jetée une femme à la croisée de son histoire comme était Farida Belghoul. Votre convergence à vous a aujourd'hui un nom: les Gilets jaunes. C'est parce que personne n'a voulu la faire qu'elle a débouché motu populare sur ce mouvement qui, faute de leader ou par excès de spontanéisme, risque d'accoucher d'une souris politique, c'est bien dommage.

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