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mardi 7 janvier 2025

Le contexte géopolitique à l'orée de 2025

Conférence des Ambassadrices et des Ambassadeurs : le discours du Président Emmanuel Macron.

 

Devant le corps diplomatique qu'il a détruit ou déstructuré?, Emmanuel Macron prononce cette phrase: "Vous servez les intérêts de la France dans le désordre du monde" qui se réveille dans un cauchemar que personne ne pouvait prévoir et à la sortie duquel personne ne travaille assidument et sérieusement.

"Il y a dix ans, si on nous avait dit que le propriétaire d'un des plus grands réseaux sociaux du monde soutiendrait une internationale réactionnaire et interviendrait directement dans les élections, y compris en Allemagne, qui l'aurait imaginé?"
Elon Musk n'est pas devenu propriétaire de Twitter par hasard. Il a amplifié la dérive de ce réseau réactionnel riche de multiples potentialités démocratiques, si l’on veut  en « internationale réactionnaire », mais on devrait ajouter en internationale réactionnaire partiellement revenue du transhumanisme marsien et martial, puisque avec un expansionnisme assumé de Trump et de Musk qui n’a rien à envier à l’agression défensive de Poutine pour préserver son aire de civilisation. Ingérences partout (et le président ne les dissimule pas,  les sélectionne assez peu et les énumère presque toutes), souverainisme nulle part, car nous préférons manifestement vivre sous le protectorat européen et des reliquats otaniens que pratiquer un protectionnisme trumpiste dont Emmanuel Todd envisageait que Hollande l’anticiperait dans uson fameux pacte européen inaugural et il appelait cela le hollandisme révolutionnaire.

Le protectorat européen a fait annuler les élections roumaines et Emmanuel Macron trouve cela très bien.

 

« Au fond, ce monde est marqué par le retour des pulsions impériales, les bouleversements de l’information et du savoir et la remise en cause très violente de l’humanisme. » Une remise en cause dont participe le président dans sa modélisation et son service algorithmique d’une humanité standardisée.

»Un réalisme qui sache garder ses idéaux » relaie l’appel au multilatéralisme qu’Emmanuel Macron a souvent fait retentir et auquel il est resté intentionnellement fidèle.

 

Nous commémorons le triste anniversaire des dix ans de l’attentat contre « Charlie hebdo »où l’opinion publique a été sommée de dégouliner d’une allégeance au spectacle du monde sur le mode d’une transformation identitaire où je ne serais plus moi, mais où je deviendrais forcément solidaire de journalistes martyrs de leur nihilisme global et irreligieux, mais morts en responsabilité, qu’on aurait préféré irresponsables. Je n’ai pas participé à l’union nationale qui a fait marcher du même pas les pèlerins des marches blanches et Benyamin Netanyahou ou Angela Merkel qui voulait absolument être du cortège. Tout le monde était Charlie, des catholiques traditionalistes révélant un occidentalisme en déphasage avec leur universalisme à Jean-Luc Mélenchon, devenu entre temps islamo-gauchiste, comme on dit. Je savais que cette union nationale n’avait aucun contenu signifiant et ferait long feu. Depuis, nous continuons de surfer surnotre incohérence en disant pis que pendre (et nous avons raison) de ceux qui ont massacré la rédaction de « Charlie » et les clients de l’hyper cacher, mais en trouvant que ceux qui ont renversé Bachar El-Assad avec la complicité de nos djihadistes maison se battant sous la même bannière que François Hollande et que Laurent Fabius qui ne voulaient pas le reconnaître bien que notre participation à ce conflit ait provoqué les attentats du 13 novembre, sont en somme de gentils talibans, tels que les États-Unis ont pu capituler en rase campagne afghane pour laisser les vrais talibans au pouvoir dans ce pays en nous racontant les mêmes balivernes qu’ils avaient changés et étaient devenus inclusifs et tolérants.

 

La France a eu une diplomatie impulsive au Liban comme en Afrique qui l’a fait chasser de partout et sinon détester de tous, du moins a amoindri sa voix. Puisse cette diplomatie se ressaisir !

 


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