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jeudi 10 mai 2018

Pourquoi les parents d'enfants handicapés devraient abandonner le discours inclusif!

Voici un argumentaire difficile à entendre, mais qui, loin de constituer un discours régressif, peut provoquer une prise de conscience à partir de laquelle les parents concernés pourraient sortir la tête de l'eau.

D'abord les enfants "en situation de handicap" sont  handicapés,infirmes,déficients, différents. "Ensituation de handicap" est une horrible périphrase qui est née avec la loi de 2005 sur le sujet, loi qui partait du principe complètement "anti-physique" qu'il n'y a pas de déficience corporelle, iln'y a que des situations handicapantes. Le handicap passait donc d'une condition physique difficile et souvent irréversible qui vous ennuie tous les jours à une situation qu'on  serait censé pouvoir vaincre à long terme, l'être humain ne voulant plu accepter qu'il a des limites. Le passage du handicap du champ de la déficience à celui de la situation était le premier pas vers le transhumanisme. -Je ne crois pas forcer le trait et je ne suis pas sûr d'être contre le transhumanisme, tout dépend de ce qu'il deviendra. D'instinct, je suis pour le transhumanisme égalitaire et contre le transhumanisme eugéniste. Je crois que l'homme peut nepas augmenter que les privilégiés. D'accord, l'égalité ne marche pas quand il s'agit d'enrayer les maladies, mais passons.-
Du refus de la limite et de voir la condition du corps comme il est,  il en est résulté quelque chose de totalement fou: les handicapés ont prétendu convaincre les valides qu'ils étaient des valides comme les autres et qu'il suffisait de les intégrer pour s'en apercevoir. -Pardonnez-moi de préférer ne pas être banal.- D'abord, ce n'est pas vrai. Une entreprise ne peut pa embaucher 6 % de travailleurs handicapés, car son but est de faire du chiffre, d'être rentable, et les travailleurs handicapés ont beau,souvent mais pas toujours, compenser leur handicap par des qualités professionnelles, un travailleur handicapé ralentit généralement la boîte  qui l'emploie. Ne pas l'admettre relève de l'aveuglement volontaire. De plus, ce combat pour être des humains standards a obligé les adultes handicapés à se replier sur eux-mêmes, si bien que la plupart des handicapés qui réussissent professionnellement (je n'ensuis pas  et je vais finir par en être fier) le font dans le milieu du handicap. Voilà pour les adultes.
Maintenant les parents parlent au nom des enfants. Quoi de plus normal, me direz-vous, c'est ce que font tous les parents.  En eux-mêmes, les "enfants en situation de handicap" ne veulent riendu tout, sauf être regardés pour  ce qu'ils sont, avec leurs capacités et leur(s) infirmité(s). Ils ne tiennent pas spécialement à être comme les autres. Ce ne sont pas eux qui font des mains et des pieds pour être intégrés de manière inclusive dans l'école ordinaire. Ce sont leurs parents qu'on a convaincus de tenir ce discours, et on les comprend, car ce discours est consolateur. Il leur permet, au moins dans un premier temps et apparemment, de sortir de leur solitude et de l'abandon social dont ils font l'objet. Mais la politique inclusiviste a un vice. L'Etat lui fait toutes ses promesses. Mais puisque les parents veulent que leur(s) enfant(s)  soi(en)t intégré(s) dans le milieu ordinaire, il ferme tous les centres spécialisés. La conséquence, c'est que, faute de ne pas avoir leur place partout, les enfants "en situation de handicap" n'ont plus leur place nulle part.

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