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dimanche 16 juillet 2023

Le coeur nucléaire de la parabole du semeur

    1.Pour moi, le coeur nucléaire de la parabole du semeur,  l'Evangile de ce dimanche, n'est pas tellement de savoir si on est un sol d'"au bord du chemin", un sol pierreux, un sol envahi par les ronces ou de la bonne terre. 

Se situer est très important, c'est une réponse que l'on doit à Dieu, et pourtant ce n'est pas nécessaire, si de ceux qui ne veulent pas se convertir pour "porter du fruit à cent, cinquante ou trente pour un", Jésus répond en promettant qu'Il les guérira. 


Et pourtant, il est très important de se situer face à Dieu pour ne pas se cacher de Lui. C'est la réponse à la question de Dieu à Adam au "souffle du jour" du péché originel: "Adam, où es-tu? Pourquoi te caches-tu et te mens-tu à toi-même en croyant Me mentir à Moi? comment te situes-tu?" Car l'homme n'est pas un être définitif, c'est un être positionnel.


C'est encore une application du conseil de Jésus qui demande au roi, en vertu du devoir de s'asseoir, de s'assurer qu'il a de quoi combattre, avec ses faiblesses, contre un ennemi, lui-même, plus puissant que lui.


C'est encore le discernement que Jésus demande au jeune homme riche. "Tu veux non seulement avoir une vie bonne, mais entrer dans le Royaume des cieux? Va, vends tout ce que tu possèdes, puis viens et suis-moi. Ah, tu ne peux pas tout vendre, car tu t'aperçois que tu as de grands biens et que tu y es attaché? J'en suis affligé." "Mais Seigneur, à ce compte, qui peut être sauvé?"  demandent les apôtres. "Pour les hommes, c'est impossible. (Les hommes, Je les guérirai.), mais pas pour Dieu. Rien n'est impossible à Dieu."


     2. Le coeur nucléaire de la parabole du semeur ne me paraît pas non plus de dire que la différence des terrains passe à l'intérieur de chaque personne humaine, en sorte que tout soit dans tout et réciproquement. Pas plus qu'il ne nous appartient de dire que l'ivraie et le bon grain séparent les qualités et les défauts de chaque individu ou séparent les individus entre les boucs et les chèvres. Il ne m'appartient pas, en tout cas pas à moi, de me prononcer entre la théologie Polnareff ou la théologie inclusive ou la théologie exclusive avec son aiguillon infernal.


3. Pour moi, le coeur nucléaire de la parabole du semeur est dans cette réponse de Jésus à ses disciples qui Lui demandent pourquoi Il parle en paraboles à Ses brebis sans berger:


"Si je leur parle en paraboles,

c’est parce qu’ils regardent sans regarder,

et qu’ils écoutent sans écouter ni comprendre.

Ainsi s’accomplit pour eux la prophétie d’Isaïe :

Vous aurez beau écouter, vous ne comprendrez pas.

Vous aurez beau regarder, vous ne verrez pas.

Le cœur de ce peuple s’est alourdi :

ils sont devenus durs d’oreille,

ils se sont bouché les yeux,

de peur que leurs yeux ne voient,

que leurs oreilles n’entendent,

que leur cœur ne comprenne,

qu’ils ne se convertissent,

– et moi, je les guérirai."


Le contraire de la conversion, c'est la diversion, c'est le divertissement pascalien, de ceux qui choisissent d'avoir un niveau de conscience moindre parce qu'ils veulent que le visible leur reste invisible. e


Jésus dit à leur sujet: «Je suis venu en ce monde pour une remise en question, pour que ceux qui ne voient pas puissent voir, et que ceux qui voient deviennent aveugles». [..." (Jn, 9:41) 

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