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samedi 17 novembre 2018

Gilets jaunes ou la révolution des beaufs

Si l'on m'avait demandé de pronostiquer si les #GiletsJaunes mobiliseraient du monde, j'aurais parié que non. Est-ce que ce mouvement aura un avenir, un lendemain ? Je continue de croire que non. Les #GiletsJaunes ne valent pas mieux que le #PrintempsFrançais. Ils ont voulu marcher sur l'Elysée. Or il faut avoir d'excellentes raisons pour aller aussi loin. On sait comment une colère commence, on ne sait pas comment une révolution finit. Celle-ci se terminera demain matin au lavomatique des voitures, mais elle aurait pu faire du grabuge. Je n'aime pas ce mouvement et trouve détestable que les partis politiques installés le récupèrent. C'est du poujadisme à l'état pur. Mais de Mélenchon à Marine Le Pen en passant par Laurent Wauquiez, qui est de tous les mauvais coups comme on sait, tout le monde l'a récupéré. Or les automobilistes peuvent faire de la vilaine jacquerie. Mélenchon a été mal inspiré de ne pas vouloir être à la remorque de ce mouvement social. On l'accusait de violence pour une réponse caractérielle, mais légitime à une violence d'Etat, cette perquisition disproportionnée chez lui et dans son parti. Il aggrave son cas en finissant par cautionner la violence petite-commerçante des propriétaires de bolides. Jean-Marie Le Pen a commencé sa carrière politique en militant auprès de Pierre Poujade et des petits commerçants; Mélenchon se met dans la roue des néo-poujadistes. Si un meurtre avait été commis par un automobiliste, on l'aurait accusé de l'avoir cautionné sinon commandité, ce qui aurait fait désordre après sa colère perquisitionnaire et après sa connivence feutrée avec les Black Blocs, les antifas et les incendiaires de voiture de flics, et l'aurait mis définitivement hors jeu de la politique. #ClaudeReichmann (de la révolution bleu, du comité csg ET SURTOUT le combattant ardent de la sortie du monopole de la sécu) a fait une analyse très pertinente quand il a dit qu'il n'y aurait jamais de révolution des assistés. Ces gens qui doivent leur pitance à l'Etat (et dont je suis), râlent, mais ne se révoltent pas. Ils ont trop peur qu'on leur prenne le pain de la bouche. Les baufs, eux, peuvent sortir du bois, surtout s'ils sont aux commandes d'un bolide qui leur permet de ne pas mesurer leur force. Ne jamais mettre une tonne aux mains d'un membre de la masse, surtout s'il est porté sur le tonneau.Non, je ne veux pas embrasser un flic, mais encore écouter la chanson Mon Beauf de Renaud. Pourtant ce n'est pas un #GiletJaune, C'est une forceuse de barrage, qui aurait eu besoin d'amener sa fille en urgence chez le médecin, qui a tué aujourd'hui. Cette contre-manifestante d'urgence familiale a fait, c'est terrible, au plan individuel et en voiture, ce que le terroriste des attentats de Nice a fait en camion pour nuire massivement. Honnis soient les fendeurs defoule, ce sont tous des pendards! Et honnie soit la femme de plus de 80 ans qui a renversé mon amie Zakia au sortir d'un bar près de la Bastille! Elle aurait mieux fait de s'arrêter de conduire quand il était encore temps de ne pas faucher une vie. Honni soit le poujadisme de la révolution des automobilistes et vive l'impossible révolution des assistés!

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