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jeudi 16 mai 2024

Faut-il cracher sur les dissidents européens?

On nous explique de plus en plus que les Français seraient de moins en moins hostiles au Frexit. C'est-à-dire que, contrairement à l'analyse assez lâche que j'ai faite il y a deux ou trois semaines sur ce fil, sans être des activistes de l'activation de ce débat, ils ne pensent pas qu'il faille attendre que la bureaucratie européenne fasse tomber l'Union européenne (et non pas l'idée européenne) comme un fruit mûr pour la ramasser.

J'ai un temps pensé m'abstenir à ces élections. Je pense que ce n'est pas digne. Si je persiste dans mon intention pas tout à fait assurée de voter pour un candidat frexiteur (alors que le Frexit est le débat interdit en Europe et malgré le fait que je vis en Alsace qui devrait être le centre de gravité de l'Europe intégrée commeelle a été un des noyaux du MRP, mais je ne veux pas pousser plus loin "le paradoxe de l'enracinement" que j'ai décrit ailleurs), je dirais que:

-Je ne comprends pas comment #Jean-FrédéricPoisson pour prendre un élu expérimenté ou #Pierre-YvesRougeyron dans le monde métapolitique peuvent aliéner leur sort à celui de #FlorianPhilippot dont la légende disait qu'il travaillait, au contraire de #MarineLePen alors que toutes ses interventions sur les réseaux sociaux montrent qu'il est obsédé par le buz et les happenings et ne produit en termes idéologiques qu'un salmigundi complotiste conglomérant son idée fixe anti-européenne avec ses analyses lucides covidosceptiques ou antivax.

-Comme il s'en vante, #FrançoisAsselineau a le mérite de la persévérance et de la naïveté (il a été tout étonné que Charles Pasqua puisse l'avoir traîné dans l'impasse de sa vraie fausse candidature à l'élection présidentielle de 2002). Mais plus que d'autres, il fait de la politique avec une idée fixe, qui n'était pas sa passion carriériste ou administrative originelle, du temps où il faisait une carrière administrative financière et diplomatique. Il a le double défaut d'être très susceptible et de vouloir faire de la politique avec une idée fixe.

Mais peut-on toujours faire la fine bouche à l'encontre des dissidents et de ceux qui ont le tort de penser avec quelques coups d'avance, c'est-à-dire d'avoir prévu ou d'expliquer avant que la majorité puisse le comprendre que l'Europe qui s'est construite pour la paix va vers la guerre, que l'Union européenne au lieu d'être une idée, est devenue un "machin bureaucratique" qui ne peut que tomber du fait de sa complexité, qu'elle est un obstacle à la démocratie et est une façon de faire taire les citoyens sous l'exaspération normative qui les empêche de respirer?

Doit-on cracher sur les dissidents européens pour masquer son refus de choisir entre des gens qui ne savent pas s'unir et privilégier l'intérêt national à une stratégie d'union? 

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