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lundi 7 juillet 2025

Rêve d'un pape

Et puis tout autre rêve, rêve d'un fou, car il faut être fou pour rêver de ça. 


Je suis avec ma grand-mère et nous allons à Lourdes. Nous nous apprêtons à être logés chez des sœurs qui logent elles-mêmes le nouveau pape qui reste une énigme pour moi. Après un long voyage en train parsemé de péripéties dont je ne me souviens plus, nous entrons dans une maison très solennelle où nous sentons que nous allons gêner. Nous gravissons un escalier. La porte est ouverte, mais nous impatientons la sœur censée nous attendre avec impatience. Nous l’entendons nous accueillir de loin avec une pointe d’agacement. Nous laissons entendre à la sœur qu’il ne sera pas nécessaire qu’elle nous fasse à manger, pourtant nous aurions bien voulu. Nous sommes reçus dans un grand salon, ou plutôt une salle à manger de ce Lourdes qui s’est transformé en Rome et où le pape est allongé, car il vient de subir une dialyse. Le pape est sans cesse tenté d’enlever son reudon, comme un patient qui fut mon voisin de chambre d’hôpital. Il veut se détacher de ce redon ou de son drain et chaque fois les sœurs l’en empêchent gentiment et à distance en commençant par parler de lui sur un mode personnel : « Il veut se détacher » avant de se reprendre : « Le Saint-Père veut se détacher de son redon.«

 

les sœurs supposent que nous voulons dormir dans la chambre du pape (et peut-être avec la femme du pape, je crois que le rêve contenait cette proposition indécente). Ma grand-mère et moi nous récrions en répondant que nous n’avons pas besoin de cette intimité. Les sœurs nous laissent tranquilles et le pape se met à nous parler d’une voix où perce le dégagement que la promiscuité des sœurs empêchait. Le pape semble nous savoir gré de ne pas avoir envie de cette intimité intrusive qui pourtant était permise à notre séjour à l’hôtel, puisqu’il était dans les nouveaux usages de ce pape que des fidèles puissent dormir avec lui dans la chambre pontificale, tant la transparence et l’exemplarité devaient se répandre. Ma grand-mère ose timidement la question : «Est-ce le pape François qui vous a causé tant de mal ? » Je m’immisce timidement dans cette questionde ma grand-mère qui a osé. Le pape reste équivoque et élude la question. Mais il se détache de son redon et se dépêche de reprendre ses activités. 

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