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vendredi 1 mars 2019

Algérie, toute révolution est un risque, mais le statu quo est indigne

Croissant de lune, Nous devrions faire le point sur la situation algérienne. J'aimerais partir du fait que Boualem Sansal n'offre aux Algériens que la solution d'avoir un grabataire pour président pour lutter contre le retour des islamistes et de la décennie sanglante. Me revient quand je lis sa position la chanson de Renaud "Balle sur l'ambassade ! Quelques vieux malades, Imbéciles et grabataires Se partagent l'univers." Boualem Sansal oublie que, si on n'avait pas dénié la victoire du FIS aux élections municipales de 1992, la décennie sanglante n'aurait probablement pas eu lieu et le GIA ne serait pas devenu le bras armée du FIS. La démocratie est presque toujours la solution et la révolution présente toujours un risque. Sansal prend à longueur d'écrits son peuple pour un enfant immature. L'algérie mérite mieux que ce qu'est devenu Bouteflika, eût-on peur de ce que sont devenus les "printemps arabes", qui désespèrent de la capacité des sociétés islamiques à se démilitariser. À cet égard, l'indépendance de l'Algérie n'a pas tenu ses promesses pour le peuple algérien. Mais il ne faut jamais désespérer de l'avenir, il n'y a pas de fatalité. La France s'est fendue hier soir d'un communiqué qui attend de prendre date. On se serait cru en plein exercice du pouvoir de Michèle Alliot-Marie. Je ne crois pas que Bouteflika se maintiendra au pouvoir. Si mon hypothèse se vérifie, sa carrière sera en deux cycles de grandeur et de décadence : grandeur du plus jeune ministre des affaires étrangères qui avait la particularité de disparaître des mois durant en France où Giscard qui s'y connaissait supposait qu'il se livrait à des parties fines, puis décadence de Bouteflika devant s'exiler d'Algérie à cause de ses malversations et de son détournement, entre autres, de l'argent de l'OLP ; puis à nouveau grandeur du Bouteflika de la "concorde civile", puis décadence d'un président qui se fait soigner en France et en Suisse et qui, victime d'un AVC, ne sait pas se retirer, parce qu'il veut mourir président et incarner l'Algérie jusque dans sa mort, ou plus modestement assurer une stabilité à son pays, à son clan et de l'Algérie pour le reste du monde ? J'appréhende la situation de trop loin et c'est une énigme pour moi. Je ne me souviens pas non plus pourqoi l'on disait au moment des printemps arabes que la déstabilisation de l'Algérie aurait des conséquences trop dangereuses pour que quiconque puisse en prendre le risque. Les Algériens de France que je co nnais oscillent entre l'enthousiasme de voir tomber leur président momie et la peur de l'aventurisme politique. Le successeur de Bouteflika ne semble que pouvoir émerger spontanément de la séquence qui va suivre ou appartenir à son clan, sinon avoir déjà exercé le pouvoir sous ce président. Que t'en semble ? Veux-tu que nous chroniquions les événements d'Algérie ? Nous entendons-nous assezz bien pour recommencer cete ancienne entreprise de longue haleine ? Fraternité du torrentiel

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