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vendredi 8 mars 2024

Dans nos obscurités



https://www.youtube.com/watch?v=pfin1W0v7Ts

https://www.philippebilger.com/blog/2024/03/faut-il-avoir-peur-de-ses-obscurit%C3%A9s-.html#comments

Ëtre un peu fasciné par ses obscurités comme les bourgeoises pour les mauvais garçons, c'est faire un peu partie de la droite camusienne.

https://www.youtube.com/watch?app=desktop&v=QlpmFdSInus

Reconnaître, mais ne jamais céder. Ne pas céder à la "pensée parasite" qui ne devient coupable (comme nos "rêves dont nous ne sommes pas responsables" (saint Augustin)), que si on y entre. Autrement dit, nous ne sommes pas coupables d'avoir de mauvaises pensées, nous ne sommes coupables que de leur laisser prise en y entrant, m'expliqua un jour le P. Claude Germès que je remercie de m'avoir appris cela comme je remercie la psychologue Josiane Méchné de m'avoir appris la différence entre une "pensée parasite" et une pensée dans laquelle j'entre assez pour la transformer en pulsion.

Mais nous voulons mettre du ciel dans la ténèbre. Et pour cela, nous nous fredonnons une cantilène litanique de Taisé
"La ténèbre n'est point ténèbre devant toi.
La nuit comme le jour est lumière."

https://www.youtube.com/watch?v=3tlriP3kMC8

Car il n'y a pas toujours eu séparation de la lumière et des ténèbres. Et même, Dieu, dont Jean nous dit qu'Il est Lumière comme Il serait amour, il y aurait eu un moment où Il n'aurait pas été Dieu, car Il n'aurait pas été lumière, étant donné qu'il y aurait eu un moment où Il aurait dit: "Que la lumière soit et la lumière fut" et un autre jour où il aurait séparé, comme l'allumeur du réverbère du Petit prince, la lumière des ténèbres. (C'aurait été une pensée pour Smerdiakov ou pour mon frère Gilles, qui me demanda un jour comment il se pouvait que Dieu demande à Caïn un signe pour n'être tué par personne s'il n'y avait dans le monde qu'Adam, Ève, Caïn et Abel).

"La multitude des sentiments" qui nous traversent comme la discontinuité des états d'âme qui se succèdent en nous forgent en nous une étrange continuité dans le cyclique retour des mêmes hétéronymes.

"Cette négativité de l'être donnant alors tout son sens à l'éclatante lumière de la personne offerte à tous dans son apparente normalité." (PB)
Négativité de l'être et lumière paradoxale et apparente de la personne résolvant l'équation de l'être malgré les apparences dans le retour à la normalité où parfois on la débusque.
Dans cet étrange personnalisme, pas grand-chose ne résiste au tragique de la banalité du mal et à sa fascination voyeuriste et malsaine.
Je préfère à cette vision celle d'un être fugitif aux prises avec une personnalité s'ingéniantà se faire passer pour bonhomme (ou bonne femme).

La "peur de l'extraordinaire" est l'anti-camusienne acceptation du romantisme, de l'aventure contre la fixité des commandements divins et du romanesque à nos risques et périls.

"Il y a en effet une infinie richesse, pour le développement de soi, à identifier ce dont on devrait avoir honte mais qui est indissociable de nous." (PB)
"Ne jamais joindre la honte à ses faiblesses", disait Philippe Léotard dans une émission des "Dossiers de l'écran", consacrée aux addictions.
Il faudrait faire de notre part obscure ou de notre mauvaise part acceptée et comprise "le deuil d'une absente." Pas le deuil de l'être aimé nous ayant quittés, comme le crut mon amour dont je n'ai pas fait le deuil de l'absence. Mais comme j'envie la force de JM. Le Pen qui dit dans ses mémoires en commentant son divorce avec Pierrette qui a défrayé la chronique: "Quand on me quitte, je n'aime plus." Ce qui n'empêche pas le pardon.

La passion des criminologues est faite de ce qu'il y a de criminel en eux. Et Sartre a bien conclu ses "Mots" en disant "Je suis un homme fait de tous les hommes, et qui les vaut tous, et que vaut n'importe qui." Et pourtant il n'y a pas fusion, mais coïncidence des opposés, comme, entre les individus, il y a séparation des points aveugles et coïncidence des points d'accord qui forment le "on" de la raison, contre la raison des torts (dissidence des divergences) qui séparent le "nous" du "je". 

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