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vendredi 1 avril 2022

Mes nouvelles aventures, les Ukrainiens et moi

Mes nouvelles aventures, les Ukrainiens et moi


Mail reçu de mon bailleur, Adoma, bailleur social, ce matin à 11h06 après qu’il a rempli mon immeuble, laissé vide pendant cinq ans, de réfugiés ukrainiens : 


« Bonjour, M. INZAEPFLEN,

Suite à mon appel téléphonique et au message laissé sur votre répondeur, nous aimerions vous rencontrer aux terrasses 

des maréchaux, dans la salle de réunion afin d’échanger avec vous sur les modalités 

de relogement possibles et la régularisation du chauffage de l’année 2021. 

Je vous propose :

Le jeudi 7 avril, après-midi.

Ou Le vendredi 8 avril, le matin.

Dans l’attente de vous lire.

Bien cordialement. » 

S’ils l’envisagent, c’est que ce mastodonte de l’hébergement d’urgence appartenant à la Caisse des dépôts a dû trouver un biscuit juridiquepour me mettre dehors (je n’ai pas d’impayé de loyer et n’ai reçu aucun rappel de chauffage) et pour me proposer, j’imagine, de prendre mes quartiers dans l’ancien foyer Sonacotra qu’ils gèrent à Mulhouse (la Résidence du soleil), en laissant leurs appartements de luxe (dans quel but ?) à ces gens qui ne sont pas là depuis dix jours et qui n’ont pas d’avenir en France. Donc ma réponse n’a pas tardé :


« Bonjour, M. K,


"Modalités de relogement", en quel honneur?


Pour ce qui est de fixer un rendez-vous, le 7 avril après-midi me conviendrait mieux, mais plutôt vers 16h, j'ai des obligations auparavant. Il y aura en effet matière à discussion. (…)


Je trouve très cavalier de parler de "relogement" dans un message téléphonique ou dans un mail sans m'avoir avisé de quoi que ce soit au préalable. Je trouverais cela amusant si ce n'était pas révoltant, surtout après le repeuplement sans crier gare de l'immeuble que j'ai occupé seul pendant cinq ans par des réfugiés ukrainiens qui ne font que monter et descendre en claquant les portes toute la sainte journée et qui ne me font nullement l'effet,ni par leurs vêtements (qu'on m'a décrits) ni par leur manière d'aller et venir, de gens traumatisés. Je suppose qu'ils n'ont ni loyer à payer, ni arriéré de chauffage, ni rien du tout, qu'ils ne devront pas attendre deux fois trois mois pour que soit réparé l'ascenseur quand il sera bloqué et qu'ils n'auront qu'à claquer des doigts pour qu'on leur envoie un chauffagiste alors que j'ai passé tout l'hiver avec deux radiateurs qui ne fonctionnaient pas, malgré au moins deux relances que je vous ai adressées. J'ai déjà constaté qu'on a depuis leur arrivé rouvert les toilettes des parties communes dont vous-même m'aviez refusé l’accès lorsque les miennes étaient bouchées. Tout ceci est à l'avenant de la gestion de cet immeuble depuis qu'Adoma en a pris les rennes après la session de Pacagest. 


Donc je confirme qu'il y aura matière à discussion et que je ne suis pas décidé à me laisser faire sans réagir. 


Cordialement,


 

JW

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