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vendredi 12 septembre 2025

Philippe de Villiers et l'assassinat de Charlie Kirk

Après l’assassinat de Charlie Kirk, Philippe de Villiers résume ainsi son message : « Si vous délaissez le legs de vos souvenirs, vous allez fabriquer des zombies. Si vous délaissez votre art de vivre, vous allez fabriquer des goujats. Et si vous délaissez votre langue, vous allez fabriquer des barbares. » Ce serait le legs intellectuel de son combat contre le wokisme.

 

Enfant, j’avais anticipé le wokisme et je trouvais ça très bien ou au moins très compréhensible. J’avais anticipé un esclave que mon imagination avait appelé Garmand d’Alain, ancien esclave qui avait imaginé de réduire en esclavage ceux qui s’étaient autorisés à inférioriser leurs semblables.

 

Sarah Knaffo a comparé le refus de la minute de silence opposé par la gauche au Parlement européen en hommage à Charlie Kirk à ce qui s’était passé pour George Floyd : tout le monde s’était le vé pour George Floyd et avait même accepté de mettre un genou à terre, Christophe Castaner, le ministre de l’Intérieur de l’époque, compris. La gauche a refusé de se lever pour Charlie Kirk.

 

« Elon Musk a dit un mot que d’aucuns trouveront excessif : « La gauche, c’est le parti du meurtre. » La gauche est faustienne : « Je suis l’esprit qui toujours nie. » « La gauche, c’est le camp du bien », ajoute Villiers. Je n’aime pas cette formule, car on ne peut pas à la fois être « le camp du bien » et « l’esprit qui toujours nie. » La gauche fixe son adversaire : les staliniens inventent le mot « facho » et quand elle élimine un adversaire, c’est une mesure de prophylaxie morale. Carrieravait ce mot : « C’est par principe d’humanité que je purge la terre de la liberté de ses monstres. » Après l’assassinat de Charlie Kirk, la gauche jubile. Elle danse surson cadavre.

 

« Charlie avait une singularité que personne n’a relevée : il croyait à la paix, c’était un homme de dialogue. « Prouvez-moi que j’ai tort » était son slogan. Parce qu’il croyait au dialogue, il a été exécuté. » C’était surtout un métapoliticien qui a créé Candace Owens et pas mal d’autres influenceurs de la sphère MAGA, qui sont à l’intelligence ce que je suis à la cuisine ou à la plomberie.C’était un homme de dialogue qui n’avait ni les codes ni les arguments des universités dans lesquelles il s’invitait avec son approximation et son manque de rigueur, universités qu’il voulait convertir au trumpisme. Or Trump asphyxie les universités, leur coupe les vivre et aimerait bien les fermer.  Trump pousse un pas plus loin la politique de Jean-Michel Blanquer, ce ministre de l’Éducation, certes ancien recteur d’académie, mais surtout ancien directeur d’une école de commerce.

 

Charlie Kirk était un homme de dialogue approximatif et qui posait violemment ses affirmations. Sur ces deux points, je me reconnais en lui. Le dialogue a ses limites, je l’ai appris à mes dépens, car l’homme de dialogue se heurte le plus souvent à des interlocuteurs qui entrent en dialogue avec lui pour le convaincre, non pour le déplacer. Comme, à l’école de sainte Bernadette, jen’ai jamais eu le souci de convaincre, mon dialogue avec un islamiste a tourné court. Il voulait me convaincre et il était plus fort que moi. Philippe de Villiers dit que ce coup-ci, il pourrait dire : « Je suis Charlie. » Comme je n’aime pas les usurpations d’identité, je ne reprendrais pas cette formule à mon compte, mais à cette réserve d’identification-adhésion-gouroutisation près, je pourrais presque dire la même chose. Et pourtant je n’étais ni George Floyd devant qui la gauche et Christophe Castaner étaient prêts à se prosterner, ni Charlie dont je respecte le martyre des dessinateurs et des journalistes morts en responsabilité, mais qui étaient les grands noms du nihilisme européen, laïcards par anti-irréligion, mais qui n’avaient rien à opposer à l’islamisme qu’ils combattaient de toutes leurs forces.

Philippe de Villiers emploie enfin une belle formule qui peut nous enseigner sur l’hygiène mentale de la mémoire, qu’elle recouvre la mémoire historique d’une nation ou notre propre mémoire existentielle : « [Il ne faut pas avoir] l’amnésie des grandeurs et l’hypermnésie des lâchetés. » 

1 commentaire:

  1. Dans un cas comme dans l'autre, une minute de silence est totalement hors sujet au parlement européen, et montre surtout que celui-ci a accepté de se soumettre en esclavage à un maître outre Atlantique. Chaque jour meurent en Europe des êtres qui mériteraient plus de considération du parlement qu'une victime de la police américaine ou un influenceur sans aucun mandat politique.
    Kirk un homme de paix ? Il défendait le libre port des armes, affirmant que les quelques morts collatéraux sont le prix à payer pour la liberté. On parle tout de même de 12 000 morts par armes à feu par an aux Etats-Unis, chiffre qu'il s'en est allé grossir. Le meurtrier, qui ressemble davantage à un passionné de jeux vidéos et d'armes à feu qu'à un gauchiste, a d'ailleurs toutes les chances d'être condamné à mort, chose que Trump a publiquement souhaité. Il ne faut pas s'étonner de la violence dans un pays qui en a fait oeuvre plus que tout autre au cours des 2 derniers siècles et qui l'a institutionnalisée.
    Quant à Philippe Devillers, il est très mal placé pour donner des leçons d'Histoire : confère son parc à thème, que les historiens qualifient de Puy du Faux, alors même que les spectacles sont accompagnés d'introductions prétendant à leur historicité.

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