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mercredi 1 août 2018

La non affaire Benalla

L'anti-macroniste que je suis reconnaît bien volontiers que cettte affaire Benalla n'a rien d'une affaire d'Etat et tout d'une "affaire d'été", et surtout d'une affaire de corne-cul, qui pose plus largement la question de savoir pourquoi la politique est devenue séquentielle.
Si c'est la vengeance de Fillon, quel est le rapport entre l'illustre inconnu Benalla et le ténébreux candidat de droite qui portait une part d'autodestruction dans sa communication politique?
Pourquoi accorder à Alexandre Benalla, dont personne ne connaissait l'existence, la même attention qu'à Strauss-Kahn, que ses écarts de conduite privèrent de postuler à la présidence de la République qu'il n'aurait politiquement pas mérité de remporter?
Si Alexandre Benalla est le barbouse de Macron, les gaullistes comme #ChristianJacob sont mal inspirés de le faire remarquer, eux qui sont d'un parti à qui le SAC servait de police parallèle. Mais surtout il y a une baisse de la qualité de la barbouserie, puisque le barbouse de Macron  agit à découvert.
Après la victoire inespérée de la France à la coupe du monde de football, on ne voulait pas du retour de la France black-blanc-beur. Alors on a mis en cause la frénésie un peu datée contre les black-blocks, d'un rebeu à qui le fait d'être responsable de la sécurité présidentielle ne suffisait pas, et qui se vivait mois comme un "prince de Paris" ainsi que Cécilia Sarkozy nommait les sarko-boys, que  comme un flic frustré de ne pouvoir en découdre plus souvent sur le terrain.
Le roi n'est pas nu et la barbouserie n'est plus ce qu'elle était.
Qui a diligenté cette manipulation et pourquoi refuser à la société française une cohésion dont elle aurait eu besoin plus que jamais et plus qu'en 1998?

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