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mercredi 5 février 2014

L'inaperçu du jour

Je ne comprendrai jamais comment les partis dits de gouvernement peuvent affirmer sans se déjuger, à la fois qu'il veulent inverser la courbe du chômage, et diminuer le nombre de fonctionnaires pour réduire la dépense publique. Cette incohérence est aggravée par le "pacte de responsabilité",, où l'Etat s'engage auprès du patronat à réduire la dépense publique, donc à diminuer le nombre de ses fonctionnaires, en lui demandant de créer un million d'emplois, donc de faire le contraire de ce qu'il fait en allégeant le coût du travail pour faire baisser la dépense publique et respecter sa part du "pacte de responsabilité".

2 commentaires:

  1. Du Croissant de lune:

    "

    Et si d'aventure, en dépit des objectifs affichés, il ne s'agissait que de gerrer la contraction économique, la perte de substance économique. Comme il n'y aura pas deux millions ni un million, comme il n'y aura peut-être que des emplois sauvés, sans emplois créés, ça pouvait s'apeler, "pacte de résignation à la réalité concrète objective". Si la France est désenchantée, c'est ça que ça donne. Et nous avons affaire à des enchanteurs désenchantés, sauf peut-être le vizir du redressement. Sans l'esprit du général, la France peut-elle se sauver? Si tu déclares que le général, c'en est bien fini, alors vas jusqu'au bout, parles un avenir de la France.


    L'autre inaperçu, mais de l'Occident, c'est, s'agissant des jeux d'hiver, les petites causes l'emportent sur les grandes, la cause des hommo-sexuels prend le pas sur les causes Caucasiennes, elle est assez chétive, juste à la mesure de ceux qui disent avoir des valeurs.


    Croissant de lune."

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  2. Salut, , Croissant de lune,

    "Sans l'esprit du général, la France peut-elle se sauver? Si tu déclares que le général, c'en est bien fini, alors vas jusqu'au bout." Où ai-je déclaré que le général, c'en était fini ? Ni dans mon analyse détachée ou texte brute (premier envoi), ni dans l'amodiation ou la clarification nécessaire que j'ai écrite sous ton impulsion. J'ai dit qu'il faut analyser froidement et clairement le phénomène "gaullisme" et que, pour bien l'analyser, il faut parler du coup mortel que le mythologue de Gaulle, qui savait qu'il écrivait un mythe, a porté à la mythollogie politique, en tout cas à celle de la France, coup mortel favorisé par la mondialisation.

    S'il te faut une clarification supplémentaire, toi qui aimes Jeanne d'Arc, comme le disait le Hussard noir de je ne sais plus quel récit ou film de Pagnol, qu'on croie ou non qu'on lui parlait, "Jeanne d'Arc crut entendre des voi" - à quoi le curé objecta qu'il aurait fallu dire : "Jeanne d'Arc entendit des voix -". Jeanne d'Arc "crut entendre des voix", c'était l'instituteur qui avait raison, c'est-à-dire que le mythe qu'elle écrivait était pure de toute construction, elle créait un mythe sans le savoir. De gaulle savait qu'il écrivait un mythe ; il fallait écrire ce mythe ; mais quand aucune force menaçante n'obligeait plus à se taire sur le fait qu'on avait écrit un mythe, il fallait recoller les deux légitimités de la france, sous peine de commettre à nouveaux frais le péché originel de la république : la terreur ou l'épuration. La terreur, c'était tuer indifféremment des bons et des salauds ; l'épuration ne tuait que des salauds au nom de l'interdiction de "la liberté de haïr". Et c'est ainsi que nous vivons l'équivalent moral d'une terreur épuratrice parce que la france n'est pas une république gouvernée sous un régime démocratique ; mais comme de gaulle disait : "Je suis la france", ceux qui gouvernent la france après lui disent d'elle :
    "Elle est la république."

    Autre divergence de taille : François Hollande ne propose pas "un pacte de résignation à la réalité concrète objective". Car si la crise est une "réalité concrète", elle n'est pas "objective" (or tu sembles mettre les deux adjectifs dans le même paquet): nous payons le service d'une dette sans savoir qui sont nos créanciers, donc l'économie mondiale se saigne pour des usuriers.

    Enfin, la France n'a pas besoin d'"enchanteurs", ça, c'est la pensée magique, et nous ne sommes plus au temps de Merlin. La france n'est pas un pays de conteurs. Comme elle est un des pays du Logos, elle a besoin de politiciens logiques et habités.

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