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samedi 6 septembre 2025

Le trépied plus un de la religion

Quel est le trépied plus un de la religion ?

Comme le disent Jean-Bertrand Pontalis et Jean Laplanche dans leur Dictionnaire du vocabulaire de la psycanalyse, la religion repose, comme la paranoïa, sur un "délire de référence", non pas délire au sens psychiatrique, mais délire parce qu'on ne peut pas vérifier les affirmations de la religion. La religion, surtout dans l’islam, met des noms de personnages bibliques sur le dieu des philosophes. Mohamed a existé, c'est sûr, il a entraîné des tas de gens, les siens,  dans la guerre. « Ne mettez jamais la main sur un fusil, Gandhy Lutherking et Jésus-Christ », écoutez ça, ça fleure bon les Seventies.

 

https://www.youtube.com/watch?v=CWUiZQgJV1I

 

Mohamed, chef de guerre, a existé, il n’a fait que trop de razzias. Jésus a existé, c'est moins vérifiable. Peu de gens sont là pour attester de lexistence de ce rabby qui aimait bien semer le trouble autant que le Royaume de Dieu. Faut-il en conclure comme Michel Onfray que c'était "un personnage conceptuel"?  Et pourquoi pas ? Mais ça scandalise la bien-pensance catholique, pas moi. On peut vivre une vie spirituelle allégorique intéressante avec un personnage conceptuel. Car qui a commencé, de la poule ou de l’œuf ?Pas vrai, #GrettaRose? On en a parlé dans ta voiture il y a plus d'une dizaine d'années en allant voir Franck à Montligeon, on n'en est pas morts.Franck dont tu disais que c’était un personnage du XVIIIIème siècle au génie mozartien, perdu dans un XXIème siècle qui ne pouvait absolument pas le comprendre. Comme tu avais Raison !

Donc "élire de référence" à la base, mais au sens propre, au sens littéral du mot délire, récit invérifiable qui constitue toute révélation religieuse. Et puis mythologisation de ce "délire". Mais mythologisation au sens fort et au sens plein. Ce délire devient mythologie, au sens jungien popularisé pour moi par Annick de Souzenelle, où le mythe ressortit certes à l’imaginaire, mais ravivé, vivant et présent, exactement comme le raconte Platon dans la République, où il a l’intuition du monothéisme, mais ne réfute pas l’épopée des Grecs, où il dit même qu’il faut la jouer pour susciter la terreur et la pitié, mais presque qu’il faut aussi l’interpréter au gymnase, parce que c’est ça qui va faire des hommes de ces jeunes citoyens des classes privilégiées de la cité antique.

 

Donc délire et mythologie. Pour en arriver au symbolisme. Le symbolisme, c’est ce qui fait du mythe une allégorie et ça, c’est magnifique. Il faut faire du bon symbolique et tout le monde ne sait pas le faire. Pour ça, il y a le rite et il faut être un peu à cheval sur le rite.  Mais le symbole se ramasse à l’appel, car on a tellement besoin de lui pour se rassembler, pour se réunifier, pour se recentrer sur soi-même, au-delà de ce qu’il représente en termes de foi (cf. le Symbole des apôtres), qu’il n’y a pas besoin de le chercher très loin.

 

Et puis il y a le plus un. Ce plus un n’est pas la vérité, mais s’appelle la réalité. De la réalité, on croirait pouvoir dire qu’elle est raisonnable, mais justement non. Ou justement elle ne se réduit pas à ça, à son caractère éventuellement raisonnable et c’est un raisonneur qui le dit. Laréalité philosophique doit faire dialoguer la raison philosophique avec l’imaginaire délirant, mythologique et symbolique, avec « la folle du logis », car en fait, l’homme est un animal pas tellement raisonnable et apparemment, ce serait le seul qui aurait l’idée du religieux, mais aussi de la philosophie. Sachant que la religion naît de la peur et la philosophie d’une césure émancipatrice. Moi, je suis un croyant allégorique, terriblement porté sur le rationalisme, en quoi je suis occidental et j’en suis fier, même si je le regrette un peu des fois.Cematin, une petite jeune fille, préparatrice en pharmacie, est venue m’apporter des médicaments pour ma maman. Elle m’a expliqué qu’en Arabe, son prénom signifiat Douceur et qu’elle allait se marier à un Sahif, dont le prénom signifie Soleil. La Douceur va donc se rapprocher du Soleil. Pas du tout comme la lucidité que le soleil congèle et congédie. Ben voilà.Voilà la religion. Elle représente les fiançailles de la douceur et du soleil  

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