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samedi 10 novembre 2018

Mélenchon s'effondre-t-il?


(Analyse du dernier article de son blog :

https://melenchon.fr/2018/11/06/en-cours-deffondrement/

Des immeubles de Marseille se sont effondrés dans la rue d’Aubagne. Le député qui a choisi de l’être à Marseille parce qu’il est partout chez lui dans la République française,  va examiner la situation pour se rendre compte. C’est un badaud de luxe, un observateur rétrospectif des accidents, qui cherche les responsables après coup, tel un expert d’assurance. Il n’a, à ma connaissance, jamais alerté sur la menace d’éboulement de ces immeubles. Aujourd’hui, il promet d’être dans le respect, dans l’écoute, dans le regard, dans le non harcèlement des secours, dans la relation humaine, même avec « le ministre Denormandie » hébété comme lui, mais c’et plus fort que lui, il a tout de suite réponse à tout. Il pourrait dire que le sinistre que vivent ces gens est dix fois pire, mais du même ordre que celui que l’État lui a fait subir. Ce ne serait pas indécent, car un incendie, une inondation, un cambriolage ou une perquisition engendrent des traumatismes qui ont beaucoup d’affinités. Preuve de son respect, il ne le dit pas. Si il le disait, on le lui reprocherait. A tort. Si le sinistre qui vient de le frapper était le cambriolage d’Etat qu’il dénonce et auquel je suis tout prêt àsouscrire, cela viendrait sous sa plume et il ne pourrait le réfréner. Cela ne vient pas, priorité démagogique au drame subi par l’électeur. Or tous les drames sont sur un pied d’égalité, qu’ils soient vécus par l’électeur ou par son mandataire, c’est le corollaire de l’adage que les peuples ont les politiciens que mérite l’apathie de leur conscience politique. Mais voici que l’homme qui n’a pas vu l’état de délabrement des immeubles des quartiers pauvres de sa circonscription parce qu’il habite, à Paris, un appartement cossu, plaide pour deux solutions comme par hasard étatistes. La première est d’ajouter un diagnostic à tous ceux qui contribuent à bloquer l’activité immobilière. Après ceux du plomb, de l’amiente préalables à toute transaction de vente sous peine de vice de forme, il faudrait soumettre les candidats à prendre des locataires à l’obtention d’un permis de louer. Or le grand imprécateur de la France insoumise n’a jamais demandé à ce que l’on prenne un permis d’embaucher pour les candidats à employer des salariés, mais est nostalgique de l’autorisation administrative de licenciement. Mais Mélenchon l’éco-socialiste fait une autre proposition.  Celui-là même qui pense qu’on épuise la planète en saturant l’espace urbain est partisan de la construction de 200000 logements sociaux par an, et en aucun cas de la rénovation et de la préemption des logements vides, qui peuvent continuer d’occuper des centres-ville inutlement. Il y aurait pourtant une solution politique originale à inventer, qui serait la rénovation et la location obligatoire des logements vides avec des loyers payés par l’État, qui prendrait les occupants de logements sociaux loués par lui dans le parc privé rénové comme ses propres locataires. Cela permettrait d’appliquer la loi sur la réquisition des logements vides votée sous l’impulsion de l’abbé Pierre. Encore faudrait-il que l’Etat expropriateur se souvienne d’avoir exproprié. Quand la ville de Mulhouse a préempté l’immeuble appartenant anciennement à mon père, elle nous intimait deux ans plus tard un ordre de le réhabiliter, écrit en termes très agressifs, sans que ses services se souviennent qu’il lui appartenait depuis deux ans. Mais l’idée de perquisitionner (des logements) ne vient pas au leader perquisitionné de la France insoumise, lui-même propriétaire de son logement cossu et peut-être bailleur non social ? Je l’ignore. Ce qui lui vient en revanche à l’esprit, et qui est une bonne mesure, c’est de plafonner les loyers, pour limiter la bulleimmobilière, parce que la pierre est faite pour que l’homme y habite.  Il faudrait plafonner  les loyers d’un quartiers à 35 % des revenus moyens de ses habitants.  Autrement, on peut travailler, mais pas se loger. Cette mesure n’est pas parfaite, mais serait un bon début. Globalement, la politique du logement proposée par celui qui vient après la bataille pour déplorer les effets de l’effondrement des immeubles marseillais n’est pas complète et n’est pas très originale, contenant entre autres cette contradiction écologiste de remédier à la pénurie de logements locatifs par la construction de logements sociaux dans un espace urbain saturé.

Au Brésil : « ce sont désormais les libéraux qui sont les plus nombreux à penser qu’un régime autoritaire est bénéfique pour régler les problèmes d’un pays. Ça nous change. Autrefois, c’étaient les démocraties populaires qui pensaient ainsi. Mais on n’est pas surpris. Pourtant Mélenchon a raison d’ajouter : « L’autoritarisme est l’enfant de l’obsession d’efficacité et de performance qui est le substrat du discours libéral, quand bien même n’est-il jamais concrétisé par aucun gouvernement libéral. C’est ici toute une logorrhée technocratique qui trouve un débouché idéologique radical. » Mais l’autoritarisme libéral redonnerait vie au « Führer principe » national socialiste. Ou quand le mantra hitlérien du point Godwin est appliqué à contre-emploi ! On attend que le commissaire au plan y porte remède sans se sucrer au passage sur le prix du médicament.

 

« Ce constat en appelle un autre. Il n’y a pas de contradiction entre la politique néolibérale et le régime autoritaire. À maints égards, on peut dire que c’est le contraire. Le néolibéralisme s’épanouit d’autant plus facilement que le régime qui l’assume est autoritaire et même totalitaire s’il le faut. La fameuse saillie de Juncker « il n’ya pas de démocratie en dehors des traités européens » formule d’une façon limpide le contenu de ce moment libéral autoritaire. Surtout si l’on tient compte des mises en œuvre de ce principe contre Chypre, la Grèce et plus récemment l’Italie. Il ne fait plus de doute que cette tendance ne peut que s’accentuer. Elle ne se contente pas d’être « un point de vue ». Elle est déjà l’emballage d’une pratique effective qui aurait suscité des réactions d’indignation unanimes il y a une décennie et qui passent à présent sans coup férir dans une opinion progressivement mythridatisée.»

C’est globalement ce qu’on observe, mais « totalitaire » est de trop, comme la mise en avant de la « saillie » junckerienne est la manie vieille comme la politique, mais quis’aggrave, de faire payer pour la durée d’une carrière politique une parole malheureuse qui ne connaîtra pas de pardon. Ce n’est pas une raison pour chercher des excuses à la bureaucratie libérale de l’Europe occidentale qui a remplacé la bureaucratie de la Russie soviétique.

 

« Aux Amériques, la judiciarisation des combats politiques dans le but d’éliminer l’opposition en l’empêchant d’agir sur la scène de la démocratie est désormais une constante. » Mais ces lettres américaines ne restent pas longtemps une allégorie : « On ne doit pas regarder tout cela de trop haut. […] [Car] c’est un fait que la judiciarisation de la lutte contre les oppositions a franchi un seuil partout. Aux Amériques et en Europe. » Dans l’Europe opposées aux « démocraties illibérales », dans l’Europe de Merkel, de Juncker et du soi-disant multi-latéraliste Macron.

 

 

Jean-Luc Mélenchon fait une analyse exacte et complète de la situation en Nouvelle-Calédonie. On peut même se demander dans quelle mesure l’empiètement du « oui » sur des populations non kanaks et résidentes européennes sur ce territoire abusivement annexé et encore affecté à la France ne traduit pas une conscience par les non autoocthtones du caractère illicite de la situation coloniale qui demeure. Il faut en effet mener à leur terme les accords négociés et signés par Michel Rocard, qui prévoient la tenue de deux référendums à venir.

Des immeubles de Marseille se sont effondrés dans la rue d’Aubagne. Le député qui a choisi de l’être à Marseille parce qu’il est partout chez lui dans la République française,  va examiner la situation pour se rendre compte. C’est un badaud de luxe, un observateur rétrospectif des accidents, qui cherche les responsables après coup, tel un expert d’assurance. Il n’a, à ma connaissance, jamais alerté sur la menace d’éboulement de ces immeubles. Aujourd’hui, il promet d’être dans le respect, dans l’écoute, dans le regard, dans le non harcèlement des secours, dans la relation humaine, même avec « le ministre Denormandie » hébété comme lui, mais c’et plus fort que lui, il a tout de suite réponse à tout. Il pourrait dire que le sinistre que vivent ces gens est dix fois pire, mais du même ordre que celui que l’État lui a fait subir. Ce ne serait pas indécent, car un incendie, une inondation, un cambriolage ou une perquisition engendrent des traumatismes qui ont beaucoup d’affinités. Preuve de son respect, il ne le dit pas. Si il le disait, on le lui reprocherait. A tort. Si le sinistre qui vient de le frapper était le cambriolage d’Etat qu’il dénonce et auquel je suis tout prêt àsouscrire, cela viendrait sous sa plume et il ne pourrait le réfréner. Cela ne vient pas, priorité démagogique au drame subi par l’électeur. Or tous les drames sont sur un pied d’égalité, qu’ils soient vécus par l’électeur ou par son mandataire, c’est le corollaire de l’adage que les peuples ont les politiciens que mérite l’apathie de leur conscience politique. Mais voici que l’homme qui n’a pas vu l’état de délabrement des immeubles des quartiers pauvres de sa circonscription parce qu’il habite, à Paris, un appartement cossu, plaide pour deux solutions comme par hasard étatistes. La première est d’ajouter un diagnostic à tous ceux qui contribuent à bloquer l’activité immobilière. Après ceux du plomb, de l’amiente préalables à toute transaction de vente sous peine de vice de forme, il faudrait soumettre les candidats à prendre des locataires à l’obtention d’un permis de louer. Or le grand imprécateur de la France insoumise n’a jamais demandé à ce que l’on prenne un permis d’embaucher pour les candidats à employer des salariés, mais est nostalgique de l’autorisation administrative de licenciement. Mais Mélenchon l’éco-socialiste fait une autre proposition.  Celui-là même qui pense qu’on épuise la planète en saturant l’espace urbain est partisan de la construction de 200000 logements sociaux par an, et en aucun cas de la rénovation et de la préemption des logements vides, qui peuvent continuer d’occuper des centres-ville inutlement. Il y aurait pourtant une solution politique originale à inventer, qui serait la rénovation et la location obligatoire des logements vides avec des loyers payés par l’État, qui prendrait les occupants de logements sociaux loués par lui dans le parc privé rénové comme ses propres locataires. Cela permettrait d’appliquer la loi sur la réquisition des logements vides votée sous l’impulsion de l’abbé Pierre. Encore faudrait-il que l’Etat expropriateur se souvienne d’avoir exproprié. Quand la ville de Mulhouse a préempté l’immeuble appartenant anciennement à mon père, elle nous intimait deux ans plus tard un ordre de le réhabiliter, écrit en termes très agressifs, sans que ses services se souviennent qu’il lui appartenait depuis deux ans. Mais l’idée de perquisitionner (des logements) ne vient pas au leader perquisitionné de la France insoumise, lui-même propriétaire de son logement cossu et peut-être bailleur non social ? Je l’ignore. Ce qui lui vient en revanche à l’esprit, et qui est une bonne mesure, c’est de plafonner les loyers, pour limiter la bulleimmobilière, parce que la pierre est faite pour que l’homme y habite.  Il faudrait plafonner  les loyers d’un quartiers à 35 % des revenus moyens de ses habitants.  Autrement, on peut travailler, mais pas se loger. Cette mesure n’est pas parfaite, mais serait un bon début. Globalement, la politique du logement proposée par celui qui vient après la bataille pour déplorer les effets de l’effondrement des immeubles marseillais n’est pas complète et n’est pas très originale, contenant entre autres cette contradiction écologiste de remédier à la pénurie de logements locatifs par la construction de logements sociaux dans un espace urbain saturé.

Au Brésil : « ce sont désormais les libéraux qui sont les plus nombreux à penser qu’un régime autoritaire est bénéfique pour régler les problèmes d’un pays. Ça nous change. Autrefois, c’étaient les démocraties populaires qui pensaient ainsi. Mais on n’est pas surpris. Pourtant Mélenchon a raison d’ajouter : « L’autoritarisme est l’enfant de l’obsession d’efficacité et de performance qui est le substrat du discours libéral, quand bien même n’est-il jamais concrétisé par aucun gouvernement libéral. C’est ici toute une logorrhée technocratique qui trouve un débouché idéologique radical. » Mais l’autoritarisme libéral redonnerait vie au « Führer principe » national socialiste. Ou quand le mantra hitlérien du point Godwin est appliqué à contre-emploi ! On attend que le commissaire au plan y porte remède sans se sucrer au passage sur le prix du médicament.

 

« Ce constat en appelle un autre. Il n’y a pas de contradiction entre la politique néolibérale et le régime autoritaire. À maints égards, on peut dire que c’est le contraire. Le néolibéralisme s’épanouit d’autant plus facilement que le régime qui l’assume est autoritaire et même totalitaire s’il le faut. La fameuse saillie de Juncker « il n’ya pas de démocratie en dehors des traités européens » formule d’une façon limpide le contenu de ce moment libéral autoritaire. Surtout si l’on tient compte des mises en œuvre de ce principe contre Chypre, la Grèce et plus récemment l’Italie. Il ne fait plus de doute que cette tendance ne peut que s’accentuer. Elle ne se contente pas d’être « un point de vue ». Elle est déjà l’emballage d’une pratique effective qui aurait suscité des réactions d’indignation unanimes il y a une décennie et qui passent à présent sans coup férir dans une opinion progressivement mythridatisée.»

C’est globalement ce qu’on observe, mais « totalitaire » est de trop, comme la mise en avant de la « saillie » junckerienne est la manie vieille comme la politique, mais quis’aggrave, de faire payer pour la durée d’une carrière politique une parole malheureuse qui ne connaîtra pas de pardon. Ce n’est pas une raison pour chercher des excuses à la bureaucratie libérale de l’Europe occidentale qui a remplacé la bureaucratie de la Russie soviétique.

 

« Aux Amériques, la judiciarisation des combats politiques dans le but d’éliminer l’opposition en l’empêchant d’agir sur la scène de la démocratie est désormais une constante. » Mais ces lettres américaines ne restent pas longtemps une allégorie : « On ne doit pas regarder tout cela de trop haut. […] [Car] c’est un fait que la judiciarisation de la lutte contre les oppositions a franchi un seuil partout. Aux Amériques et en Europe. » Dans l’Europe opposées aux « démocraties illibérales », dans l’Europe de Merkel, de Juncker et du soi-disant multi-latéraliste Macron.

 

 

Jean-Luc Mélenchon fait une analyse exacte et complète de la situation en Nouvelle-Calédonie. On peut même se demander dans quelle mesure l’empiètement du « oui » sur des populations non kanaks et résidentes européennes sur ce territoire abusivement annexé et encore affecté à la France ne traduit pas une conscience par les non autoocthtones du caractère illicite de la situation coloniale qui demeure. Il faut en effet mener à leur terme les accords négociés et signés par Michel Rocard, qui prévoient la tenue de deux référendums à venir.

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