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lundi 19 août 2024

La convention démocrate, une remise en perspective américaine

À chaque insomnie son occupation pour compter les moutons. Celle de la nuit dernière m'a fait écouter la convention démocrate en direct et le discours de Joe biden. Je me méfie du tropisme international de gendarme du monde qu'a acquis le parti démocrate depuis au moins John Kennedy et Bil Clinton pour m'en tenir à ce dont j'ai été le témoin. Pourtant j'ai apprécié la mise en perspective qu'ont faite tous les orateurs de ce preier jour de convention et qui a culminé dans le discours de Joe Biden, entre un Trump, né avec une cuillère en argent dans la bouche, virant les travailleurs les plus faibles et ne s'intéressant qu'à lui-même et presque tous les orateurs de "l'élite du parti démocrate" (ou de "l'Etat profond", dirait Trump) que j'ai entendus ce soir, nés dans la classe moyenne et qui promettent d'agir pour la classe moyenne parce qu'ils en viennent, et niant la doctrine du ruissellement dont on reprochait à Emmanuel Macron avec un peu d'injustice d'être un des thuriféraires.

"Trump n'a même pas le respect des vétérans", s'est indigné Joe Biden, en rappelant que le cancer qui a emporté son fils Beau a eu pour origine une maladie contractée pendant son service en Irak.

"Pour Trump, c'est lui d'abord et l'Amérique ensuite", a-t-il tempêté. "Les électeurs américains ont le choix entre une procureure et un condamné", a-t-il ajouté parmi d'autres intervenants qui tenaient le même discours.

Malgré la tentative d'asssassinat dont Donald Trump a été victime, la dynamique s'est retourné en faveur de Kamala Haris depuis que Joe Biden a intégré la nécessité de se retirer en raison de son âge: "J'étais trop jeune pour être sénateur et je suis aujourd'hui trop vieux pour rester président," a-t-il souri.Mais la dynamique s'est peut-être retournée parce que Trump a été visé en voulant présenter un graphique sur l'immigration placé opportunément (providentiellement, dirait-il) à sa droite, contrairement à l'habitude qu'il avait de le placer à sa gauche, ce qui lui a valu de tourner la tête au moment où son tireur était sûr de ne pas rater sa cible. Tentative d'assassinat où un tenant de la violence politique protestait contre un énième mouvement de haine de ce candidat narcissique qui, pour montrer ses muscles même si près de la mort, incitait ses soutiens à "fight, fight, fight", un peu comme (la comparaison vaut ce qu'elle vaut) le Père Jacques Hamel se rebella contre son assassin: "Retire-toi Satan" en jetant une équivoque diabolisante sur une personne plutôt que sur l'intention maléfique de cette personne.

Le peuple de ce pays dominateur n'aime pas la haine comme carburant politique et si j'étais un citoyen américain, maintenant qu'on connaît mieux l'égoïsme de Trump, même si celui-ci a paradoxalement des conséquences plus pacifiques pour l'ordre international, je me laisserais entraîner par cette dynamique et voterais Kamala Haris.

Je ne dis pas que la valeur humaine fait tout en politique, mais je préfère à tout prendre le retournement des bonnes intentions en mauvaise politique que la politique du pire ayant finalement dh'eureuses conséquences. 

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