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jeudi 3 février 2011

Mes conjectures arabes

(Dans la série du "dialogue du torrentiel avec un croissant de lune, partie IV, chronique 2)

Envoyé par le croissant de lune, le 9 janvier 2011 à 23h36

Mon cher Torrentiel!


Sans attendre tes réponses aux messages précédents, il m'a semblé utile de te donner encore quelques nouvelles, ne sachant pas si tu les as toi-même, par d'autres biais. Il n'est pas indispensable de répondre à ce message, qui est d'information plus que de controverse. Quelques nouvelles et des analyses parce qu'il est nécessaire d'avoir l'intelligence des faits dans leur contexte. Comme tu vois, la Nation connaît des soubresauts, s'agite, et le patriote forme le voeu que ce soit un grand réveil, la Grande Aurore, moment du jour préféré du croyant, le meilleur pour la prière, le plus propice aux grandes actions.


Les révélations du site Suédois, qu'elles soient authentiques ou de l'intox, nous ont remis à l'esprit, cette notion qu'utilisent fréquemment, depuis quelques temps les analystes, celle d'un vide politique, "Le lac politique est complètement tari" a dit Haïkel Ahmed, journaliste historien de référence. De la sécurité de la Nation Islamique ou Arabe, on se serait laissé glisser vers la simple sécurité des précarets étatiques réduits, puis, de cette notion restreinte, à la simple sécurité des gouvernements, voire des gouvernants. Le gouvernement qui se montre par trop pliable aux voeux de Washington, qui, une concession après l'autre, abandonne totalement la cause centrale, celle de Palestine, sans compter les autres causes, et ainsi toute la Cause de la Nation, en vient à perdre non seulement l'aprobation mais le simple respect des masses, qui lui deviennent hostiles voire dangereuses, au moins dans sa perception. Les classes dirigeantes, les élites, généralement aprobatrices envers les gouvernants, prennent de plus en plus leurs distances, nuancent nuitamment leur soutien. Le gouvernant se trouve donc isolé,craintif, ne se déplaçant plus guère et ne vivant qu'entouré d'un appareil imposant de surveillance et de garde, et, malgré les apparences décoratives d'une liberté d'expression, restreinte par ailleurs, développe dans les faits, un régime policier, chargé, en définitive, de le protéger contre son peuple même! On y consacrerait des ressources et moyens équivalents aux budgets militaires dans certains pays, ce que je veux bien croire, sachant le nombre considérable d'agents surveillants ou espions qu'il faut bien rémunérer! Les écoutes téléphoniques et l'interception du courrier sont monnaie courante, pour peu qu'on se soit signalé par la moindre singularité. Des espions dans les lycées, les universités y compris à l'étranger, dans les mosquées, les souks, les cafés, les chantiers, des taupes dans les forums internet, rapportent les paroles imprudentes, et qu'un personnage soit un peu suspect, on va jusqu'à lui consacrer un garde particulier, chargé de surveiller ses faits et gestes, ses va-et-vient! S'il arrive qu'il soit pris et confondu pour la moindre activité douteuse, il peut être saisi, mis en geôle secrète, souvent torturé, parfois mis à mort, ou porté disparu! Ces faits ne sont qu'officieux et clandestins, on ne peut avoir que des indices, rarement des preuves tangibles, et quand cela serait, le gouvernement concerné, peut très bien feindre l'ignorance, ou attribuer les enlèvements à de quelconques malfaiteurs! Ceux qui sont élargis ne le sont qu'à peine, subissant une surveillance étroite. Ainsi, nous en avons de ma propre famille, qui sont si épiés, qu'ils ne peuvent même pas recevoir de mandats et d'aide : l'argent les rend suspects, et ils seraient contraints de le céder à leurs surveillants! Comment se rendre suspect? c'est bien simple. Dans ma Tunisie verte, il suffit d'être un médecin, qui soigne gratuitement quelques malades pauvres, un avocat philantrope, ou un kidam qui conteste le racket, qui veut faire ses affaires sans payer les tarifs convenus à tels fonctionnaires ou responsable, jusqu'au plus simple flic ou portier. La simple honnêteté, le respect de la parole donnée, le simple fait de ne pas mentir, peut rendre suspect d'idéalisme, puisqu'en définitive, le parti qui gouverne vraiment, c'est le parti de la corruption, si on prend le terme dans son sens le plus large et profond. Cet état de choses, est le corrolaire de la corruption ou de la capitulation du gouvernant, tant il est vrai, que le poisson pourrit par la tête, selon une parabole de Jésus le fils de Marie.


A la base de cet état de corruption, il y a que le gouvernement, prend le point de vue de la force étrangère. Pour s'en convaincre, l'exemple d'Anwar El-Sadat n'est que trop probant. Quand il contracta les accords de sécurité de Candavid avec l'ennemi, il fallut pour faire acclamer ses discours, payer des acclamateurs et manifestants! Des poètes stipendiés, déclamaient de longs et ennuyeux panégériques selon lesquels on le louait d'avoir tendu les mains vers le bien et le raccomodement ... Quand il fut exécuté par la main d'un héros justicier, il fallut payer des gens pour feindre l'éploration en suivant son cercueil. Quel abîme sépare le rejet de Sadat, comparé à l'amour que la Nation vouait au grand Nasser! Celui-là, quand il mourut, on pleura partout, jusqu'au plus profond des campagnes! Je me souviens que ce jour-là, ma mère elle-même pleura, comme par instinct, sans connaître rien de ce grand homme, sans même comprendre grand-chose à ses discours en langue Arabe littérale, avec l'accent d'égypte. Voltaire dans Candide, fais répondre son héros à des redruteurs qui lui demandaient s'il aimait tendrement le roi des Bulgars, qu'il ne le connaît même pas. Je crois pourtant qu'au sein d'une grande nation, on peut aimer ou haïr de loin, un personnage dont on sait peu de chose, par une sorte d'instinct des masses, moins trompeur qu'on ne le croit. Notes, Torrentiel, en passant, cette notion d'amour ou de dévotion populaire envers un grand homme, à peine compris! Le successeur de Sadat, tout en continuant la même politique, crut devoir prendre des distances purement verbales, ce qui n'a trompé personne. Les médias Arabes d'alors, pour justifier la reprise d'échanges avec l'égypte, se sont plus à souligner de prétendues différences entre le régime du honni El-Sadat, envers le gouvernement de Moubarak. Cette situation de forte et structurelle impopularité, qui va au point que la majeure partie du public, ne pouvait en conscience déplorer la mise à mort de Sadat, voilà ce qui impose la mise en place ou l'agravation du régime policier. Tous les gouvernants, sans exceptions, même s'ils ont contractés des accords de sécurité publics ou secrets, se croient obligés, de temps à autre, de pourfondre par des condamnations creuses, non suivies d'effets, l'ennemi Sioniste, l'Amérique et parfois l'Occident. Aucun ne peut délibérément se montrer conciliant, il affiche une hostilité du moins verbale.

Puis, il arrive que l'institution policière qu'il a créée, soit si forte que le gouvernant se voie contraint de compter avec elle, voire, dit-on, de faire droit à certaines de ses exigences, ce que faisant, il en perd le contrôle. Il en perd le contrôle, parce que cette institution se trouve dès l'abord, liée à la force étrangère, ce qui lui confère une relative autonomie envers le gouvernant. Tentant de parer à ce dilemme, celui-ci tend à créer une pluralité d'institutions, croyant les mieux tenir, en neutralisant l'une par l'autre. Il en résulte éventuellement des flictions entre ces branches, ou bien elles s'entendent pour mieux tondre la bête. La souveraineté du gouvernant s'en trouve réduite, sans même que la stabilité soit vraiment acquise. L'exemple le plus flagrant, c'est lorsqu'en Tunisie, en 1987, le premier ministre d'alors, expert policier, qui fit d'abord ses armes à l'intérieur, maltraitant nombre de militants et prisonniers, renversa le raïs, vieillissant il est vrai, avec une claire complicité Américaine.


Il faut ajouter à ce tableau, l'usage habile ou non, d'un multi-partisme décoratif, de faux opposants, parfois faussement exilés, pour bien donner le change. Nos gouvernants sont experts dans la dissolution de certaines structures politiques ou syndicales, la création de fausses structures, l'infiltration de structures qui en deviennent mixtes. L'UNEM, Union Nationale des étudiants Marocains, n'est assurément qu'une structure de contrôle, verbeuse au demeurant, et qui n'eut guère que des prisonniers de pacotille! Les droitdel'hommistes de profession, que la France aime bien, se sont multiplié et ont essaimé partout dans le monde, mais aux grandes heures, ils brillent par leur absence. J'ai la dent dure, il se peut que certains militants démocrates soient authentiques, mais certainement pas les plus médiatisés d'entr'eux. Ce n'est pas le cas d'une icône comme Tawfik Benbrik, poète à ses heures, en langue Française, s'entend! les évènements du 11-09-2001, sont venus apporter de l'eau au moulin de ces régimes. Puisque tout le monde feint de croire, y compris le Vatican, ce qui en passant me cidère, que ce qu'on nomme "terrorisme" est vraiment le danger majeur de notre temps, rien de surprenant si nos gouvernants emboîtent le pas et chevauchent cette monture. On ignorera peut-être toujours si les évènements de New-York tiennent de l'authentique ou du complot, mais à n'en pas douter, l'usage politique qu'on en fait ne relève que de la seconde proposition. C'est que le mot "terrorisme" offre l'avantage de n'être pas définissable, il est compris, gros somodo, comme désignant toute action ou menée anti-Américaine, Anti-Sioniste ou Anti-Occidentale. Donc, il est naturel qu'il désigne ce qu'on nomme vaguement "Islamisme" ou "Panislamisme", ce qui relèverait de l'arabisme, les deux éléments étant actuellement à peu près confondus l'un dans l'autre, ce qui reste des Marxistes authentiques non encore convertis, ou si on préfère, ceux qui sont partisans d'eux-mêmes au lieu d'être partisans de la force étrangère. Ces évènements de 2001, n'ont fait qu'accélérer un processus déjà bien engagé. Quel est le tort, en général, de l'opposant dans nos pays? Une chanson contestatrice engagée Tunisienne répond merveilleusement à cette question. Dans ce texte, il s'agit de la confrontation d'un juge et de la mère d'un étudiant recherché. Le juge lui dit ce ci, :


"Où est ton fils, qu'on me l'amène.
On l'accuse d'aimer son pays.
Où est ton fils, qu'on me l'amène,
Il parle du droit de ses aïeux!"


Pardon, ça ne rime pas, une fois traduit. Le crime de cet étudiant n'est autre que l'amour de la patrie. Pour être vraiment clair, Torrentiel, un Arabo-Musulman, ou un autre, se doit d'être pro lui-même, de tenir pour les siens d'abord, pour sa patrie, sa Nation. Il n'est pas nécessaire qu'il soit anti-Occidental, il serait tout aussi bien anti-Marsien, si les Marsiens pillaient nos terres et nos richesses et nous imposaient leur présence armée! Du fait qu'il se complaise avec la puissance étrangère, le gouvernant, conscient qu'il mène le combat du mal contre le bien, ne peut que se corrompre et se transformer en marchand pillard. Il s'adjuge, et à ceux de son clan, ses soutiens policiers et militaires, une part notable des ressources. Pour se prémunir de lendemains qu'il sait incertains, du fait de la nature même de son régime, il investit une part de ses bénéfices à l'étranger où il achète des résidences et des domaines. La Suisse avait la cotte, mais, signe des temps, Dubbaye semble lui voler la vedette comme refuge des tyrans! La putain du président Tunisien s'y serait réfugiée, selon certaines rumeurs, avec sa descendance et beaucoup d'or. Elle fréquente donc, et offre le thé, à ses voisines, les femmes des maffieux Russes, Chinoises, des tyrans Africains et comparses. Notre Ibnou-Khaldoun, tenait déjà, qu'une dynastie est toute proche de sa fin, quand le roi devient marchand! Beaucoup de prédation et de pillages, la dynamique est sans fin. Le clan du gouvernant, ses militaires et proches, toute sa cour, mais tout responsable d'un certain rang, tel un préfet ou un gouverneur, veut se ménager des fonds et un refuge à l'étranger. Je serais bref, sur les constitutions qu'on taille et retaille sur mesure ni sur les processus électoraux, dont les résultats sont connus à l'avance, pour ainsi dire. Le dernier épisode en date, fut celui des législatives égyptiennes, fort frauduleuses, où à force d'arestations et de répressions, l'assemblée est parfaitement mono-lythique et pour ainsi dire fonctionnarisée, parfaitement inutile! Noter en passant le relatif silence des médias Français, à cet égard, alors qu'il en fut tout autrement des présidentielles Iraniennes! Ce qui est remarquable, c'est que les peuples, ainsi accablés, trouvent la force et le ressort qu'il faut pour créer encore des richesses : la vitalité économique est bien réelle, il y a croissance. Mais comme le léonisme des tyrans n'a pas de bornes, une partie notable du peuple se trouve aux limites où on bascule d'une pauvreté assumable et décente à l'état de misère qui dissout la dignité!


Or, qu'advient-il quand un peuple Musulman retrouve à peine un peu de liberté ? Qu'on observe la Turquie à la croissance irrépressible, pourtant sans ressources premières notables, celle d'un peuple qui se remet debout! Ou encore, qu'un peuple résolu s'avise d'accomplir sa totale souveraineté, qu'on observe à ce propos l'Iran, qui depuis 1979 n'a plus construit aucun palais, qui lance des satellites, et qui réduit les ennemis à d'infinis palabres, et à faire de lui mille et un comptes! Envers ces exemples, on mesurera aisément la profondeurs des frustrations de peuples qui pensent pouvoir faire plus, beaucoup plus, qui savent valoir davantage, des peuples qui aiment le progrès! Ressouviens-toi de la visite que fit le sioniste Sarkozy, en Tunisie, vers l'été 2008. Dans son discours de réception, il osa se fendre de considérations du genre que, "Vous, vous avez la main d'oeuvre, nous, nous avons la matière grise"! Il débita cette injure sans être frappé d'un chasse-mouche. J'augure que notre premier raïs ne l'eût pas souffert sans le chasser de sa présence! C'était un accent très ressemblant au contenu des boniments Sionistes, et cela devant un peuple intellectualiste comme les Tunisiens! Ce n'est pas ainsi qu'il parlerait aux Turcs, et les Iraniens l'eussent reconduit à son avion sans attendre. Le lancement du satellite, quand donc l'Arabie va-t-elle relever le défi? On a l'impression que c'est pas pour demain!

Les Américains s'émeuvent, craignant l'instabilité, de cet état de corruption endémique, comme s'il fallait trahir son peuple sans se salir les mains. Voyez-vous ça ! Torrentiel, très drôle. Tu me mets au défi d'atribuer à l'influence néfaste de l'Occident que 8% des Pakistanais soient héroïnomanes, d'après tes chiffres. Aucun mal à relever se défi, je te le confirme dans le blanc des yeux. Comment pourrais-je me tromper? Que l'Occident, ou mieux, l'Amérique, sommet de la corruption, ait sur les peuples une influence toxique, c'est une évidence prouvée! Va, même si je fais erreur, je ne veux pas la corriger, si c'est une faute, je ne veux pas en être absout! Tiens, je te cite un poète Palestinien, Mahmoud Darwich, Chrétien, paraît-il. Il gémit, "Tout le mal du monde vient de l'Amérique"! Entends cette plainte Torrentiel! Allez, je veux bien agraver mon cas, en posant cette interrogation : "Quel est le mal qui ne vient pas de l'Amérique?" Retour au sujet.


Or, voici des faits nouveaux. Régimes policiers, assèchement du Nil politique, pourtant des choses curieuses se produisent. Avant les révélations, puis semble-t-il, davantage après, on voit s'opérer un grand nombre d'arestations d'agents Sionistes qui pullulent, comme des chiens courants, dans nos pays. Il est aisé de recruter des agents dans des corps sociaux malades de dcorruption, où l'abaissement moral et matériel est confondant. Il y eut des vagues d'arestations, des démantellements de réseaux dont le caractère qualitatif est indéniable. Mieux, même, ces vagues anti-Sionistes semblent témoigner d'une concertation inter-Arabe à laquelle on ne s'attendait pas. Certains épisodes relèveraient nettement, selon les commentateurs, d'une collaboration Syro-égyptienne et Libanaise. En fait, on a repéré que le Hizb-Allah Libanais, a un potentiel d'information, d'espionnage et contr'espionnage de haute valeur, sans compter la valeur militaire de ses volontaires qui ont fait leurs preuves en juillet 2006. Cela tiendrait au fait, que les sheiites, Libanais notamment, ont une culture consommée du secret et de la dissimulation qui les rend peu pénétrable. Au lieu que les agents Sionistes ne les traquent, c'est eux qui en font la chasse, et il serait arrivé, qu'au Liban, ils aient enregistré une fréquence de démantellement d'une cellule Sioniste par jour. Dissimulation extrême, transmise au cours des âges, puisqu'il leur fallait toujours conspirer, pour préparer la venue de l'Imam oculté, dissimulation qui les fait souvent haïr de ceux qui les côtoie, mais qui accroit leurs facultés intellectuelles et techniques. Je me permets de noter au passage qu'il semble bien que Dieu ait disposé pour la libération de ma Nation de tous les éléments nécessaires, y compris d'un groupe plus apte semble-t-il que d'autres à l'activité de renseignement. Est-ce pur hasard? Cela se comprend pour le Liban, la Syrie, mais l'égypte et la Jordanie, qui aurait attendu de ces pays une collaboration quelconque avec le hizb-Allah? Ces derniers mois, Israël vient de subir de vrais revers dans ces batailles clandestines. Bien des questions se posent. D'abord, pourquoi Israël s'en prend-il aux pays signataires d'accords de paix comme l'égypte? Comment se fait-il que des pays, que le public croyait perdus pour la cause, et qui auraient contracté, a-t-on dit, des clauses selon lesquelles, l'ennemi viendrait au secours, par les armes, du gouvernement Arabe qui se trouverait en péril, prennent cette posture anti-Sioniste? Les hypothèses sont nombreuses, et ne s'excluent pas forcément les unes les autres.


D'abord, si on est optimiste, on peut se dire que les gouvernants ne sont pas si vendus que ça, que la fibre patriotique reste, qu'il ne s'agirait que de concessions, de compositions, dans un état de rapport de force défavorable. L'est-il toujours autant? D'un point de vue militaire pur, ce serait à nuancer. Certains affirment que les pays voisins d'Israël, auraient, en capacité de missiles et d'artillerie longue, de quoi le raser complètement. Il en est qui affirment que l'Iran, à lui seul, pourtant si éloigné, pourrait faire la même chose, rien que par des moyens conventionels, l'affaire nucléaire, réelle, certes, servirait plus ou moins de trompe-l'oeil pour développer d'autres armements. Les moyens conventionels peuvent suffire à contrebalandcer, jusqu'à un certain point, la terreur Sioniste et rendent, par ce fait, un ambryon de souveraineté aux Arabes.

A cette considération purement militaire et technique, il faut ajouter que l'état Sioniste ferait de moins en moins fond sur l'alliance Américaine, qui semble se fortifier à présent, en partie, paradoxalement, parce qu'il se murmure de plus en plus que sa fin n'est plus un tabou. Tenant compte de cette donnée, l'ennemi n'éprouve plus le besoin de contenter son allié, et pour asseoir sa sécurité, pense plutôt à oeuvrer à la dissociation et à l'affaiblissement Arabe. L'état Sioniste peut donc mener des campagnes dissociatives, d'infiltrations diverses, sans tenir compte des engagements Américains envers les gouvernants Arabes. Or, si l'action Américaine tend à conserver les gouvernements, l'action Sioniste ne tend qu'à les affaiblir, en affaiblissant le front intérieur, si ses voeux sont toutefois couronnés de succès! Les gouvernants et leur propre sécurité ne sont donc plus vraiment couverts du côté d'Israël, comme elle a pu l'être en d'autres temps! Est-elle couverte du côté Américain? On est en droit d'en douter. Le raïs Irakien pendu, n'était que le confrère, peu ou prou, des autres gouvernants Arabes, un dictateur traditionel, mué en tyran, puis évoluant d'une situation à l'autre, et dont l'Anti-Américanisme ne fut qu'un hasard, un épisode. Il y eut aussi des menaces verbales Américaines sur l'Arabie, réelles ou supposées, tout ça doit rendre ces gouvernants forts perplexe envers leur protecteur habituel, lui-même fort instable. Si la folie des Tea-partis l'emporte avec le rebond militaire Américain qui se profilerait alors, ce ne serait pas, visiblement, une campagne qui conserverait les dirigeants en place, mais plutôt une campagne clairement éradicatrice d'invasion et d'apropriation du sol et des richesses, sans conservation de personne, le cahot destructeur délibéré, l'invasion barbare. Dans le cas contraire, l'Amérique pourrait prendre acte de ses limites, de son propre besoin de paix et de cohésion intérieure, et il se pourrait qu'un accord quelconque, délibéré ou non, soit proposé à l'Iran, au détriment des régimes Arabes, qui seraient mal payés de leurs longs services! Donc, que les gouvernants soient encore tant soit peu Arabistes, ou bien, que la prudence qu'inspire l'instinct de conservation les anime, une relative composition, des changements ne sont pas exclus!

Une autre hypothèse serait que les gouvernants sont bien ce qu'ils sont donnés être, sans remède, mais que les institutions, les états, devant l'ampleur des dangers, ont un fonctionnement de plus en plus autonome. L'instinct simple de conservation, le patriotisme, feraient que les militaires et les hauts fonctionnaires se donnent les moyens d'agir sans l'avoeu des gouvernants, voire contre eux! Cela expliquerait des choses curieuses qui se produisent. Parfois, des agents sionistes apréhendés sont ensuite relâchés alors qu'on arrête l'officier qui les a démasqué et confondus, puis vice-versat. Donc cette chasse aux agents Sionistes se doublerait de luttes sourdes à l'intérieur des institutions et des états, lesquels seraient plus ou moins rebels aux gouvernants. La chose s'est déjà vue en 91, des mutineries militaires Arabes se sont produites dans le dispositif contre l'Irak, lesquelles ont par la suite entraîné des purges sanglantes, telles que ce que fit alors le roi du Maroc, qui en fit fusiller certains, dès leur retour, à la descente d'avions! Cette fois-ci, cela semble plus consistant et plus profond, avec des éléments secrets, touchant aux forces de renseignement elles-mêmes!


Il faut insérer dans cet ensemble de conjectures, que le Hizb-Allah Libanais, semble bien vouloir essaimer. Une cellule fut démantelée en égypte, l'an dernier, mais qu'est-ce qui prouve que d'autres ne se sont pas créées? En Jordanie, la structure locale du Hizb-Allah s'est implantée depuis quelques années, pourquoi n'en irait-il pas ainsi au pays du Nil? Dans d'autres pays, en va-t-il de même? Est-ce donc que les gouvernants commenceraient à prendre peur et à réfléchir, à composer? Cette supposition n'a rien d'insensé. Alors que le shéma habituel de guerre Israïlienne contre l'Iran, celui qu'on expose le plus, mettrait l'ennemi aux prises avec des résistants Libanais et l'état Syrien, je pensais moi que la république Islamique, tenterait de créer, partout, sur tout le sol de la Nation, des structures du même genre, ou d'en recruter en cooptant des opposants armés qui s'y trouvent déjà, pour qu'en cas de guerre, l'ennemi ait à répondre sur tous les fronts en même temps. Il va de soi que dans cette perspective, les gouvernants ne peuvent que composer, hésiter au moins, s'interroger en planquant leurs avoirs et en se ménageant des refuges. C'est que dans cette situation de pourriture des entités politiques, on voit mal les armées se confronter à des volontaires résolus. Le risque de défection ou de retournement en cas de lutte ouverte est évident! En tous cas, cette disposition d'élément du Hizb-Allah un peu partout, serait la meilleure explication des succès remportés au détriment des forces de renseignement et d'infiltration ennemies, succès qui tiendraient à un niveau certain de coopération inter-Arabe, et qui semblent bien tourner autour du pivot Libanais.


L'élément Sioniste, comment évoluerait-il? Comme exposé plus haut, il semble se raidir, ne plus tenir aucun compte des demandes patiente de son allié et protecteur, les liens entr'eux semblent paradoxalement se reserrer, précisément parce que leur relâchement ou rupture n'est plus impensable. Resserrement des liens, c'est pas exactement ainsi qu'il faut exprimer les choses. C'est plutôt qu'étant conscient que cette situation privilégiée pourrait prendre fin, l'état Sioniste pressure son allié, qui à l'heure présente n'ose rien refuser! Rien que pour le gel des colonies, condition minimale pour la continuation des négociations et pourparlers, l'ennemi a su obtenir la livraison de trente Fantômes 35, puis n'a pas même tenu parole. Un président Américain faible, contesté, manquant de courage, qui, précisément du fait de son attavisme Musulman, qui lui est compté à charge dans ce pays qui, selon toi, tient pour la liberté religieuse sans limite, se croit plus contraint qu'un autre d'en rajouter, défère à toutes les demandes, sauf, pour l'instant, la guerre contre l'Iran, qui serait quand-même trop coûteuse pour le monde. Cela même pourrait un jour être compté à charge du mouvement Sioniste Américain, insatiable et dangereux, indifférent, semble-t-il, aux problèmes Américains intérieurs, pourvu que l'état Sioniste soit protégé sans mesure. Sa situation d'isolement présente ou à venir le taraude, ses échanges économiques régionaux se réduisent, sa survie est une question qui se pose sans cesse. Le journaliste-historien Haïkel-Ahmed, dit à propos de cette entité qu'elle n'a pas d'avenir! Il dit ça, mais ajoute qu'une partie de ses moyens de force lui viennent de nous! Il se dit que pareil état d'isolement joints à des problèmes intrinsèques cruciaux, lui eussent en d'autres temps inspiré le recours à la guerre. Vraiment, Torrentiel, ton hypothèse que le Sionisme pourrait n'être pas hégémonique, je ne sais pas d'où tu sors ça! Il est hégémonique ou il n'est pas, tout simplement. A-t-il l'option de la guerre, et contre qui? Sa supériorité militaire, malgré l'accumulation des armes les plus sophistiquées, n'est plus sans faille. J'ai dit plus haut, que les seuls moyens conventionels dans la région, suffisent jusqu'à un certain point, à rendre moins dissuasif son arsenal nucléaire, équivalent à celui de l'Angleterre! Les missiles conventionels, plus les possibilité d'y faire voler des avions sans pilote, voilà des défauts dans sa cuirasse, des lézardes dans son château. Les défenses anti-missiles, fort honéreuses, seraient débordés par le nombre des projectiles. Puis, en termes d'armements dissuasifs, depuis un certain temps, on ne parle plus guère des alternatives au nucléaire, pourquoi seraient-elles absentes de la région? Beaucoup d'interrogations. En fait, tout se passe, sauf erreur de ma part, comme si l'ennemi ne peut plus songer à la guerre ouverte et générale qu'avec la participation active de ses alliés! Et même encore, les inconnues resteraient trop importantes, si même les alliés se laissaient convaincre, ce qui n'est pas gagné! Que reste-t-il donc à l'ennemi pour purger sa mauvaise humeur? Faire régner encore plus la terreur à Ghaza, ce qu'il évoque ces temps-ci, sous le prétexte que des armes anti-chars s'y trouvent, des armes défensives par définition. Enfin, s'il arrive à vendre au monde qu'il est juste de finir de raser la bande de Ghaza, cette prison à ciel ouvert, pour cette seule raison, ou sans convaincre personne, il y a de fortes chances qu'il s'y lance à nouveau, si déshonnorante soit cette démonstration de faiblesse. Mais quand donc les Sioniste ont eu soin de l'honneur?


Ce qui reste à l'ennemi, ce sont précisément ces actions d'infiltration, ses menées dissociatives. Il n'a pas peu contribué à l'affaire sunnito-sheiite, où le complot ne fait pas le moindre doute, preuves à l'appui! Le malheur voulut qu'il y ait des dirigeants Arabes qui ont clairement participé à cette menée criminelle. Tel fit l'émir Saoud El-Fayçal, prince héritier d'Arabie, par ses déclarations intempestives et mensongères, dans lesquelles il prétendait dénoncer des campagnes de cheiisation. D'ailleurs, si la chose était vraie, le principe de liberté religieuse devrait s'imposer. Je forme des voeux pour que ce prince soit un jour atteint par la main de la Justice et puni comme traître. Pareilles déclarations calomnieuses sont de mauvaise augure pour l'avenir de cette dynastie décadente. L'affrontement sunnito-sheiite ne convainct plus personne, trop de voix se sont élevées, trop d'indices du complot, des preuves de participation directe d'agents Britanniques, ça ne marche plus. D'ailleurs, il n'en est plus guère question, et les derniers évènements d'Irak relèvent d'autre chose que de ce communautarisme trop vendu. Alors voilà que l'ennemi passe à une autre étape : l'affaire Chrétienne.


Avant d'aller plus loin, il faut que je réponde à cette question, pourquoi l'ennemi s'en prend si effrontément à des pays contractants des accords de sécurité comme l'égypte? On devait savoir dès l'origine que ces accords n'avaient pas grand-chose de protecteur, des accords inégaux, assymmétriques, ou le rapport de force permet à la plus forte des deux parties d'imposer ses volontés à l'autre. Pour se convaincre de cette situation de déséquilibre, il suffit de convoquer comme témoins les prisonniers de guerre égyptiens de 1973, que l'ennemi détient toujours, et qui risquent fort de mourir loin de leur foyer ! C'est qu'en toute logique, l'ennemi ne considère pas seulement les dangers déclarés contre lui, les partisans de la résistance. Il considère, tout comme je ferais moi-même à sa place, très logiquement, que les pays signataires d'accords, ces traités étant fort impopulaires, leurs gouvernements sont susceptibles de se voir renverser ou d'être conduits à des changements! Haïkel Ahmed cite une anecdote, conversation qu'il eut, en tant que rédac-chef d'El-Haram, avec un responsable Israïlien. Le personnage, dont je n'ai pas retenu le nom, lui dit en substance :
"Quand je survole l'égypte, ce qu'il me déplaît de voir, ce n'est pas tant les mosquées, comme vous pourriez le croire, ce sont les terrains de golfe." Le journaliste historien commente que les terrains de golfe, témoignent de l'existence d'une classe moyenne éduquée, capable d'innovations, de maîtrise technique et scientifique, capables d'ajouter à la force du pays. Ce sont eux, qui sont également capables de renverser les gouvernements ou de les forcer à des concessions et des changements, les révolutions sont toutes bourgeoises, en fin de compte. C'est que, signataire ou pas, l'ennemi veut nous voir faibles, pauvres, démunis et désunis. L'ennemi veut voir les états Arabes troublés, instables, l'accroissement de force lui déplaît, très naturellement! Pour lui, il n'est pas certain que le plus grand danger vienne de ceux qui ne veulent pas signer ou conclure, des partisans de la résistance. Les signataires, s'ils se renversent d'un coup, chose non exclue, pourraient bien être sa plus grande hantise. Il est donc naturel que, signataires ou pas, il agisse contre eux. Or, cette action dissociative, semble bien être pour l'instant son seul choix, en écartant la guerre ouverte.


Pourquoi l'affaire Chrétienne? L'affaire Sunnito-Sheiite semble épuisée. Elle fut l'objet d'une collaboration avec l'Amérique et l'Angleterre, en Irak, puis en dehors, les envahisseurs de l'Irak, pensaient vaguement s'appuyer sur la majorité sunnite. L'affaire Chrétienne est Sioniste par excellence. Ses comportements discriminatifs en Palestine même, au Liban, même dans les tueries et crimes, en sont une preuve évidente. Depuis toujours, l'ennemi a joué cette carte, l'Amérique lui a plus ou moins emboîté le pas dans cette discrimination criminelle. Cela n'a pas suffi à provoquer les troubles attendus en profondeur dans la Nation. Tu m'as reproché de vouloir bâtir une mosquée, juste en face de la cathédrale de la nativité. Si tu es homme libre, Torrentiel, détournes ce reproche contre Israël, qui est seule coupable et responsable de cette affaire. Pareil reproche pourrait se comprendre de la part de Minute, le pèlerin ou Lacroix, non pas dans la bouche d'un homme libre! Mortifies, crève l'abcès, de tes ménagements viscéraux envers l'entité Sioniste, il le faut bien! Diras-tu que j'accuse sans preuve dans l'affaire égyptienne actuelle? Plus les jours passent, plus cette hypothèse se confirme et s'écartent les autres! Des voix Coptes s'élèvent de plus en plus dans ce sens. Certains, qu'il m'a plu d'entendre, regrettent le temps du raïs Nasser, le temps où un projet national égyptien et Arabe unissait tout le monde. Ils analysent tout comme moi que l'absence de ce genre de projet libérateur, l'incurie politique actuelle, favorisent les divisions internes et les incursions extérieures malveillantes. Beaucoup ont émis des perspectives diverses. Tels imaginent des répliques sur telle ou telle mosquée, propre à enflammer et engendrer d'autres ripostes. J'y crois moyennement, puisque le propre du complot est de ne pas poursuivre ses exécutions si on les démasque d'avance.


Que doit faire le patriote devant de pareilles ocurrences? Il semble exclu que nous puissions supporter la destruction de l'égypte, ce serait la fin de tout. Deux choix possibles. Soit les évènements dramatiques marquent le pas, ce que je crois le plus probable, le complot étant éventé. En ce cas, toutes les forces d'opposition politiques ou armées doivent agir, pour porter les gouvernants à composer et à désigner l'ennemi d'un doigt accusateur ce que, pour l'instant, ils se refusent à faire. Or, si par malchance, les scénarios désastreux se concrétisent en égypte ou ailleurs, alors il faudrait que le feu gagne l'ennemi. On entrevoit depuis longtemps la possibilité que des volontaires le combattent par derrière les frontières à coups de missiles de portée courte. Ce scénario est entrevu en cas de guerre contre l'Iran, à partir du Liban, mais aussi des autres frontières. Eh bien, si l'égypte prend feu, les volontaires pourraient être tentés de devancer l'injonction Iranienne, et ouvriraient le feu les premiers sur l'ennemi, Ou bien la république Islamique se résoudrait à envisager non la défensive mais l'offensive, en prenant l'initiative au lieu de subir, ce qui n'est pas à coup sûr, la plus mauvaise façon de faire! Beaucoup pourraient préférer la guerre ouverte au lieu de subir patiemment l'abaissement et le déchirement intérieur! Ainsi, dans cette perspective, la longue marche Islamique s'amorcerait plus tôt que prévu.


La jeunesse Arabe, selon les évènements récents, semble ne plus vouloir continuer à vivre de cette vie-là! Elle semble prête, si Dieu l'assiste, à en venir jusqu'au bout des possibles, et revendique la liberté totale. Elle veut jouir complètement et sans aucun pillage, des biens et ressources de la Nation, accomplir pleinement ses talents, et ne veut plus se laisser payer de paroles pseudo-démocratiques nauséeuses! L'épidémie de suscides, certains réussis, d'autres tentatives non abouties, témoigne de ce que notre jeunesse préfère la mort libératrice plutôt que de vivre asservie. La liberté souveraine complète seule peut contenter ceux qui ne veulent plus que survivent sur notre sol les traîtres et pillards. Un vers de l'hymne Tunisien dit, : "Et ne vivra pas en Tunisie qui la trahit." On pourrait dire plus largement, que ne sont pas admis à survivre et à respirer sur le sol de la Nation, quiconque, étrangers ou citoyens, qui la pillent et violentent. La jeunesse Arabe semble préférer une situation de guerre ouverte qui, du moins, permettrait de dissocier et distinguer entre les héros et les lâches, qu'ils soient Coptes ou Musulmans, sunnites ou sheiites, gouvernants ou gouvernés!


En voilà assez pour ce tableau général des souffrances d'une Nation qui, semble-t-il, arrive à des temps décisifs! C'est que le monde entier est en suspens, beaucoup d'indécisions, l'heure des choix. Mon tableau est-il totalement juste? Faillible, oui, et il y a beaucoup d'humeur! J'y ajoute une considération générale. Ma Nation n'a pas sa place naturelle, nul n'en disconviendra. Or, si faibles que nous pouvons être, nous pourrions être plus forts, rien qu'en nous dressant, rien qu'en refusant. Sauf erreur, si le monde exclut ma Nation, en revanche, nous avons probablement les moyens de sabotter et ruiner le monde. Ma Nation, semble décidée à se remettre debout, à faire revivre l'esprit premier de l'Islam, l'esprit des succès et victoires. Dieu assiste ma Nation. Que je termine en évoquant ceux qui tous les jours tombent martyrs fauchés par le plomb vif de la flicaille. Dans ma Tunisie verte, on apprend ce soir que les heurts de ce jour auraient fait 25 victimes et nombre de blessés. On apprend qu'en Algérie, les blessés refusent de se faire soigner dans les hôpitaux, du reste fort mal tenus, pour ne pas être directement transférés en prison! Les martyres témoignent près de Dieu, contre les tyrans et leurs soutiens. Dieu puissant, brise la tyrannie.


Moi, Rodomont, mon coeur se tord sur les braises, par le mal de la Nation.

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