10 août 2010
Sommaire :
19. Oui mais.
20. DU BIENFAIT D'AIDER DES INGRATS
21. JUGES DE gauche ET JUGES DE DROITE
22. Rama Yade et les mercenaires.
23. LA CREMATISTIQUE ET LES CHINOIS.
24. L'AUTOSABORDAGE DE LA BARQUE DE PIERRE
19. « OUI MAIS ».
Au moment du référendum sur la participation que le général de gaulle organisa au sortir de mai 1968, Valéry Giscard d'Estaing, ministre des finances et chef des « REPUBLICAINS INDEPENDANTS », se crut bien inspiré, partie parce que la longévité du général de Gaulle lui faisait de l'ombre politique, de se prononcer pour un :
« Oui, mais », donnant le « la » à Jacques chirac, qui n'eut de cesse de tout le mandat de celui qu'il avait soutenu, d'être un opposant systématique à l'intérieur de la majorité, accueillant chaque réforme proposée par le Président, dès qu'il ne fut plus premier ministre d'un :
« Oui, mais » dubitatif, dont le caractère réprobateur puisait ses sources, non seulement en ce que ce jockey était téléguidé par Pierre Juillet et marie-France Garaud, mais dans l'inimitié personnelle que Chirac éprouvait pour giscard, inimitié dont les années jamais n'atténuèrent la rancune ni de part, ni d'autre. Le « oui mais » chiraquien devint la règle de conduite du Président du RPR à l'égard de la politique européenne jusqu'à ce qu'exerçant à son tour les plus hautes fonctions, on le vît rattrapé par ce que ses amis appelaient pour le dédouaner le principe de réalité, et lui qui avait fustigé depuis l'hôpital cochin la trahison du « parti de l'étranger » qui gouvernait la France en Giscard, on le vit, Président, proclamer, lors de la désignation de Jean-claude Trichet (le bien nommé) comme Président de la BCE (Banque Centrale Européenne), un enthousiasme, qui n'était pas que de façade, à ce que l'europe n'avançât qu'à force de compromis, pour ne pas dire de compromissions.
Le « oui mais » giscardien se transforma en « non » fabiusien, par lequel cet autre ancien premier ministre signataire de l' »ACTE UNIQUE » (et que traita de « roquet », à son désapointement, le même Jacques chirac qui devait lui succéder quelques mois plus tard), prétendit à la fois se faire le chantre d'une Europe plus populaire et déplorer que l'Europe n'allât pas assez loin en matière de supranationalité des institutions. Les médias ne donnèrent guère de publicité à ce dernier argument fabiusien, préférant simplifier le débat. Cette ambiguïté a enveloppé tout le « non » de gauche jusqu'à Jean-Luc Mélanchon compris et à l'exception de Jean-Pierre Chevènement, car on voit mal comment l'internationaliste Mélanchon, de tradition trotskiste, a pu soudain reprendre sa cocarde tricolore pour se déclarer protectionniste, si ce n'est qu'il a, ce faisant, emboîté le pas au PCF ancienne manière, dont les slogans partisans de la fermeture des frontières au marché concurrentiel de l'emploi dont avaient à souffrir les travailleurs français n'avaient rien à envier, la rhétorique étant à peine différente, à la « préférence nationale ». Quant à Jean-Pierre chevènement, on le sait nationaliste, mais de ce nationalisme républicain qui naquit sous la terreur et s'émancipa sous la troisième République. Une même influence des thématiques maçonniques dans la version jacobine du grand orient de France en matière historiquement politique de la conception de l' »identité nationale » essentiellement républicaine enveloppe les langages de Jean-Luc Mélanchon et de Jean-Pierre Chevènement, si divers soient-ils sous le rapport de la radicalité.
Lorsqu'il fut nommé premier ministre, alain Juppé déclara :
« Je ne serai que le maçon des réformes de l'architecte chirac ».
Fallait-il y voir un message subliminal par lequel un premier ministre, faisant un aveu d'appartenance à la franc-maçonnerie, désignait Jacques Chirac comme « LE GRAND ARCHITECTE DE L'UNIVERS ». français ? Quant à Giscard, il trouva tactique de désavouer de Gaulle d'un « oui mais » derrière lequel on entendait claquer les dents du futur Président au grand front qui réfléchissait et qui allait bientôt battre Mitterrand d'un cinglant :
« Vous n'avez pas le monopole du cour ».
Si l'on réécoutait la bande-son du débat Giscard-Mitterrand de mai 1981, on entendrait comment celui qui allait renvoyer Giscard à ses volcans d'auvergne se prélassait dans son fauteuil. Je me rappelle l'impression que cela produisit à l'enfant que j'étais, déjà passioné de politique et de tout petits signes imperceptibles : le grand bourgeois tous conforts n'était peut-être pas celui que l'oncroyait. Je n'avais pas encore remarqué le cléricalisme makiavélique qui perçait sous « la force tranquille » du bon vieillard un peu girrouette. Mais sans doute, Mitterrand se prélassait-il parce qu'il savait qu'il ne pouvait que l'emporter, lors d'une élection ayant lieu un 8 mai, contre « l'homme du oui mais ».
20. DU BIENFAIT D'AIDER DES INGRATS
En chaire, m'a dit mon frère, le curé de Saint-Laurent, paroisse parisienne dirigée par la communauté de l'emmanuel, s'est irrité contre Liliane bétancourt qui, si elle donnait à des bonnes ouvres qui auraient besoin de son argent plutôt que de faire de l'évasion fiscale, mériterait qu'on s'apitoie en chrétien sur l'acharnement dont elle est victime. Mais ce curé ne savait pas que, sans l'argent de Mme Bétancourt, la chaîne « CATHEO » n'aurait CERTAINEMENT jamais vu le jour.
21. JUGES DE gauche ET JUGES DE DROITE
Quant à Eric Woerth, est-il tellement coupable d'avoir cumulé les postes de trésorier de son parti et de ministre du Trésor. public, entendez du budget ? Pas si sûr, quand on s'aperçoit que tous les juges qui, à un moment ou à un autre, ont eu à instruire des affaires politiques, se sont retrouvés à en faire, de la politique, jusqu'au cas le plus emblématique de Thierry Jean-Pierre, disparu prématurément à l'âge de 50 ans alors même qu'il était encore trésorier de « DEMOCRATIE LIBERALE » et après avoir fait un passage éclair par l'écurie villieriste, sous les couleurs de qui il se fit élire député européen, comme le petit-fils du général de gaulle, portant le même prénom que celui du grand-père, avait dans le même temps prêté main forte à l'entreprise lepéniste, ce tribun de la plèbe n'étant jamais si heureux que lorsqu'il pouvait se placer sous l'égide ou sous le nom d'une personnalité charismatique et pourquoi pas dictatoriale, qu'elle soit française ou étrangère.
Mais reprenons notre liste des grands instructeurs politiques qui ont fait la bascule : tout récemment, ce sont mesdames eva Joly et Laurence Vichnievsky quiont verdi, non pas dans le sens du Van Ruymbeke, car ce juge est peut-être le seul à qui l'on ne peut reprocher d'avoir joué de ses aquintances politiques, si tant est qu'elles soient connues, pour entrer dans la carière, ce qui n'est pas le cas, nous dit-on, du procureur de Nanterre Philippe courroye, qui s'illustra en incarcérant dans le cadre de l'affaire falcone le pauvre « Papa-M'a-dit » (allias Jean-christophe Mitterrand) qui, à 59 ans, vivait encore dans les jupes de maman, laquelle pleura misère pour qu'on le libérât sous caution (traitement égalitaire s'il en est) auprès de Pierre Berger et de son riche beau-frère communiste Roger Anin, qui seuls avaient les moyens de sortir le petit de ce mauvais pas. Lorsqu'il revint d'avoir passé ce triste Noël à la santé, le petit Jean-christophe alla s'épancher auprès des caméras de « la grand messe », non de minuit, mais du 20h. Il assura que le méchant juge Courroye « suait la haine », et l'expression était si fleurie qu'on aurait dit qu'il la puait, fermantant sous la frustration. La même accusation de célibataire jaloux jaillit sous la langue volubile de Bernard Tapie à l'encontre de Charles-Amédée de Courson, dont il se demandait pourquoi ce sénateur, à qui l'on semblait ne pas connaître de liaisons, s'en prenait à l'argent dont on le remboursait, après le préjudice moral qu'il avait subi de la part du crédit Lyonnais, lui qui ne semblait pas nourrir la même compassion à l'endroit des employés qu'il avait licensiés dans lecadre de plans sociaux, pour redresser les entreprises qu'il avait rachetées au franc symbolique, avant de les revendre à prix d'or, sur les conseils avisés de l'avocat d'affaire Jean-Louis Borloo, l'avocat le plus fortuné de France avant que la mouche de la politique ne le pique et n'en fasse un maire de Valenciennes qui, pour se faire élire, employa le même parler populaire que son Tapie-mentor de flamboyant client. Y a-t-il un lien entre l'indégommabilité ministérielle de cet ancien auxiliaire de Justice diplômé d'une faculté de théologie protestante que l'alcool fait tourner à la cloche etla soudaine réhabilitation de Bernard Tapie, rentrant dans ses droits par une décision hâtive dont l'arrêt fut rendu, entre autres magistrats irréprochables, par l'ancien Président de la cour de cassation Pierre truche, élevé au grade le plus honorifique parce qu'il avait été procureur général au procès de l'ancien milicien Paul touvier, ce qui n'a rien d'infamant, au contraire, à cela près qu'on oublie de dire qu'à l'exception d'un seul, tous les magistrats en charge à l'époque de l'entrée en fonction du gouvernement de Vichy qu'on appelait alors « l'Etat français », prêtèrent serment au maréchal Pétain, ce qui n'empêcha pas des membres de ce corps d'être désignés juges à son procès, de même que la classe politique, de retour, quelquefois de captivité, quelquefois d'exil et le plus souvent de n'avoir rien fait que de voter les pleins pouvoirs à 80 voix prêts pour donner quittus à ce vieil officier de 84 ans pour rédiger une constitution après avoir négocié l'armistice (comme si l'on n'avait rien de mieux à faire en temps de guerre et après une défaite que de rédiger une constitution ou de faire une révolution nationale), fut rétablie dans sa charge. Jean-Noël Jeanneney est le fils de Jean-Marcel qui, présidant la séance où l'on avait émis ce vote des pleins pouvoirs au maréchal Pétain, n'en devint pas moins ministre de de Gaulle comme Paul reynaud ne cessa jamais d'être honoré jusqu'à sa mort par les régimes qui se succédèrent, ou comme il fut loisible à Edouard Dalladier, signataire des accords de Mûnich, de déposer au procès de Pétain que celui-ci avait « gravement failli aux devoirs de sa charge » : Pétain, mais pas lui, le signataire de la conférence de Münich chargeait l'homme qui avait dû rencontrer Hitler à Montoire et qui serait condamné, pas la classe politique, pas le corps préfectoral ou judiciaire.
Et maintenant, ne sauraient faillir davantage que, pour de brèves périodes, ceux qui ont crevé l'écran : Bernard Tapie, Henri emmanuelli ou Julien dray ont beau avoir fait l'objet de condamnations plus ou moins sévères (Julien Dray s'en est tiré avec un rappel à la loi, preuve qu'il l'avait enfreinte), ils s'en tirent toujours avec du sursit (à l'exception de Charles Pasqua, dont la condamnation à de la prison ferme ne saurait s'exécuter sans de si longs recours qu'il sera hors d'âge au moment d'être écroué) et qu'il leur suffit d'accepter un moment de traversée du désert équivalent à un peu de purgatoire de leur vivant, et l'on dira que la Justice a passé et, soit qu'ils ont purgé leur peine, soit qu'ils sont sortis blanchis de ses griffes. Ce qui n'empêche qu'avant qu'ils en soient sortis, la traversée du purgatoire par laquelle ils doivent accepter de passer comporte que l'on ne respecte pas du tout la présomption d'innocence à laquelle ils auraient droit comme tout prévenu, qui n'est respecté pour personne, mais encore moins pour eux : c'est bien la seule fois où ils jouissent d'un droit inférieur au droit commun. Pourquoi ce retour de balancier en amont de la pesée de leurs délits par les balances de la Justice ? Précisément peut-être parce que cela se passe avant que leur affaire ne soit jugée, ce qui permet de les blanchir, quelle que soit l'issue de leur procès, quand bien même seraient-ils déclarés coupables et convaincus de concussion.
Mais de trop violentes tirades contre un régime corrompu ne sont pas à tort blâmées comme démagogues (bien qu'y soit préféré le qualificatif de « populiste », qui ne saurait être une insulte en démocratie) : car, de tout temps, l'argent a été près du pouvoir ; le prince de ce monde a gouverné par l'argent et le pouvoir ; et mieux vaut un homme politique corrompu qui fait bien son office qu'un personnage falot aux mains propres qui n'a à montrer que la candeur de ses mains qu'il n'a jamais trempées dans le cambouis. Mettez-vous à la place d'un homme qui tiendrait dans sa main gauche la clef de la caisse, de qui vous venez de serrer la main droite et qui refuserait de vous rendre service. Vous n'en voudriez plus pour patricien, ainsi n'en saurait-il aller autrement en démocratie représentative et clientéliste.
On aimerait tout de même que les juges, si près de la politique que les mettent les affaires qu'ils instruisent, ne cèdent pas à finir leur carrière par ce passage de l'état de magistrat, exécuteur de la loi, au pouvoir magistral d'être un législateur, si ce n'est l'un des membres du pouvoir exécutif. Qu'y a-t-il de commun entre Bernard tapie et eric Halphen ? Rien, si ce n'est que ce juge chaffoin, après un bref passage par le chevènementisme, qui est le villierisme de gauche et qui fut son erreur de casting à la Thierry Jean-Pierre, a pensé faire une fin au PRG, comme l'ancien ministre de la ville dont la directrice de cabinet m'a fait personnellement l'aveu, à l'aumoneri de la sorbone, que, sous son ministère, pendant l'été, on payait les caïdes pour qu'ils aillent voir ailleur si le ministre y était (l'histoire ne dit pas si c'était sur les fonds secrets). Aurais-je dû mieux respecter le secret de l'instruction en ne répétant pas cette confidence qui m'a été faite par une invitée de l'aumonerie de la sorbonne, du temps que je fréquentais cette plaque tournante et pieuse ? La pauvre femme ne pouvait se douter qu'à mes heures perdues, je deviendrais journaliste. C'est pire : elle ne se doutait pas qu'elle deviendrait une source et que je la citerais.
22. Rama Yade et les mercenaires.
L'ancienne « personnalité politique préférée des français » a été au plus mal avec les mercenaires. Il va de soi que ce mot désigne les joueurs de Football, qui sont des esclaves achetés à prix d'or, qui sont sans foi à la moindre équipe, qu'elle soit locale ou nationale. Ce sont des apatrides que les équipes se revendent et transfèrent au gré du mercato. Ce sont des esclaves en cela seulement distincts des esclaves qu'au lieu d'être échangés à vil prix, on les achète et on les revend à prix d'or et ils en tirent les bénéfices, même si ce ne sont pas eux, mais leur agent qui s'occupe de la transaction. Si la partie africaine de ces esclaves avait montré le patriotisme élémentaire de jouer pour leur pays d'origine, il est plus que probable que c'est un pays d'afrique qui aurait gagné, pour cette première coupe jouée sur « le continent », comme on dit, comme si c'était le seul continent, pour le consoler de ne s'éveiller encore à l'histoire que par son poids démographique, qui atteindra sous 25 ans les 900 millions d'hommes, après quoi ils pourront rentrer dans l'histoire, comme on a fait grandement reproche à Henri gaynot d'avoir fait dire à Sarkozy qu'ils n'y étaient pas entrés, alors que « le continent » n'avaient-ils pas été le berceau de l'humanité ? Mais d'être le berceau de l'humanité ne relate-t-il pas un témoignage de la préhistoire, sans qu'on en sache beaucoup plus de l'histoire africaine ? Il en va de notre connaissance de l'histoire africaine comme de ce que dit cette chanson de notre amour de la musique africaine :
« Tu dis que tu aimes la musique de chez moi, mais tu ne l'écoutes même pas » !
Tu dis que l'afrique est « le continent par excellence, et tu ne le développes même pas !» Oh toi, l'occidental, qui n'as plus de langage que pour parler par antiphrase, tu parles des « quartiers » où ça se passe à la barbare comme « des quartiers », comme si les autres quartiers n'existaient seulement pas. Mais tu es plus faux-jeton encore : tu dis que ces quartiers sont « sensibles », alors que c'est tout le contraire que tu penses et que tu veux suggérer, non que tu n'évoques, par ce mot de «(sensibilité) », qu'il suffit d'un regard de travers pour que ça dégénère et ça tourne à l'émeute. Mais tu feins de trouver que ce sont les quartiers par excellence qui t'émeuvent à ton comble, mais tu ne les désenclaves pas. Tu te satisfais si bien que ce soient des zones de non droit que tu y envoies le moins de policiers (la Seine Saint-denis est le département français le moins pourvu en effectifs de police) ou les professeurs les moins chevronnés que tu envoies au casse-pipe, sans autorité. Ttu boucles ces zones de non droit enclavées, tu t'arranges pour que « les loups (ne puissent pas) entrer dans Paris », tu places ces ghettos comme hors du territoire de ta République, tout en tenant le double langage qu'il ne saurait y avoir, dans la République, de territoires qui ne vivent dans l'exemption du droit.
Et toi, ignoble chroniqueur, qu'es-tu en train de suggérer par cet ignoble lien que tu fais entre « les quartiers » et « le continent » ? Que tu es sensible à la propagande qu'il y a un lien entre insécurité et immigration ? Ne sais-tu pas que tous les jeunes originaires d'afrique noire et du Nord et nés sur le sol français ont perdu toute africanité, mais sont français, n'est-ce pas ce que dit ta République ? »
« C'est bien ce que dit la République, afrique, ma sour, mais ce n'est pas ce que je dis, d'abord parce que ce n'est pas vrai : tous les jeunes nés sur le sol français ne sont français qu'après avoir atteint l'âge de 18 ans et s'ils en font le choix. Ce choix s'impose d'autant moins à l'évidence que beaucoup de ces jeunes ne se sentent pas du tout français. Or ils ne devraient faire allégeance à leur pays d'accueil que s'ils sentent que son identité (ce mot même est devenu un gros mot) l'emporte dans leur cour sur celle du continent dont leurs parents leur ont transmis l'amour et la culture. La France leur demande de choisir trop tôt l'école qui en a fait des mal appris comme de tous leurs camarades scolarisés contre leurs parents qui sont peut-être déracinés, mais non pas sans honneur. Ce n'est pas, enfants de tout pays, parce que vous n'êtes pas du mien que je ne vous considère pas comme tout aussi humains que moi. Ce n'est pas, enfants de pays frères, parce que vous n'êtes pas moi que je vous en aime moins d'être mes frères. Croyez-vous que ce soit moi qui me propose d'aller vider votre continent d'une immigration choisie pour exercer tous les métiers que les miens et moi avons la médiocrité de trouver sots au point de ne plus vouloir en embrasser la carrière ? Est-ce moi qui fais si peu de cas de la parole donnée qu'après vous avoir criés à grand renfors de fanfare médiatique (j'ai préféré écrire de fanfare que de tamtam) que vous étiez des français que nous serrions sur notre cour, au moindre délit, vous seriez déchus de votre nationalité, comme si la naturalisation était un acte d'importance mineure, comme si la nationalité se donnait et puis se reprenait au caprice du prince ? Mais, parce que je ne suis pas un esprit faux, ce n'est pas moi qui me serais vanté, comme l'a fait Nicolas Sarkozy pendant la campagne présidentielle, d'avoir aboli « la double peine » dans le sens où il l'a fait. Naguère, un ressortissant étranger pris en flagrant délit d'agression grave devait d'abord purger une peine de prison en France avant d'être expulsé dans son pays. Si j'avais dû abroger l'une de ces deux peines, ce n'aurait pas été la première que j'aurais choisie. Parce que je ne suis pas un esprit faux, je ne me scandaliserai pas comme toutes les consciences à la voix de crécelle qu'il est honteux, comme l'a fait M. le Pen, puis M. sarkozydans sa roue, d'avoir repris cette phrase à l'emporte-pièce qui sert de devise à l'immigration américaine :
« La France, love it or leave it, aimez-la ou quittez-la ! »
Parce que je ne suis pas un esprit faux, je ne mentirai pas non plus à mon peuple sur le phénomène migratoire, comme la classe politique, qui en fait une variable de l'élection en semblant oublier qu'aux termes de la déclaration universelle des Droits de l'Homme qui sert de préambule à la charte de l'Organisation des Nations Unies qu'un de nos concitoyens français, René Cassin, agrandement contribué à rédiger, aidé d'un autre de nos concitoyens, un grand ancien, Stéphane Hessel, ami d'eleanor roosevelt, « la liberté d'aller et de venir » est l'un des droits de l'homme et que, partant, vouloir limiter l'immigration par principe est strictement interdit dans tous les pays signataires de la charte. On ne pourrait enfreindre ce principe et ce droit, à la limite, que dans des cas de délinquance manifeste, dont un pays peut légitimement ne pas accepter sur son territoire qu'ils soient commis par des étrangers, qui ne respectent pas ses lois et qui se montrent irrévérencieux à son accueil, lequel doit être irréprochable à cela près. Enfin, parce que je ne suis pas un esprit faux, je ne méconnais pas que la délinquance est toujours le fléau des populations les plus récemment arrivées et poussées par l'administration, qui interdit par exemple de travailler aux demandeurs du droit d'asile, à participer à l'économie informelle. Je ne méconnais pas non plus ce qu'a d'inéluctable le phénomène migratoire sous le double effet, de la démographie d'une part , galopante sur « le continent » (pour parler comme ceux que j'étrille) alors qu'elle est déclinante en Europe, et de la révolution des transports d'autre part. L'afrique n'a pas encore accompli sa transition démographique. Je ne méconnais pas enfin ce qu'a d'inédit, au sein de ce phénomène migratoire inéluctable, le fait que c'est une des premières fois dans l'histoire où le caractère massif de ce phénomène n'obéit pas à une fin conquérente. Il n'en va pas de l'immigration comme de l'américanisation, laquelle a beau être le dernier soubresaut d'un « EMPIRE EN DECLIN » comme l'a diagnostiqué Emmanuel Tod à la risée générale bien avant le 11 septembre (de même qu'Hélène Carrère d'encausse avait écrit : « L'EMPIRE ECLATE » bien avant que le coup d'etat manqué en Union Soviétique après la chute du mur de Berlin n'ait précipité le démantèlement de l'Union soviétique en CEI), l'américanisation a été conçue depuis longtemps, quoiqu'ait été proclamée par l'ONU « l'abolition du droit de conquête », comme une « conquête par influence ». La différence, qui est de taille avec l'immigration, c'est que l'influence peut se révéler découler de l'imprégnation immigrée par un effet naturel de la loi du nombre et, bien qu'il se puisse qu'ici ou là, on dobe sur la conquête, la conquête n'est qu'une résultante : elle n'est pas une intention. C'est ce qui distinguera toujours l'immigration de la colonisation, quelqu'assimilation douteuse, par la voie d'une prétendue « invasion » immigrée, qu'on fasse entre les deux phénomènes, qui diffèrent en outre parce que le noyau colonial est riche alors que le noyau qui constitue la masse de la population qui émigre a beau être constituée de l'élite la plus entreprenante du pays qu'elle quitte, il n'en est pas moins pauvre. Et ce n'est pas non plus à cause de l'arrivée massive d'une population pauvre dans nos pays développés que ceux-ci se paupérisent. Ni ce n'est à cause de l'arrivée massive d'une population originaire du tiers-monde que nos pays se tiers-mondisent. S'il est vrai que nos pays se paupérisent et se tiers-mondisent, c'est à cause de l'impéritie de ceux qui dirigent notre économie , nos finances et notre administration, si tant est que nous vivions sous des régimes dirigistes, économiquement et socialement protecteurs. Nos Etats ne sont pas plus économiquement protectionnistes et socialement protecteurs qu'ils ne le sont au titre régalien de la sécurité, que la droite et la gauche reconnaissent pourtant de concert pour être l'une des fonctions régaliennes de l'etat. Quant à la différence entre l'immigration et l'américanisation, faisons-la une fois pour toutes, pour en marquer le caractère saisissant : l'américanisation est une conquête par influence, tandis que l'immigration est une influence sans conquête, ou en tout cas sans volonté de conquête a priori.
La structure ayant été une fois dégagée de la conjoncture, quel a été le problème de rama Yade avec les mercenaires ? Elle a joué sur le même terrain qu'eux. Elle les a critiqués d'avoir été logée dans un hôtel plus luxueux avant d'être surprise par les médias qui l'attendaient du coup au tournant, et qui la virent logée à la même enseigne, comme pour disputer avec les mercenaires une compétition d'amour, moins du lucre que du du luxe. C'est que mercenaire, ils sont et mercenaire, elle est aussi, ayant troqué « les droits de l'homme » contre les sports par un jeu de chaise musicale pour ne pas cesser d'être quelque choses au sein du gouvernement. Rama yade est devenue ministre des sports avec un esprit de mercenaire. Je ne dis pas qu'elle a revendiqué d'être un ministre apatride, mais ce n'est pas passé loin. Elle respectait, ô combien, les droits de l'homme, dont j'ai déjà cité en toute bonne foi qu'elle voulait défendre le legs. Et puis on l'a déshéritée et elle s'est laissée faire, parce qu'elle avait prévu le coup, n'envisageant pas qu'elle serait toujours ministre de laRépublique française, ni même ne faisant mystère qu'elle n'avait pas définitivement choisi la France comme patrie d'adoption. Je l'entends encore confesser à Edvige Chevrillon, sans voir ce qu'avait d'irrespectueux de sa fonction ce qu'elle était en train de dire, qu'elle se verrait très bien, après avoir été ministre en France, essayer de faire fortune à New York, qui pouvait présager où la vie la mènerait ? Seulement, se donne-t-on à tous les vents ? Peut-on prétendre être ministre et nourrir, par la suite, une ambition mercantile apatride ? Sans compter ce grief un peu mauvais qu'on lui a fait de vouloir être inhumée sur la terre de ses ancêtres. Or ce grief est-il si mauvais ? La patrie n'est-elle pas le lieu, si ce mot signifie encore quelque chose, non peut-être pour lequel on doit vivre ou mourir (car alors, on entre dans une idolâtrie de la terre qui ne vaut guère que de l'avoir précédée celle de l'écologie politique), mais du moins où l'on souhaite d'être enterrée ou de voir disperser ses cendres, comme un de mes amis, breton bretonnant, vient de commander que sa famille l'ait fait sur cette terre natale qu'il aimaittant, et je me demande même si on n'a pas accédé à sa demande d'avoir déversé un peu de ses restes dans la mer. Car il entrait dans son caractère breton d'être comme les gens du voyage, qui aiment à se laisser porter d'une rive à l'autre de l'océan ? Que Rama Yade n'a-t-elle dit qu'elle souhaiterait que ses cendres fussent dispersées sur la mer Méditerranée, pour voyager d'une rive à l'autre !
23. LA CREMATISTIQUE ET LES CHINOIS.
Un jour, comme on me faisait observer que « les espèces » avaient étymologiquement comencé par désigner une marchandise avant de prendre le sens sous lequel ce mot nous est connu aujourd'hui, soit pour évoquer le paiement en espèces, soit pour faire allusion au pain et au vin qui sont les saintes espèces et les sacramentaux en lesquels vient s'opérer la transsubstantiation, soit pour caractériser au singulier l'unité d'un groupe animaal ou de l'espèce humaine, j'apportai à mon correspondant cet éclaircissement de latiniste :
« « eclaircissement de latiniste ou de philosophe ? Il n'est pas étonnant que speci ait désigné la marchandise avant la monnaie puisqu'à l'origine du commerce, on faisait du troc. On échangeait un produit contre un autre. Ce n'est que par la suite, en fait, dès la très haute antiquité, qu'on s'est aperçu que ce système nécessitait des transports un peu lourds, au sens pondéral du terme, et qu'on a substitué la monnaie aux échanges de deux denrées de quantité équivalente. De là est née la distinction entre "valeur d'usage" et "valeur d'échange". Le calcul pour rendre ces deux valeurs les plus équivalentes possibles s'est appelé la crématistique. C'est ainsi qu'on a pu dire que la monnaie reposait sur la confiance. La monnaie est née d'une première dématérialisation de l'économie. L'introduction du papier-monnaie en a constitué une seconde. Aujourd'hui, l'économie est tellement dématérialisée que les capitaux, ces biens meubles, circulent plus vite que les personnes. Ce qui entraîne tous les déréglements que l'on conaît. »
Pendant la crise, il s'est produit un phénomène totalement inexplicable pour un esprit non habitué, comme c'est mon cas, à entrer dans les subtilités du calculmonétaire, une fois admis que, puisque la monnaie ne repose même plus sur le calcul de la valeur, même d'usage, même surestimée, d'une quantité équivalente de métaux dits précieux comme était l'étalon or. Le monde s'est mis tout à coup à manquer de monnaie. Les banques n'en avaient plus. Tous les Etats du monde se sont donnés la main pour aller en emprunter pour elles sur les marchés. Mais sur quels marchés, si ce ne sont les marchés bancaires ? Enfin, on leur en a trouvé et les banques se portent mieux que jamais, spéculent, font des bulles, tout est dans l'ordre désordonné d'avant la crise et l'éclatement de la bulle immobilière américaine.
Ce qui n'a pas empêché Hilary clinton d'avoir des sueurs froides. Tellement qu'à peine eut-elle été nommée secrétaire d'Etat qu'elle fit un voyage en chine pour supplier ce pays de continuer de prêter au sien des devises, ce que ce pays promit, trouvant avantageux pour le moment de faire des affaires avec un pays qui n'a plus d'industrie, qui vit sur une ancienne réputation d'invincibilité et d'élasticité dans l'esprit d'entreprise. La chine promit d'apporter son concours non sans revenir sur une de ses anciennes propositions, savoir que le dollar, puisqu'il n'était visiblement plus la monnaie à qui le monde entier se fiait sans contredit, cessât d'être la monnaie de référence, mais qu'on en choisît une, non pas qui serait la seule monnaie du monde, mais dont on fît en sorte qu'elle ne serpentât pas, afin que l'économie du monde reposât sur des bases plus justes et plus saines. Ce n'est pas qu'il n'ait été au pouvoir de la Chine de faire s'écrouler quand elle voudrait (et maintenant encore) « l'impéritie impérialiste d'un pays assis sur une montagne de dettes ». Mais la Chine voulait parler au monde un langage que le monde comprît, comme si le tempérament chinois souffrait de n'être pas plus universel et ressentait que le moment de sa domination en serait reculé d'autant. Comme si la Chine avait compris que, pour dominer le monde, il fallait s'en faire aimer et lui parler un langage monétaire . qui instaurât le règne d'une économie plus juste.
Idéalisé-je, en plus mauvais sinologue encore que je ne suis bon analyste monétaire, la propension chinoise que je suppose à asseoir sa domination, incontestablement émergente économiquement, mais qui n'a d'influence qu'industrielle, c'est-à-dire métaphysiquement nulle, puisque limitée, à la marchandise, sans empreinte philosophique oulinguistique ? Or, sans langage, point d'universalité. L'Occident peut-il se bercer qu'il reste le gardien du Logos ? Qu'en a-t-il fait en ayant programmé, après le meurtre du père qu'il se vante d'avoir perpétré, la mort du langage ? Toute l'économie repose sur de la psychologie, nous dit-on ; et, de même, la politique a beau se faire bien trop souvent à la corbeille, dans une expansion de la bulle capitalistique dont le capitalisme va peut-être crever, l'art premier de la politique n'en demeure pas moins la rhétorique et, au-delà même de l'art de persuader, ce qu'on appellerait aujourd'hui la sémantique, c'est-à-dire la philosophie qu'il y a derrière le choix d'employer un mot plutôt qu'un autre. Eh bien, je soutiens que si nous sommes de si piètres gardiens du Logos que nous montrions une joie presque suicidaire à proclamerla mort du langage, il ne faut pas s'étonner qu'un de mes correspondants, musulman fervent, faisant l'analyse des forces en présence, résume la revue de ces rapports des forces du monde en pensant que son avenir se résoudra, soit par la prépondérance de l'Islam comme contenant encore assez de doctrine pour que la nature ne s'enfonce pas dans le nihilisme qui lui donne horreur du vide, ou bien le triomphe apocalyptique du non sens. Dans cette configuration de l'islam contre le non sens, l'Islam aurait récupéré le Logos. Pour ma part, je crois davantage en l'avenir du non alignement qui peut très bien renaître de ses cendres, avec beaucoup plus d'efficacité qu'un altermondialisme ou qu'un écologisme qui ne sont que des cryptomarxismes, ces derniers râles d'une idéologie avide de Justice, mais fortement exterminatrice. Je crois au non alignement comme une alliance possible de toutes les composantes opprimées qui trouvent quelque chose à se dire. C'est pourquoi nos ennemis naturels n'ont jamais été l'Irak et puis l'Iran, le Pakistan, la Syrie ou la Libye. Quels que soient les faiblesses de l'homme Muammar Khadafi, autrefois précurseur et champion du non alignement, c'est un homme qui prend assez au sérieux la charte des Nations Unies pour la jeter à la figure de son secrétaire général parce qu'elle n'est pas du tout respectée. Dans le non alignement, il ne faut mépriser aucun des « caractères propres » des pays qui constitueront cette Alliance prochaine. Il reste peut-être encore à la France une place dans cette caravane, bien qu'elle se soit longtemps montrée suiveuse des seuls intérêts mercantiles de l'impérialisme américain, avec un progrès considérable et paradoxal de cette allégeance depuis l'accession au pouvoir de Mitterrand, qui a voulu rendre cette allégeance quasiment irréversible, dont Sarkozy n'est que le continuateur fasciné et vis-à-vis de quoi Chirac n'a fait qu'un retour très timide.
Chirac a été très loin de se montrer un gaulliste à la tête de la france. Pourtant, quoi qu'on pense du personnage historique de de gaulle, qui a ses forces et ses faiblesses comme l'homme Muammar Khadafi, s'il doit nous rester quelque chose de l'héritage gaulliste qui puisse nous faire exister dans le concert des nations, c'est que de gaulle a porté fièrement l'étendard du non alignement, dans lequel il a vu, en en faisant parfois une posture, le résumé de la vocation spirituelle de la France, fille aînée de l'eglise du Logos dans la « démocratie des nations » que doit devenir le monde réunifié dans l'esprit de 1945. On a assez reproché à de gaulle de n'avoir exercé que le ministère de la parole. Mais ce dernier mythe vivant a consacré en réalité ce mythe que la France avait fait partie des alliés et devait être porté parmi les peuples qui avait remporté la victoire sur le nazisme. La France n'a qu'à passer des alliés aux non alignés. La France n'a eu, depuis de Gaulle, que la puissance de sa parole. Qu'elle la retrouve et le monde ne l'oubliera pas, quand il se fera justice !
24. L'AUTOSABORDAGE DE LA BARQUE DE PIERRE
Mais comment expliquer que le chef actuel, sinon le représentant le plus visible de l'Eglise du Logos, de l'Eglise du verbe, de l'eglise du Christ, batte la coulpe de cette institution dont il disait lui-même qu' »elle prend l'eau de toutes parts » parce qu'elle ne sait plus se rendre audible, sur les déportements de rares prêtres perdus de mours qui ont « scandalisé des enfants » en promettant, d'une part que l'Eglise ne laissera plus faire, mais en ne changeant rien, d'autre part, à la discipline de l'Eglise pour que le prêtre n'étant plus conçu comme un ange, ne fasse plus la bête ? Ce pape a assez mal supporté le mouvement de repentance que son prédécesseur Jean-Paul II a voulu imprimer, initiative qui a été saluée par les médias et comprise du monde, à laquelle ne se sont opposés que de rares militants intransigeants, qui ne voulaient pas que l'on dise l'Eglise pécheresse, de crainte que cela mène à convaincre le Christ de péché, ce que Saint-Paul a risqué dans un raccourcis théologique d'une telle puissance que ne disait-il pas que le Christ s'Etait fait péché à notre place ? Par un paradoxe si commun à notre nature humaine et l'une de ces incohérences logiques qui font le bonheur malheureux de nos inaperçus, ceux qui en tenaient le plus pour le péché originel n'ont pas voulu de la repentance, en partie sous prétexte qu'il était bien facile à notre époque de se battre la coulpe sur la poitrine des fidèles trépassés, nos ancêtres, dont nous n'honorions pas la mémoire, fût-ce dans ce qu'elle avait de moins honorable, voire d'indéfendable, au-delà du respect que l'on doit aux personnes et de la recontextualisation historique où l'on doit resituer leurs actes. Le pape actuel, qui a contre lui le malheur d'être un vieil home dans une époque de jeunisme, croit prévenir cet écueil d'une repentance qui se battrait la coulpe sur des poitrines ancestrales tout en professant la Foi dans le péché originel, qui a pour conséquence la croyance en la solidarité dans le mal et est le revers de la communion des saints, à travers la manière dont il s'indigne de la façon dont ont déshonoré l'eglise ces quelques serviteurs qui ont indignement rabattu leur misère sexuelle sur de pauvres enfants. Mais, s'il fait cet acte de courage de parler d'un fléau présent et dans la dénonciation duquel il bénéficie de l'approbation médiatique, ce qui lui arrive rarement, que ne va-t-il à la racine du problème, qui est moins un problème mmassif de moralité publique des prêtres, comme il contribue à en enraciner la croyance, qu'un problème lié à l'identité sexuelle troublée des prêtres et de leur représentation, dont l'Eglise a voulu faire des vierges en les émasculant et, non seulement en leur interdisant de se marier, mais en les assimilant à des serviteurs de l'Epouse du Christ, eux-mêmes épouses, s'ils ont une vie mystique suffisamment sainte et dense. Est-ce au moment où la Foi est en perte de vitesse qu'il faut saborder la barque de pierre ; et au moment où l'Eglise est incomprise qu'il faut pousser cet incompréhension jusqu'à l'accablement, sans chercher ce qui peut être à la racine très profonde de ces troubles disciplinaires ?
Julien WEINZAEPFLEN
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire