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lundi 12 mars 2018

Le macronisme est une fascination collective.

L'exemple de Philippe Bilger :

http://www.philippebilger.com/blog/2018/03/la-symbolique-du-pouvoir-mais-la-banalisation-de-la-justice.html

Cher Monsieur Bilger (ou cher Philippe, comme on dit pour alléger au risque d'encourir les foudres des fustigateurs de la Républlique des prénoms, qui ont oublié que la République romaine était celle des surnoms et quasi des diminutifs),
Comme tous les macronistes, vous êtes victime d'une fascination collective: "Malheur à la ville dont le prince est un enfant!" Aujourd'hui, on est jeune jusqu'à quarante ans et on n'est jamais vieux puisque la génération 68 est toujours en place, après avoir commencé par crier: "Place aux jeunes!"
"Le président de la République a fait beaucoup pour la France avec la symbolique du pouvoir, de son pouvoir." Mais non, il a fait beaucoup pour lui-même.
On reprochait à Sarkozy d'abuser des "moi je". Que dire de Macron s'identifiant, non à l'idée de la France, mais au pouvoir qu'il a sur la France: "Qu'Est-ce que je ferais si une région venait me demander de faire sécession, si un quidam me regardant dans les yeux me disait: "Vous n'avez rien fait contre le Glyphosate", si mes villes ou si mes gens...."?
Le macronisme, dit Alain Minc, c'est "le populisme main streame" organisé par Alain Minc, qui gouverne un pays qu'il ne connaît pas (la guyane est une île et Villeurbane est près de Calais), qui n'a pas le sens du peuple et qui professionalise le gouvernement: limitation du droit d'amendement et correctionalisation des cours d'assises.
Emmanuel Macron s'est si peu promené dans la rue qu'il s'imagine qu'on y rencontre des gardiens de la paix, qui viendront arrêter les siffleurs et les frotteurs de femmes sitôt qu'ils les auront outragées.
Emmanuel Macron est cet être vil qui nomme une passionaria du féminisme branché, avant de l'obliger, par solidarité gouvernementale, à défendre des ministres soupçonnés de viol.
C'est encore ce président qui déclare vouloir faire de la lutte contre les violences faites aux femmes la grande cause nationale de son quinquennat (parce que c'est dans l'air) et qui, deux jours plus tard, soutient coup sur coup deux de ses ministres accusés de viol qu'il maintient en poste. Il n'y a pas d'exemple que des ministres ayant fait l'objet d'accusations aussi graves n'aient pas été démissionnés. L'homme qui a neutralisé une prétendue loi sur la moralisation politique n'est pas seulement à la tête du gouvernement des pires conflits d'intérêt, je m'étonne qu'on ne crie pas encore au gouvernement des violeurs. On a bashé  le tandem Hollande-Ayrault pour de bien moindres couacs, mais tout glisse sur les plumes du cygne Macron.
Macron est l'époux de cette étrange cougare littéraire qui n'a jamais épousé que des banquiers.
Macron est fasciné par la figure du roi, dont il dit que le peuple ne se remettra jamais de lui avoir coupé la tête. Il proclame l'argent roi de la start-up-nation, calculant que le grand avantage de ce roi est de ne pas avoir de tête. Les marchés ne sont qu'une "main invisible" qui perdent la tête au moindre coup de vent ou de sang politique.
Tout ceci se passe au vu et au su de tout le monde, mais on recouvre le berceau du petit Macron d'un édredon en plumes d'aigle, faute d'avoir retrouvé le tissu qui servit à confectionner le manteau de Noé qu'il faut jeter sur la faiblesse humaine, quand même elle serait dure avec les faibles, comme est ce pouvoir.  Les défauts de Macron sont visibles à l'oeil nus, mais on les cache et on ne les voit pas. Ainsi le veut la fascination collective. Or Macron est si peu fascinant qu'on se demande qui en est le commanditaire.

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