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jeudi 21 septembre 2023

Le roi, le pape et la vente à perte

(Posté sur le blog de Philippe Bilger au pied de son billet:


Justice au Singulier: Un roi à Paris pour faire oublier que la France va mal ? (philippebilger.com)

"Charles III va détourner notre hostilité à l'égard du président Macron et pendant ces trois jours, peut-être y aura-t-il comme une accalmie, du baume qui adoucira nos plaies, rendra secondaires l'amateurisme, l'inconséquence, les contradictions de nos gouvernants." 

 "Le président et la Première ministre n'ont vraiment pas de quoi se vanter." (PB)


Je crains que la visite de Charles III et la tenue dont il fait preuve aient l'effet contraire et  soulignent l'inconséquence de nos gouvernants. Pour preuve, voici ce que j'écrivais ce matin sans avoir lu votre billet, en commentaire des toasts portés entre le roi et le président d'une République transportée à Versailles invitant tous ses happy few et affidés qui le sont depuis 2017:


"Du président de la République française ou du roi Charles III, l’hôte qui a transporté la République à Versailles malgré le précédent communard (passent les émeutes, le roi demeure !) s’est pris pour un roi et a cru prononcer un discours inoubliable en portant un toast quand son invité a prononcé « le Discours d’un roi » sans bégayer comme l’histoire ou comme son grand-père Georges VI.


Charles III a rappelé « l’Entente cordiale » dont il s’agissait de célébrer le centenaire, sous l’égide de son prédécesseur Édouard VII, comme lui longtemps prince de Galles et essentiellement fils de la reine Victoria. Une « entente » qui n’avait pas de cordial que le nom comme le Traité de l’Élysée imaginé par le général De Gaulle et Konrad Adenauer pour forcer la réconciliation franco-allemande et canaliser dans l’idée européenne la fièvre dominatrice allemande comme le dit en presque propres termes Robert Schumann dans Pour l’Europe.  Or on ne force pas une réconciliation. Au contraire, la France a beau s’être montrée anti-brexiteuse, l’entente entre Français et Britanniques subsiste sans avoir besoin de recourir à un autre artifice." 


Et après le roi, viendra le pape, dont j'écrivais ce message lu ce soir sur "Radio courtoisie", dans "le Libre journal de chrétienté"  de mon ami l'abbé Guillaume de Tanouarn:


"Le pape ne vient pas en France, il vient en Migrance pour expliquer aux Migrançais que la charité politique n'existe pas, mais que la migration est un absolu périphérique. Ras le bol de ces gouvernants qui ne veulent plus être gouvernants, depuis Macron qui se prend pour un roi jusqu'à ce pape qui ne veut pas être pape tout en gardant l'autorité du pape pour la noyer dans un salmigondi. Charles III nous a peut-être donné une grande leçon. Face à Macron, le président qui se prend pour un roi, Charles III a tenu le "Discours d'un roi." [...] "L'entente cordiale" a une réalité, toutes les postures de nos autres têtes de gondole sont des déréalisations. Benoît XVI aurait été un grand pape s'il n'avait pas démissionné et s'il avait suivi l'exemple de Jean-Paul II qui suivait le Christ en acceptant le martyre." 


Nos dirigeants sont démissionnaires comme François Hollande ou Benoît XVI. Ou bien ils jouent un rôle auquel ils croient à peine, comme Emmanuel Macron ou François (le pape, dont Pascale Clarck avait raison de se moquer de la désignation par ce simple prénom usuel dans sa chronique du lendemain de son premier angélus sur "France inter": "François vous souhaite la bonne nuit et Roger le bon appétit." 


Ou bien ils sont impuissants comme Bruno Le Maire qui, après n'avoir pas réussi à mettre la Russie à genoux, met tout le monde d'accord contre lui, des petits et des gros pompistes, de "Total" au patron de Coluche dans "Ciao pantin". Le même ministre avait justifié dans son livre "Jours de pouvoir" de s'être incliné face aux manifs contre le CPE (la seule mesure intelligente pensée en faveur des jeunes) parce que Jean-Louis Borloo menaçait de toutes les foudres de son délire si cette mesure anti-sociale devait passer. Avec des "[amateurs]" comme ça, il ne s'en faudrait pas de beaucoup pour que je devienne monarchiste. 

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