Tout autre est le registre dans lequel s'est exprimé Emmanuel Macron. Il s'inscrit dans la ligne de son prédécesseur direct, François Hollande. Celui-ci alliait le néo-colonialisme au néo-conservatisme et il n'est pas anodin qu'il ait considéré comme le plus grand jour de sa vie politique d'avoir été applaudi parce que la France avait satisfait aux demandes d'intervention du président malien d'alors, aujourd'hui renversé, en partie par des islamistes. Le ton d'Emanuel Macron reprenait la façon méprisante dont il s'était adressé aux Maorais: "Si vous n'étiez pas en France, vous seriez encore plus dans la merde", en grossier dans le texte, et nous qui croyions que Macron était bien élevé!
Mais de plus il se réjouit à bon compte. Car en fait d'avoir libéré le Sahel de l'emprise islamiste, il a fait exactement comme les Américains en Afghanistan: quand il a estimé que nos forces avaient assez donné dans ce combat perdu, il les a renvoyées dans leurs foyers. Enfin il a parlé comme s'il y avait les bons djihadistes et les gentils Talibans syriens d'un côté et les mauvais islamistes sahéliens de l'autre. Bref, Macron a dit de la merde, en grossier dans le texte et en grandiloquent sur la forme, selon son habitude.
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