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mardi 16 octobre 2012

Hollande, couacker des handicapés (II)

Ma réaction: Au vu de cet article, je ne peux que répéter ma sempiternelle cantilène pathétique : 1. La décentralisation est une vaste désorganisation, je n'ai pas dit un vaste bordel, qui permet ces sortes de transferts de compétence, sans les transferts de fonds correspondants. 2. Voir les socialistes arriver au pouvoir pour refiler, sans l'avoir annoncé, la "patate chaude" de la politique du handicap aux départements, n'est-ce pas un peu le comble du cynisme politique, et ce après que Ségolène royal avait perdu son débat de second tour contre Nicolas Sarkozy en 2007 en lui disant que de faire des enfants handicapés une variable d'ajustement de la politique de l'Education était "le summum de l'immoralité politique" ? Hamou bouakkaz, vous nous aviez bien vendu François Hollande, le 26 novembre dernier. Ne croyez-vous pas qu'il serait temps de lui passer un petit coup de fil ? Au passage, que ne vous a-t-il nommé ministre à la place de Mme carlotti qui préféra livrer une rude bataille marseillaise contre renaud Muselier au risque d'abandonner son poste où on ne l'entend guère, que de se consacrer à commencer d'en étudier les dossiers difficiles et très techniques. Mais pour faire bonne mesure, on dit que la précédente ministre de la commissération, qui avait honoré nos etats généraux de la déficience visuelle de son discours inaugural, Mme roseline Bachelot ("veuillez noter, grégoire") serait payée vingt mille euros pour sa participation qotidienne à 'émission de Laurence ferrari, montant dont elle a dit qu'il était de cet ordre, interrogée par Marc-Olivier fogiel sur RTL, tout en ajoutant que, maintenant qu'elle était retirée de la politique active, elle estimait n'avoir plus aucun compte à rendre de l'argent qu'elle gagnait - elle est à la retraite des éléments de langage du champ lexical de la solidarité - , pendant que ceux qui relèvent de son ancien dernier département ministériel devraient avoir mauvaise conscience de faire partie de l'assistanat, selon les cassiques de son ancienne famille politique... 3. François Hollande envisage de procéder à cette départementalisation "hors du champ de la Sécurité sociale", bien que la loi de 2005 ait créé une cinquième branche spécifiquement dédiée aux persones âgées et aux handicapées. François Hollande peut-il s'exonérer, après avoir tant critiqué les méthodes de gouvernance de l'"omniprésiden(ce)", de passer devant le législateur pour que cette cinquième branche soit, le cas échéant, démembrée et que les fonds dont elle dispose soient réaffectés, on espère pas à boucher le trou des autres branches de la sécurité sociale, mais plutôt mis à la disposition des départements, dont le Président de l'ADA craint que les transferts de fonds soient comme d'habitude, depuis la décentralisation, promis et jamais versés dans leur intégralité par l'etat lâcheur ? Au passage, le démembrement de cette cinquième branche, mais le simple fait qu'on puisse l'envisager sans en avoir jamais référé ni prévenu ses partenaires, à la faveur d'un discours devant les représentants des collectivités territoriales exsangues, dont l'ancienne banque prêteuse vient de mettre la clef sous la porte, prouve qu'on s'assied littéralement sur la loi de 2005 et que, puisqu'on ne pourra pas atteindre les objectifs démesurés d'accessibilité qu'on s'y était fixés, puisqu'on ne pourra pas les atteindre et qu'on le reconnaît, autant couper les vivres de la politique du handicap en supprimant la branche sur laquelle on s'assied désormais en sciant ou coupant les jambes de partenaires, qui ne peuvent plus ne pas voir désormais qu'ils ont été floués et leurrés. 4. Cette proposition désinvolte du Président de la république lancée au débotté fait également apparaître que l'AAH, qu'on croyait sanctuarisée par le fait que c'était une allocation nationale, versée par la caisse d'allocations familiales, peut être départementalisée sans susciter ni émotion, ni commentaire. Ou je ne comprends rien, ou l'AAH perdra sa valeur allocative nationale et sa perception sera, non pas laissée à l'appréciation des départements, mais assumée par ces collectivités aux budgets plus que serrés. De quoi faire imploser un "minima sociaux" (ou minimum social) sans dire que l'on s'y attaque et en évitant ainsi de faire pleurer dans les chaumières, puisque même les médias n'ont pas relayé l'information ou la menace ! 5. Au moins, si cette départementalisation envisagée, étant donné la vraie compétence qu'ont acquise les départements dans la construction de collèges, pouvait enfin répondre aux besoins criants de places en institutions spécialisés des personnes déficientes mentales ou autistes, on n'y aurait pas tout perdu ! car les départements étant plus proches du terrain, on pourrait espérer qu'ils offriraient une meilleure caisse de résonnance aux besoins de ces personnes et de leurs proches et que les places y feraient moins l'objet de logique comptable que dans la gestion étatique du compte-gouttes consenti pour les plus vulnérables d'entre nous. 6. Mais, la mode étant au couac dans le gouvernement, on peut aussi espérer que "le Président normal" a voulu se montrer un couacker comme les autres et, dans ce cas, il ne faut peut-être pas tellement s'effaroucher ! "tout va très bien, Madame la marquise !"

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