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mardi 9 janvier 2024

Gabriel Attal, le toc et non le choc

De Gabriel Attal à l'Éducation nationale, si j'en avais eu le temps, j'aurais "demandé le programme" de son école, non pas de sa scolarité où, quand on jouait le Chat botté (ou fourré), il était le chat, mais de l'école de la République que souhaitait cet héritier indéfiniment promu (car Pierre Bourdieu est ringard, mais Emmanuel Macron n'en finit pas de le réanimer) , aussi bien sur le plan médiatique, depuis sa première interview catastrophe sur la "gréviculture" jusqu'aujourd'hui, que sur un plan politique: le futur premier ministre a vingt-trois ans quand il est nommé au cabinet de MarisolTouraine, démembreuse parmi d'autres (dont Jean Castex, un autre de ses mentors affectionnés auprès de qui il a beaucoup appris) de l'hôpital public. Il quitte Sciences po (où il semble être resté cinq ans, c'est beaucoup) pour accepter cette nomination prématurée et ne fait valider qu'un an plus tard, en 2013, son masteur en affaires publiques. 


Le vent tourne au macronisme et Gabriel Attal devient un compagnon de route de la première heure du tombeur de Hollande et fondateur d'"En marche". Élu dans la vague présidentielle, Gabriel attal ne se montre pas un député remarquable bien que ses interventions soient nombreuses à l'Assemblée pour étriller "les oppositions", mais il sait se faire remarquer.  Nommé à 29 ans éphémère secrétaire d'Etat chargé du service civique universel, il n'a pas le temps d'aller au bout de cette réforme pour la jeunesse qui semblait lui tenir à coeur, drôle  de mansuétude pour ses pairs plus jeunes de la part de quelqu'un qui n'a pas gravi le cursus honorum par les escaliers de la méritocratie républicaine ni par l'ascenseur social qu'il semble n'avoir jamais renvoyé  à personne. 


Il abandonne le service civique universel sans décider de le rendre obligatoire ou facultatif.   La mascarade continue et le voilà nommé porte-parole des injonctions paradoxales du gouvernement covidique ("debout, assis, couché"). Comme cela ne pouvait durer indéfiniment, on fait tomber le masque aux Français et Gabriel Atal qui n'a jamais passé son CAP d'expert comptable devient ministre des Comptes publics, poste qu'il abandonne sans avoir eu le temps de rendre des comptes, notamment à propos de sa politique contre la fraude fiscale et sociale, pour être propulsé rue de Grenelle où il fait une entrée fracassante en promettant de délocaliser son ministère au moins trois jours par mois dans un établissement scolaire, mesure gadget qui va coûter bonbon, mais Gabriel Attal n'a décidément de comptes à rendre qu'au président de la République. À ce poste, il veut que les jeunes filles qui portent d'amples robes longues s'habillent désormais en minijupe. Il parle également du trousseau de tous les  élèves: il faudra faire du shopping pour en choisir un et les élèves iront à l'essayage pour choisir leur uniforme expérimental. Il déclare que "la France doit devenir une nation mathématique" et puis s'en va. Gabriel Attal à l'Education nationale, c'est le records de Benoît Hamon sans la chute finale de ce futur présidentiable LVMH aux idées très à gauche. 


Ce CV retracé à la serpe ne laisse pas présager d'un premier ministre de choc, mais un chef de gouvernement en toc. Je n'ose dire comme la naissance par PMA de cet "âme bien née dont la valeur n'atteint pas le nombre des années". Gabriel Attal est un "homme artificiel" promu ès qualités par le macronisme, qui est le nom de la bourgeoisie décadente et non reproductive, ayant perdu toutes les valeurs philanthropiques du "noblesse oblige".  Je n'ose le dire et presque le penser, mais c'est malheureusement ainsi que je le vois, en acceptant par avance les critiques de ceux qui diront que cette courte vue en dit plus long sur moi que sur Gabriel Attal, à qui je souhaite bonne chance et bonne réussite, non pas tellement par civilité républicaine que dans l'intérêt du pays. 

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