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dimanche 21 juillet 2024

Mon rêve de Nathalie Sarraute

La nuit dernière, j'ai rêvé que j'étais invité à déjeuner chez #Marie-VéraMaixandeau, mon amie musicienne qui n'est plus de ce monde depuis quelques années. Elle s'était pliée en quatre pour nous confectionner un délicieux repas. S'y trouvent deux Polonaises qui portaient deux noms chrétiens comme Thérèse, qu'un autre invité, un peintre, trouvait ridicules.

Nous y buvons beaucoup et surtout quantité de Cognac ou apparenté. Le peintre n'arrête pas de me servir et j'ai peur d'être soul en ne faisant pas honneur au repas que Marie-Véra s'est décarcassé pour nous apprêter, or c'est à peine si nous lui en savons gré.

Parmi les convives, se trouvent Nathalie Sarraute et sa fille Claude, encore assez jeune. La fin du repas approchant, je réalise qu'il faut absolument que je pose des questions à Nathalie Sarraute sur les livres qu'elle écrit. Je lui demande: "Comment avez-vous pu écrire, à travers "Enfance", non seulement un livre aussi différent du "nouveau roman" dont vous fûtes peut-être la principale théoricienne à travers "l'Ère du soupçon", mais un livre où vous avez écrit tout ce que vous ne vouliez pas écrire et qui représente à mon avis la quintessence de l'autobiographie?
-En effet, entre l'auteur des "Fruits d'or" et ce qui est sorti de moi dans "Enfance", il n'y a plus aucun rapport, mais je suis revenue à moi-même, je me suis remise à écrire des livres comme "les Fruits d'or", "Ici" ou ou "Pour un oui pour un non", "Tropismes" se situant entre "Enfance" et ma veine originelle."
ET Claude et Nathalie Sarraute de me citer des livres qui n'existent pas et qui venaient de paraître, prouvant que Nathalie Sarraute avait abandonné sa veine d'auteur d'"Enfance".

Et voilà que tout à coup, sans que je lui demande rien, elle me révèle que, chaque fois qu'elle prend la plume, elle demande à l'Esprit-Saint d'être le scripteur de ses conversations ou sous-conversations. Pour moi, quiconque demande à l'Esprit-Saint d'entériner tout ce qu'il écrit se met dans l'impossibilité d'écrire. Ce n'était pas, dans mon rêve, l'avis de ce grand écrivain, non plus que ce n'était l'avis de mon amie #MaryseBonnard, quand nous en discutions au Central, rue de Tolbiac, et Maryse est mère d'écrivain... 

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