Au lendemain du #Barnierxit,
Macron a certes parlé pour ne rien dire, mais surtout pour se soulager (il ne
sait pas se retenir, ni garder ses matières comme un polisson*, sinon ses
urines se dissoudraient) :
« - D’accord, j’aurais
pas dû dissoudre, mais c’est vous qui avez voté de la merde. Cacapoum,
cacapoum, cacaboomers, cacaboomers !
Je vous ai nommé un type oldscool
qui n’était pas un cacamou et pouvait cohabiter avec moi, car il portait la
cravate pour qu’on ne me taille pas un costar et voulait faire de l’Ancien Monde,
« notre Europe », un Nouveau Monde comme un homard à l’armoricaine, et vous l’avez laissé tomber comme un mauvais
négociateur ! Pourtant, c’était pas un cacaboudin comme Élisabeth Borne,
la vapoteuse. Je pardonne à Gabriel Attal, car c’est mon petit frère et il a de
l’avenir.
J’assume toutes mes
responsabilités, mais je n’assume pas l’irresponsabilité des autres et je n’ai
que des irresponsables autour de moi. »
« En fait, lui glisse son
surmoi, quelle est la responsabilité que tu assumes ? D’avoir creusé une
dette inédite alors que tu te présentais comme le Mozart de la finance ? D’avoir
détruit les institutions ou d’avoir toujours tardé à assurer la continuité de l’État
en nommant tes gouvernements le plus tard possible alors que tu es
institutionnellement le garant de cette continuté ? D’avoir maté les
Gilets jaunes et d’entraîner l’Europe vers la guerre ?»
« Les partis que les
Français ont précipités à la tête de la vulgaire Assemblée nationale ont
censuré le Premier ministre que j’avais nommé comme garant de la stabilité.
Moi, j’ai rebâti Notre-Dame en cinq ans. »
« Tu l’as rebâtie de tes propres
mains ? »
« Ne sois pas, tel un oiseau
moqueur, mesquin avec moi, surmoi persifleur.
Trump a dit que j’avait réussi l’impossible, je suis le plus franc des maçons
et l’architecte de l’univers. Je partage ce succès avec les Français, mes
compagnons. Je le partage et je recevrai en leur nom tous les responsables
de l’univers, comme au grand jour de « Charlie hebdo » où il y avait
Netanyahou que j’aurais bien invité, mais il a un mandat d’arrêt international
aux trousses. Je recevrai les maîtres du monde au nom des
Français, mais eux ne seront pas là, moi j’y s’rai, nananère.
Et j’ai parlé dans la nef de
Notre-Dame qui sera rendue « aux Parisiens, aux Français, aux catholiques
du monde entier et au culte » à ma personne. J’ai parlé dans la nef, car je
suis le capitaine. J’assume toutes mes responsabilités et je n’ai que des irresponsables
autour de moi.»
Le surmoi macronien sussurre à
Macron qui ne l’entendplus : »Tu es responsable d’avoir
transformé la Vème en IVème République en la livrant à l’arbitrage du
Rassemblement national que tu bêtifies en l’excluant de l’arc républicain et de
l’arbre décisionnel ? Il n’y a pas de soutien sans participation. »
Pendant ce temps-là, Macron joue au
cerceau et à : « Ma grand-mère Manette a dit que dans le
gouvernement, tu ne seras pas. »
LFI voit rouge de s’être désistée
pour les lieutenants du macronisme et de se faire accuser de faire parti du « front
anti-républicain » après s’être posée en représentants de Robespierre malgré
la corruption de Sophia Chikirou.
Les socialistes sont élastiques
comme le plastique est fantastique. Ils ont proposé un « pacte de non censure »
conforme à la logorrhéemacronienne sur le « gouvrnement d’intérêt général »
(on aurait cru Jean-Pierre Raffarin parlant de « gouvernement civique »
en 2002 en commentant sa nominationcomme Premier ministre) : « Pourront
participer au prochain gouvernement ceux qui s’engageront à ne pas le censurer »,
dit Macron. Hier soir, Olivier Faure parlait de pacte de non censure, mais ce n’est
pas arrivé jusqu’aux oreilles du président de la République. Pourtant le PS est
le seul qui fait une proposition tactique : gouverner texte par texte en n’utilisant
jamais le 49-3 pour prouver qu’à défaut de pratiquer le respect des personnes,
la démocratie peut être consensuelle et ne pas légiférer à gogo sous peine que
la classe politique se voie bridée par un gouvernement technique.
Mais Macron ne se tournera pas
vers le parti socialiste. Il préfère Lecornu ou Bayrou.Bayrou, le roi nu qui a
traité son futur cornard d’hologramme avant de se déclarer son plus fidèle
soutien. Quant à Lecornichon, il a dîné avec le diable avec une très grande
fourchette chez le Solère questeur
Thierry Honnête… Aussi honnête que son colicier qui a prôné une loi sur la
moralisation de la vie politique avant de devoir démissionner de son poste d’éphémère
garde des sceaux pour une affaire similaire à celle qui menace Marine Le Pen d’inéligibilité
pour détournement de fonds publics européens au profit de son parti
nationaliste.
*L’enfant qui garde ses matières fécales en se retenant au risque de se constiper est un polisson, a dit en substance (sic) Sigmund Freud dans « les Trois essais sur la théorie de la sexualité ».
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