Pages

mardi 27 mars 2018

Les enfants

Non, le titre de mon article ne fait pas référence à ce film de Marguerite Duras où elle définit l'Evangile de Jean dans les termes les plus profonds que j'aie jamais lus pour cerner ce texte : "N'Est-ce pas le livre de ce juif qui s'interroge sur le sens du vent ?" Mais la vérité ne sort-elle pas de la bouche des enfants ? Les enfants d’aujourd’hui ont deux caractéristiques : sans avoir l’esprit d’analyse que suppose entre autres l’orthographe, ils vont droit au but et souffrent d’une épidémie d’hyperactivité. Enfants indigo, fruits d’une espèce qui évolue trop vite ? Enfants de parents qui refont trop rapidement leur vie et n’ont pourtant jamais été autant investis dans leur rôle parental ? Enfants des écrans qui voyagent trop vite au centre de la réalité ? Enfants de l’histoire qui s’accélère ? Enfants rois qui posent trop tôt la question de l’anarchiste : « Qui t’a fait roi ? Qui t’a donné barre et autorité sur moi ? » Et c’est comme ça qu’ils tapent les profs et hupercutent leurs parents. Mais enfants de la guerre aussi, auxquels les dessins animés qu’ils regardent font croire qu’ils ont autant de vies que n’en refont leurs parents, que le monde se divise entre bons et méchants et qu’ils seront invincibles tant qu’ils auront tout ce qu’ils veulent ! (Autrefois, enfants du divorce, à l’école de la psychanalyse, nous reprochions à nos parents des problèmes de familles. Aujourd’hui, les enfants disent : « Tu es une mauvaise mère si tu ne m’achètes pas un Iphone. ») Enfants de la pub trop tôt ciblés par elle, enfants consommateurs, enfants prescripteurs. Y a-t-il de l’amour dans la salle et dans les éprouvettes des couples d’hommes et de femmes qui préfèrent demander une PMA pour avoir un enfant à eux que d’adopter un enfant malheureux, abandonné et perdu dans la vie ?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire