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lundi 20 février 2012

Le démocratisme contre la démocratie

Ecoutons le croissant de lune.

Démocratisme, vous avez dit démocratisme.

Ce mot, je n'en connaissais pas l'éthymologie exacte, je l'ai entendu ou lu rarement, au point que j'ai cru l'avoir inventé.

Le sens du mot, est moins péjoratif que ce que moi, j'entendais, donc je fis une relative erreur. Pour moi, l'abus du terme, "démocratie" ou bien encore, "démocraties Occidentales", a toujours semblé suspect. Remarquons d'abord, que ces démocraties Occidentales, sont citées un peu comme si on disait, "les républiques bananières", ou les filatures de coton! Puis il y eut le traumatisme de 1992, quand se produisit l'arrêt du processus électoral en Algérie, et le coup d'état, ou plus exactement, le maintien en place, ou bien la manifestation du régime sanguinaire des généraux. Cet épisode qui eut des suites fâcheuses, jusqu'à nos jours, un gouvernement de gauche Française y concourut, prétendument, au nom de la démocratie. Le mot "démocratie", je dois l'avouer, bien que n'étant pour rien, lui qui n'est qu'un mot, devint pour moi suspect. Sitôt qu'un kidam me parlait de démocratie, je le regardais comme un hypocrite, ou au moins comme un ambigü. Quand une certaine France, qui pontifie et développe autour de la "démocratie", prit part aux répressions massives Algériennes, en opérant des rafles et expulsions de militants, dont on ignore et craint le sort fatal, je ressentis comme un traîtreux coup de poignard dans le dos. Quelques temps après, j'entendis de milieux de jeunes beurs Algériens, cette qualification inapropriée de "dictature démocratique", je compris ce qu'ils voulaient dire par là, sauf que les termes étaient faux. Quand la France avait fait tout ça, elle n'agissait pas en tant que "démocratie", elle agissait en être cynique, tout simplement, elle participait à des crimes, contre les principes affichés de démocratie et de droits de l'homme. La dictature démocratique, ça n'existe pas, ce qui existe c'est le crime, point! Ces gens s'exprimaient ainsi, dans ces termes, par manque de vocabulaire, rien de plus. La rigueur voudrait qu'au contraire, la démocratie soit de leur côté à eux, non pas du côté d'une certaine France. Je crois que c'est à ce moment-là, que le terme "démocratisme", m'est venu à l'esprit, qui signifie donc, une caricature abominablement hypocrite, voire criminelle, du terme "démocratie". Le démocratiste, est celui qui ferait haïr le mot démocratie, lequel est dans sa bouche, comme une rose dans une poubelle! Les mots sont fait pour s'en servir à bon escient, on est fautif, quand volontairement, on emploie un mot à la place d'un autre. J'ai lu dans un des dialogues de Platon, que ce n'est pas même chose, si on désigne un âne sous l'apellation de cheval. Platon fut le premier, à ériger le principe de droite éthymologie, qui n'était pas, semble-t-il, si assuré avant lui. Encore que ces contemporrains commettaient ces erreurs sans malignité, ce qui n'est pas le cas des démocratistes criminels. Voilà ce que j'ai voulu pointer du doigt, viser en plein coeur, atteindre au centre, en dissipant l'ambiguïté, sous la lumière éblouissante et crue, de la vérité. Ainsi, un certain criminel Américain, qui parlait à Dieu, prétend-il, ou l'entendait, tout au moins, quand il nommait la "démocratie", pensait tout autre chose. Ce n'était que rouerie criminelle, hélas, elle a fonctionné."

La réponse du torrentiel à ces remarques bien senties de mon frère d'armes et ami vis-à-vis:

"La gauche n'a certes pas le monopole du détournement de la démocratie, mais souvent il arrive que les résultats se retournent contre leurs intentions, c'est même là que se produisent les dérives les plus graves. On sait ce qu'il en est advenu des "démocraties populaires". On sait aussi ce qu'il advint du "national socialisme" dont il ne faut pas oublier que c'était un nationalisme... socialiste. N'oublions pas que ce sont les socialistes qui ont donné audience à Jean-Mari le Pen en france, dont le parti est le seul à prôner, depuis toujours, la "république référendaire". Mais comme une certaine gauche qui parle "peuple" et veut le sauver malgré lui est hypocrite, lorsque le jeu démocratique fit que le Pen arriva en seconde position par le jeu de la démocratie, françois Hollande répartit que Jacques chirac était son adversaire dans "le cercle de la démocratie", mais que le Pen était hors de ce cercle, son ennemi, celui à qui on ne doit pas parler et qu'on doit encore moins aimer (ça nous promet des lendemains qui déchantent). Ah bon, il y aurait donc une "démocratie" qui voudrait nous encercler ?Tel est l'hypocrisie du "démocratisme" de gauche. Quant à "la démocratie américaine", n'oublions pas qu'elle était d'origine coloniale et n'était donc destinée à ne concerner que les colons. Ceci explique peut-être que les etats-Unis se sont mis en tête de (et ont pris la tête d'une coalition qui veut) imposer la démocratie par la force, en usant de méthodes colonialistes, mais les etats-Unis se sentiraient insultés qu'on prononçât à leur endroit le nom de colonialisme, pour qualifier leurs méthodes de conquête ou d'influence. L'âme immortelle de Platon a des cheveux à se faire avant qu'on emploie les mots dans leur vrai sens.

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