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vendredi 2 février 2024

Crise agricole, qui a gagné?

"Les grandes gueules" de "RMC" ont posé une très bonne question ce matin en fin d'émission. Dans la crise agricole, "qui a gagné, des agriculteurs ou du gouvernement?" ? Pour moi, c'est sans appel: c'est le gouvernement.

Il a prodigué aux agriculteurs mal encadrés par leur syndicat principal, la FNSEA, qui co-gère depuis quarante ans la mutation de la paysannerie française en agriculture industrielle, trois "tartines de parole" auxquelles on ne comprenait rien, et puis s'en vont, les péquenauds.

Trois tartines de paroles au milieu desquelles on leur expliquait que leur problème était la solution. Leur problème, c'est l'Union européenne qui serait aussi la solution, et sans laquelle le premier ministre de l'"héritocratie" macronienne (je suis mesquin!) ne pouvait s'engager à rien face aux des représentants de "la France périphérique", et à qui Gabriel attal promettait de "proposer" des mesurettes en faveur des agriculteurs, après que sonN+1, Emmanuel Macron, EUT demandé l'autorisation à Ursula von der Layen, que son premier ministre puisse FAIRE SEMBLANT de lâcher du leste ainsi.

Et qu'a lâché le gouvernement? 400 millions si l'on ne compte pas LE GEL DE LA TAXATION SUR LE GNR (gaz oil non routier), autant dire rien du tout. Un peu comme Emmanuel Macron à la Conférence nationale du handicap, qui a pourtant fait se pâmer les associations, a promis "un milliard et demi sur la durée du quinquennat". Rien à voir avec les enjeux au regard des retards à l'application de l'inapplicable loi du 11 février 2005, mais surtout rien à voir avec ce que "le Mozart de la finance" qui ne cesse de creuser la dette du pays a pu lâcher pendant la crise covidique, cette phase expérimentale sur l'obéissance de la société, qui s'est montrée tellement docile qu'elle s'est empressée de l'oublier et de la mettre entre parenthèses, ce qu'a fait Gabriel Attal dans sa Déclaration de politique générale, où il s'est présenté comme un homme de sa génération, mais a mis en veilleuse de dire que les dirigeants infertiles de son espèce avaient mis la génération suivante sous cloche pendant le covid, ce dont celui qui se promet de simplifier les normes des agriculteurs ne devrait pas être fier! Mais il peut compter sur cet adage du maréchal Pétain dont je ne suis pas un thuriféraire: "Les Français ont la mémoire courte". "La terre ne ment pas" lui a fait dire Emmanuel Berl.

Les agriculteurs vont rentrer à la niche. Les Gilets jaunes ont fait de même. Emmanuel Macron est un "Mozart de la fin de la récré". Et de la fin des jacqueries. Les agriculteurs vont rentrer à la niche et l'Ukraine restera le grenier à blé de l'Europe. Mais chute! Je mélange deux dossiers qui n'ont rien à voir. 

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