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mardi 4 décembre 2018

Les déconnades de Macron

« Ces autistes qui nous gouvernent » ont encore frappé. Macron, c'est vraiment Hollande en pire. Beaucoup lui avaient donné la solution : annuler la taxe carbone. Mais il n'en tient pas compte, par orgueil. Il ajoute l'orgueil à ses nombreux défauts de mauvais gouvernant. Le gouvernement actuel promettait de ne plus faire les mêmes couacs que celui des ministères Hollande, on voit ce qu'il en est avec Castaner et Darmanin. Jean-Marc Ayrault avait suspendu l'écotaxe, ce qui revenait à l'ajourner sine die, mais par orgueil il n'arrivait pas à le dire. Macron étant plus orgueilleux encore, ce transformiste de la France de carrosse en citrouille met dans la bouche de son Premier ministre fusible et qui vaut mieux que lui, qu'est l'animal présidentiel, non pas une suspension, mais un moratoire de six mois de la taxe sur les carburants, de quoi ne rien changer à la protestation des Gilets jaunes qu'on exagère beaucoup, du reste. Si un gouvernement normal, sous la houlette morale d'un président qui ne se croirait pas né de la cuisse de Jupiter, gérait cette révolte, il n'y paraîtrait plus depuis longtemps. Mais Macron le clivant, ce président de conte de fées sur le berceau duquel des fées se seraient penchées selon son storytelling, fait tout pour transformer (sic) la France de carrosse en citrouille et cette révolte en révolution. 19h30. Je poste un peu convulsivement les deux réflexions suivantes: 1. Macron continue de "déconner". Il ne lui suffit pas de reculer sans le dire, comme tout le monde avant lui (rien de nouveau !). Alors qu'il ouvre une phase de concertation, il va visiter inutilement et en catimini la préfecture incendiée du Puy-en-Velay. La visite n'est pas annoncée, mais il est hué à la sortie. Et on a raison de le huer, non pas parce que c'est lui et que sa tête ne me revient pas, mais parce que le message subliminal de cette visite inopinée, c'est de faire une leçon de morale. "Regarde ce que tu as fait", dit Macron à ses chiens que nous serions. Comment dialoguer avec quelqu'un qui commence par vous faire une leçon de morale ? 2. Ce qu'a d'inédit le divorce actuel du peuple avec ses élites, c'est que les élites nous parlent d'un monde que nous ne vivons pas, et qui ne correspond à aucun vécu, d’un monde qu’ils pensent au lieu de le vivre, où il est question d'écologie, mais jamais d'agriculture, et où le réchauffement climatique pourrait être différé si nous payons des taxes carbone. D'ici que le gouvernement puisse nous parler, il faudrait qu'il réapprenne le langage de tout le monde, la langue commune, pas la novlangue, le langage de la vie empirique.

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