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samedi 9 mars 2019

LE PARADIS PERVERS OU LA MORALITÉ BLESSÉE

En commentaire de cet article : http://ab2t.blogspot.com/2019/03/un-entretien-paru-dans-present.html J'avais ce soir une discussion avec une amie. Je lui disais: "Quel malheur que l'éducation d'un enfant commence par le valoriser, par lui faire croire que c'est super qu'il ait gagné la course, avant de le civiliser par les valeurs de l'Évangile, qui a donné la civilisation chrétienne par une ruse de l'histoire, et de le persuader que les premiers sont les derniers, donc qu'il ne doit plus avoir l'esprit de compétition. L'enfant tombe de haut. Ses parents qu'il va décevoir ont commencé de perdre toute crédibilité. Il tombe de son piédestal égocentrique et se sent floué comme après le mensonge du Père Noël duquel il devrait découler pour lui qu'il ne doit pas non plus croire en dieu, que c'est la même supercherie, si l'enfant ne savait distinguer d'instinct qu'un conte et légende n'est pas de même nature qu'un symbole de foi. "D'autant que le narcissisme est le paradis perdu de l'innocence de l'âme", concluai-je. "Oui, mais un paradis pervert, le paradis d'après la chute", me répondit mon amie. Je l'applaudis pour cette réponse. Enivré de pouvoir m'aimer moi-même en toute bonne conscience, je n'y avais jamais réfléchi. L'homme est un être à la moralité blessée. La "morale sans le péché originel" qui sait ce qu'est "une sexualité bien comprise" est présomptueuse et croit que l'homme maîtrise. Mais l'homme ne maîtrise rien. Si la maîtrise de soi existe, elle est comme la patience, non pas ma qualité principale, mais un fruit de l'Esprit-Saint.

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