Le silence médiatique continue d’entourer
les omissions de Macron. Le bruit médiatique se fait aujourd’hui sur la
rencontre de Macron avec Maxime qui n’avait rien de spontané. Maxime, c’est cet
enfant de six ans et demie découvert par « Europe 1 » et qui a deux
idoles dans la vie : Macron et la reine d’Angleterre. Maxime, c’est Macron
quand il était petit. Il succédera à Macron et régnera sur l’Angleterre, dans
l’imaginaire de Macron. En Maxime, Macron a trouvé son « gentil
dauphin ». Loin des fronts, Macron parle des flots à Maxime :
« Je me suis fait construire une piscine, mais ce caprice m’a passé, je
préfère le sel au chlore. Tu n’iras jamais sur le front, Maxime, comme
Monseigneur le Grand Dauphin, et cependant tu régneras beaucoup mieux sur
l’Angleterre que le prince William ou que Teresa May. Laissons-les s’embourber
dans les marais de la Somme, parmi les braconniers. Nous n’irons pas à Amiens,
Maxime, tel est mon bon plaisir, et je te ferai visiter l’Élysée pour les
journées du patrimoine. «
Les médias s’indignent que Macron
ai mis en scène sa rencontre avec Maxime comme si elle avait été spontanée. Il
est si rare que Macron soit gentil avec quelqu’un. Maxime ne lui fait pas de l’ombre,
pas encore. C’est son continuateur, qui ne sera pas plus sacré à Reims que le
prince Charles ne peut décemment devenir roi sans faire de l’ombreaux
flamboyants William et Kate, surtout flanqué de Camilla. Pauvre Maxime !
Macron prend une loi contre les « fake news » et fait de la #Story
news » come le story telling est devenu la règle de la vie politique et
l’autofiction celle de la littérature dans une époque qui a perdu l’imaginaire.
Sans emphase, Macron a été empathique avec un enfant. La presse dénonce l’un
des seuls moments où Macron a été sympa, certes avec son double et sans
spontanéité, pour mieux édulcorer son absence aux commémorations d’Amiens où
Macron n’est pas né et où la France ne se préparait pas à gagner la guerre, car
Macron est éternel (foi de transhumaniste, il faut cloner Macron !) et la
France ne saurait jamais rien gagner avec Macron. Les médias ne soufflent mot
de cette absence amiennoise du présidentdes Déracinés,
qui n’est un « professeur d’énergie » que pour se répliquer
– les Macron ont la présidence susceptible -.
Le chevènementisme mène à tout à
condition d’en sortir. Macron était chevènementiste en 2002. Il exhibe
Chevènement qui ne prend pas la mouche. Un Jean-Pierre chasse l’autre, puisque
la politique est un jeu Chevènement mène à Jouyet, et le chevènementisme mène à
l’intégration dans l’Aspain Institut de Lyon, nous apprend Vladimir.
Chevènement incarnait le souverainisme républicain face à l’hydre européenne
qu’il ne cessait de pourfendre. Macron se pose en champion de l’européisme échevelé
et Chevènement n’y voit pas ombrage, ni dilapidation de l’héritage, du moment
qu’il est dans les bagages de Macron.
Philippot ne mérite pas ces excès
d’honneur et ces épanchements du Che. Le chevènementisme l’a amené à faire un
parcours sinueux, qui après l’avoir installé dans le gaullisme, le lui a fait incarner
dans le parti le plus anti-gaulliste de France, feu le Front national, où il
commandita le parricide de Marine Le Pen, avant de quitter ce parti pour fonder
ses Patriotes, où il n’y a que quatre membres influents : Philippot, son
frère, son père et sa grand-mère. La dynastie des Philippot envisage de
remplacer celle des Le Pen sur l’étendard du patriotisme. Mais Philippot est
vierge de toute action pour la patrie. Le gaullisme de Philippot se borne à
sauter comme un cabri en criant : « L’Europe, l’Europe », et en
étant hystériquement contre. Philippot est un européiste en sens inverse. Je me
pince, ou c’est De Gaulle qui a signé le Traité de Rome ?
Une « réforme
constitutionnelle » s’avère-t-elle indispensable à la France ? Comme les
parlementaires brûlaient de démontrer leur inutilité, ils ont sauté sur
l’affaire Benalla, qui ne méritait pas que deux commissions des lois se
transforment en commissions d’enquête. Mais la réforme que nous prépare Macron
est en trompe-l’œil. Réduire le nombre des députés, pourquoi faire ?
Réduire le nombre des mandats, pourquoi faire si on peut répartir plusieurs
fois trois mandats dans son cursus honorum ? Il y aurait pourtant un moyen
de renouveler – et de décentraliser – les visages : interdire à
quiconque n’habiterait pas une commune de prétendre en être le maire ;
interdire à quiconque de se présenter dans deux territoires pour être
l’exécutif local de l’un et le législateur de l’autre (comme le fut Jacques
Chirac, député de Corrèse et maire de Paris); interdire le parachutages et à un
député qui n’habite pas dans sa circonscription de la représenter
(Jean-Christophe Cambadélis n’a jamais habitédans le XIXème
arrondissement) ; enfin, limiter à cinq le nombre des mandats d’une
carrière politique. Pourquoi ces réformes ne sont-elles jamais proposées dans
les débats sur la refonte de nos institutions ?
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