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vendredi 4 février 2011

Au secours, au maquis, au décryptage!

(dans la série du dialogue entre le torrentiel et un croissant de lune, partie IV, chronique 6)

Envoyé par le torrentiel le 4 février à 23h6

Mon cher croissant de lune,

Les jours se suivent et se ressemblent si peu, et nous apportent chacun des relations si différentes des faits, que c'est un maquis pour s'y retrouver. Je voudrais te faire part de quelques impressions et te demander ton avis sur d'autres faits qui m'ont laissé perplexe.

Tout d'abord, sur la foi de l'ébranlement dont tu me faisais part après le discours de Moubarak à la télévision, je me suis senti pour cette figure de père abandonné par les siens et qui prétendait avoir au mieux servi son pays "dans la guerre et dans la paix", la tendresse qui me prend toujours devant, non pas les dictateurs finissants, mais ceux du moins dont on pourrait penser qu'ils ont à la fois essayé de se montrer grands et qu'ils ont appliqué la justice selon l'idée qu'ils s'en faisaient, maintenant affrontés à la solitude d'un pouvoir qui les fuit, dans ce que cela peut avoir d'ingrat, par les incompréhensions que l'on suscite et qui se révèlent soudain, et au vu du moment fatidique où l'on sera destitué et où, si on ne s'exile pas, si on ne s'en va pas mourir ailleurs, on sera jugé sans mansuétude, et souvent on sera pendu, meurs, non pas orientales, mais héritées de Nürnberg que l'on a vues appliquer à Saddam Hussein sous l'autorité des américains surveillant le procès. Et quand on n'est pas pendu, on est exécuté, le dernier en date à avoir été traité de la sorte étant Chauchesku, qui l'a peut-être plus mérité que les autres.

Ma première source d'étonnement est de ne pas avoir compris pourquoi, cherchant tout de même à m'informer assez précisément, alors que le discours d'Hosni Moubarak a été télévisé, pas moyen de s'en faire une idée par les oreilles : les médias ne le diffusent pas, ils se contentent d'en donner la substance et ne font que relayer la réaction des manifestants. Devant ce "silence radio", me vient quand même le réflexe aujourd'hui que j'aurais dû avoir hier, c'est-à-dire de chercher à visionner une vidéo de ce discours, quitte à ne l'entendre qu'en Arabe et sans traduction et quelle n'est pas ma surprise de le trouver diffusé intégralement et traduit, transmis en différé par LCI, même si le site où je l'ai trouvé recense cette archive comme une vidéo de TFI, mais les deux chaînes appartiennent toutes les deux au groupe Bouygues. Là, qu'ouïs-je ? D'abord, on n'a cessé de dire, depuis huit ans, soit depuis la mort d'Arafat, Moubarak malade. Je ne sais pas s'il se porte comme un charme, mais la tête a l'air de fonctionner, le débit est rapide, la voix ne tremble pas, l'homme ne cherche pas ses mots. Pèle-mêle, il accuse les manifestants de pillage et d'être manipulés, de quoi ne pas leur donner envie de transiger avec lui. Il dit qu'il a entendu "les aspirations de son peuple", qu'il va agir pour y répondre, que la première chose qu'il a faite a été de nommer un gouvernement qui va s'y employer, qu'il a pris langue avec tous les partis, que certains opposants ne veulent pas de sa main tendue, dont acte : soit il nous mène en bateau et c'est de la propagande, soit il dit vrai et c'est l'échec de l'union nationale sous la férule d'un tyran certes, mais d'un tyran qui doit partir. A qui le fait de différer ce départ donne certes le temps d'avancer ses pions. D'autant qu'on l'a dit abandonné par ses fils : on entend dire à présent que Gamal se serait trouvé à ses côtés, non pas à l'occasion de ce premier discours, mais à celle d'une interview qu'il aurait accordée à la chaîne ABC, laquelle interview, quand on la cherche sur la toile, on n'en trouve pour toute trace qu'un insert téléphonique, où une journaliste raconte comment elle aurait été reçue par le Président et ce qu'il lui aurait dit, nous allons y revenir. Mais ne quittons pas pour lors cette première interventiontélévisée de Moubarak à l'adresse de son peuple qui le conspue. Dans le "discours intégral" tel qu'il est traduit par LCI ou TF1, on n'entend jamais Moubarak faire état du fait qu'il a "servi l'Egypte dans la guerre ou dans la paix". On l'entend seulement dire qu'il a servi l'Egypte de son mieux, qu'il entend y exercer son mandat jusqu'au bout, qu'il veut mourir sur le sol de sa patrie, comme c'est la patrie de tout Egyptien. Il se désigne à la troisième personne pour dire que l'histoire le jugera et retiendra ce qu'il a fait de bon et de mauvais. Il en appelle une à une à toutes les composantes de sa nation, dans l'acception courante dont toi-même reconnais qu'on peut l'appliquer à l'Egypte, seule nation arabe digne selon toi d'être appelée nation indépendamment et d'une façon qui précède l'Islam, si l'egypte est le coeur et le berceau de l'histoire du monde. Il prend surtout à témoin les agriculteurs et les ruraux, les coptes sont cités en second, dans son apostrophe par laquelle il cherche des appuis. Les coptes et les ruraux, mais les autorités musulmanes ne sont pas oubliées : il ne va pas jusqu'à appeler "les frères musulmans" dans l'escarcelle du maillage de bienveillance qu'il veut susciter envers sa personne, mais il veut ratisser large. Peut-il faire autrement ? Il ratisse large, mais sans pathétique, et du coup, il me déçoit (l'occidental aime le pathétique et ne voit de la grandeur que si du pathétique y est associé, "je souffre donc je suis" !) Est-ce parce que le pathétique est absent de sa rhétorique que je ne vois pas les raisons qui peuvent avoir fait qu'il t'ait ébranlé, que tu aies craint, si tu l'avais entendu depuis l'egypte, de fléchir ou de trembler de lui manquer ? Certes, tu as sans doute, comme moi, entendu dans cet homme las, malgré le débit rapide de ses mots, respirer une honnêteté à peine rouée qui t'aurait fait réfléchir à deux fois s'il méritait cet excès d'opprobre. Mais enfin, pas de quoi te faire changer de conviction si tu avais été fermement décidé à le renverser !

Quant à moi, je l'ai indûment associé aux figures de de Gaulle ou de Pétain. Un de mes correspondants qui vit en algérie m'a reproché l'assimilation à de gaulle sous prétexte que celui-ci aurait aimé les français et su partir quand ils ont été lassés de lui, mot que lui a dit en toutes lettres et sans ménagement son fils Philippe au moment des émeutes de 1968. Je regrette : de Gaulle a sans doute aimé la France, mais les français, il les a traités de "veaux", en ne cessant d'estimer que les français ne méritaient pas la france dont "la grandeur, ajoutait-il, sera toujours associée à la dignité des peuples souverains et libres". Je restitue ce que j'ai retenu de cette belle citation et qui peut faire comprendre que l'on reste attaché à cette figure tutélaire, ce dernier mythologue en politique, qui a fait aimer la France dans le monde entier, au point que c'est sans doute plus en se référant à lui qu'en se rappelant que la révolution française a donné la première aux peuples du monde l'idée de la souveraineté, que les révolutionnaires d'aujourd'hui demandent à leur dictateur de "dégager" en français dans le texte, en Egypte comme en tunisie.

Quoi qu'il en soit, à l'écouter, Moubarak n'est ni de gaulle, ni Pétain. Il est un raïs sûr de lui et modeste à la fois, que ces événements ébranlent sans lui faire courber l'échine, et qui n'a pas l'air de s'accrocher plus que cela au pouvoir, ce qu'on peut lui reprocher dans une pareille circonstance. Mais se saurait-il lâché par les militaires à défaut de l'être par ses fils siceux-ci ne l'ont pas abandonné comme on l'a dit ? Il n'est cependant pas tout à fait lâché par des milices auxquelles il n'a peut-être pas fait appel, mais qui émanent d'une basse police sur laquelle il ne s'est que trop longtemps appuyé, mais aussi d'une classe moyenne qui craint un changement de régime qui lui ferait rendre gorge et ses biens, si elle les a mal acquis. Mais ici doit être notée une différence entre l'egypte et la tunisie : tu m'as écrit toi-même que toute révolution qui se respectait, tu voulais dire qui avait des chances de parvenir à son terme, était toujours une révolution bourgeoise. La révolution tunisienne a été orchestrée par les classes moyennes. Il n'en va manifestement pas de même de la révolution égyptienne, et pourtant, la seconde a plus de chances d'aboutir que la première. Ces milices ont définitivement discrédité le régime de Moubarak. Pourtant, il ne semble pas qu'on puisse tout à fait les assimiler à des barbouses si, par ce mot, on s'accorde à désigner des milices parallèles, non seulement aux mains des agents liés au pouvoir ou intéressés à ce qu'il reste en place, mais placées quoique de manière informelle sous l'autorité du pouvoir lui-même et du chef de l'Etat en personne, comme ont été les milices gaullistes, certes chapeautées par Pasqua, mais sur lesquelles de Gaulle, s'il feignait de fermer les yeux, gardait un oeil ouvert. Moubarak a-t-il gardé un oeil ouvert sur les milices envoyées pour le soutenir ? tu en doutais toi-même. Mais de les envoyer aura sans doute été fatal à son régime.

Reste à reparler des américains dont le Président Obama traite Moubarak comme un valet, ce dont on avait cru qu'il s'était indigné en répondant à Obama, d'après nos médias, sur ABC, qu'il ne comprenait rien à la mentalité égyptienne et que, si jamais il obtempérait et partait, selon les injonctions du peuple et comme il le souhaitait au fond de lui, car il en avait "mare", ce serait le chaos. Un Président affronté à une telle crise, devant retrouver les faveurs du peuple pour la surmonter, a-t-il le droit de faire état de ses états d'âme et de dire qu'il en a mare ? Agit-il dignement en distillant de plus cette confidence à une correspondante d'une chaîne étrangère, d'autant plus si l'on a accusé ledit Président d'être le valet du pays étranger en question, qui est le moins neutre de tous puisque le pays dominant du monde actuel, mais qui le neutralise en l'arrosant ? Mais l'agenouillement de Moubarak ne s'arrête pas là: d'après la chaîne ABC, il ne se serait pas contenté de dire d'Obama qu'il ne comprenait rien à l'egypte ; il aurait fait précéder ce constat de l'appréciation qu'Obama "était un type bien". Un type bien que ce Président des etats-Unis, qui a prétendu imposer depuis le caire les marques de sa diplomatie indigente, comme était le discours qu'il a prononcé à l'université prestigieuse de cette ville-capitale, le premier régime qu'il lâche étant celui-là même qui l'a accueilli, quand il a voulu faire connaître ce que seraient la patte et la touche personnelle de sa diplomatie... Quant au pays que dirige ce Président Barak qui veut démettre Moubarak, clin d'oeil des approximations phonétiques à l'ironie de l'histoire, quant aux Etats-Unis qui craignent pour la perte de leur hégémonie en la circonstance, ils appliquent ce célèbre adage :
"Puisque ces événements nous dépassent, feignons d'en être les organisateurs !" Au demeurant, ils ne s'y prennent pas si mal, puisqu'ils ont l'air de mettre en avant la figure d'un Mohamed el Baradei, un de ces nobélisés de la paix, dont ils n'ont pas fait mine de l'avoir appelé à prendre la tête de l'opposition. Mais ce sont les médias qui, comme un seul homme, se sont soudain ressouvenus du nom de cet el Baradei. On croyait l'homme réservé à revendiquer de prendre le pouvoir. Il n'a pas mis longtemps à changer d'avis et à se poser en chef de l'opposition, exigeant le départ de Moubarak pour ce jour, vendredi 4 février, comme tous les autres manifestants, mais surtout s'alliant aux "frères musulmans", lesquels semblent avoir partiellement accepté cette alliance, soidisant parce que leur guide ne serait pas charismatique, mais paraissent avoir acceptée plus que partiellement l'émergence de la figure de cet el Baradei, puisqu'ils ont fait savoir par un communiqué ce matin même, communiqué relayé par "France culture" en présence de Gilles Kepel, qu'ils n'étaient pas intéressés par la Présidence égyptienne, pourquoi ? Serait-ce pas, plutôt que pour l'hypotétique raison qu'ils s'en seraient remis à el-baradei pour les représenter, lequel ils savent lié d'un autre côté et qu'ils savent appartenir à cette classe tellement internationale qu'elle en devient comme apatride , que "les frères musulmans" préfèrent confier la résolution de ce soulèvement populaire à la garde d'un nouveau chef militaire ? Comment qualifier la nature de la relation de la nation égyptienne à son armée, qui détient le leader-chip depuis le renversement du roi farouk ? Pour que la révolution tunisienne arrive à son terme, tu me disais qu'il fallait qu'elle passe de la phase de révolte par laquelle elle avait démarré sur les chapeaux de roue à une phase où l'armée, à la fois rende les armes au peuple et désarme les milices parallèles des concussionnaires, cette armée qui reste très attachée au peuple et à laquelle le peuple ne veut pas manquer de respect, même si c'est toujours sous la férule d'un de ses chefs que le peuple a souffert et même si l'on ne voit pas comment une dictature militaire pourrait organiser une "transition démocratique", fait aujourd'hui sans exemple. On ne voit pas non plus quel intérête elle y aurait. Au risque de mélanger toutes les situations, depuis 1992, le régime algérien ne tient que par l'armée, bien que celle-ci ait plutô l'air de relever d'une basse milice que du bras armé libre d'une nation, émanation de la défense du peuple qu'elle protège et représente. A la différence de l'armée algérienne, l'armée tunisienne et l'armée égyptienne seraient des armées de conscription, ce qui expliquerait l'attachement que le peuple leur porte, bien qu'elles soient, elles aussi, dans ces deux pays, propriétaires d'arpents considérables de terre, dont elles exproprient nécessairement des paysans paupérisés par cette confiscation. Quel rôle peux-tu souhaiter que joue l'armée dans une révolution, si ce n'est celui de rendre les armes ? Car, pour substituer une nouvelle donne politique, c'est ici et non ailleurs, comme tu le dis dans nombre de tes missives ou chroniques, qu'il faudrait que des troupes paramilitaires jouent leur rôle. Non ailleurs et seulement dans des situations révolutionaires ; car si l'on donnait partout licence à des organisations paramilitaires, non pas de s'entraîner, ce qu'elles doivent nécessairement faire pour arriver à leurs fins, mais de déstabiliser les pouvoirs où qu'ils se trouvent, le monde ne deviendrait plus qu'un vaste champ d'anarchie. Voilà pourquoi ta nation ne peut que dresser le monde à sa méfiance si elle compte s'appuyer sur des organisations paramilitaires disséminées un peu partout où se trouvent des musulmans, a fortiori minoritaires. Mais que survienne une révolution, et tu en appelles toi-même à l'armée, dis-moi la raison de ce que je ne crois pas être un revirement, ni même un changement de tactique, mais le complément d'une stratégie que tu n'as peut-être pas exposée complètement ou assez clairement, à moins que ce soit moi qui l'aie mal comprise.

Quant à El baradei, pour en dire un dernier mot, ce n'est, ni un militaire, ni un paramilitaire, c'est une ancienne huile du Haut Commissariat à l'energie atomique qui n'a pas une once de légitimité, non seulement parce qu'il ne s'est pas opposé avec une suffisante énergie à ce que l'ONU ne cautionne pas les menées américaines en Irak, mais encore parce qu'il a accepté de travailler pour un service qui, sans pousser jjusqu'au bout de sa logique la "doctrine de la dissuasion" (nucléaire), a accepté que le traité de non prolifération consacre l'inégalité des pays devant la possession de cette arme et a introduit de facto une hiérarchie entre les Etats, selon qu'ils la possèdent ou en sont démunis. Mohamed el baradei n'a même pas demandé, puisqu'il était question de contrôler la recherche secrète irakienne d'éventuelle armes chimiques, qu'au nom de l'équilibre et avant de s'embarquer dans ne serait-ce que l'éventualité d'une guerre contre l'Irak, on demande à Israël de ne pas faire preuve d'opacité sur ses arsenaux nucléaires au moment où l'opacité était précisément ce que l'on reprochait à l'Irak. C'est tout à ton honneur de t'opposer, au nom du "combat sacré", à la prolifération de l'arme nucléaire. Mais tu as déjà tempéré à raison ce principe en disant que ta doctrine prônait d'autre part l'égalité des armes comme garantie du maintien d'un état de paix relative. Le général Gallois disait que la logiquque de "la doctrine de la dissuasion" n'imposait pas "l'équilibre de la terreur", mais empêchait tout simplement la guerre. Que sa mémoire ne soit pas offensée si nous nous montrons sceptiques, car tout ce que l'espèce humaine peut, il est rare qu'elle ne finisse pas par le faire. Mais, pour revenir à l'implication d'el baradei dans une organisation travaillant au maintien du déséquilibre de la vraie terreur, puisqu'il n'y a plus de terreur où se rétablit l'équilibre, il est nécessairement un de ces hommes liges du monde des affaires et des classes intéressées à la pérennité du "désordre mondial" et à ce que n'aboutisse pas l'inspiration à la base de la charte de l'Organisation des Nations Unies, d'un Ordre Mondial obtenu par l'égalité des peuples et leur droit à disposer d'eux-mêmes en toute souveraineté. Il est, travaillant à un autre étage de la fusée du désordre, comparable à Hallassan Ouattara auquel je ne vais pas jusqu'à avoir la faiblesse de préférer Laurent Gbagbo, mais duquel tu remarqueras comme moi qu'on ne parle plus. Donc gbagbo a gagné. Ce monde des affaires dont la comptabilité virtuelle et financière a mis le monde en crise et l'Islande en faillite.

Il n'est pas étonnant qu'on ne parle pas de "la révolution du grand Nord" à l'heure du "printemps arabe", le climat n'est pas le même dans ces deux hémisphères. L'arabie pèse plus lourd que l'Islande et son embrasement est l'une des manifestations du "réchauffement climatique". Plus sérieusement, il est inadmissible que l'information du monde ait des focales et des points aveugles, comme s'il était naturel de se résigner qu'il soit préférable que soient alignés sujets de fond et chiens écrasés, plutôt que l'humanité ne s'intéresse au sort detoute l'humanité. L'afrique est la grande oubliée de l'information, au point que Nicolas sarkozy n'a pas tout à fait tort de dire qu'elle n'est jamais entrée dans l'histoire, puisqu'on n'a jamais presque rien écrit sur elle. Quant à l'Islande, c'est à se demander si, quand elle n'émet pas de nuage qui empêche la liberté des airs malgré le souhait que diminuent les émissions de gaz à effet de serre, on en vient à se demander si c'est encore une île au large de l'europe. L'europe qui, pendant qu'a lieu le "printemps arabe", réunit ses chefs d'etat et de gouvernement pour faire de la haute finance et décider d'on ne sait trop quoi, qui en éloignera un peu plus les peuples en même temps qu'elle les appauvrira par les décisions qu'elle prendra, quelles qu'elles soient. . Tandis que les européens en viennent à douter que l'Islande soit une île au Nord de l'Europe, la simultanéité d'une révolution arabe et dans le grand Nord plaide pour la première version de la révolte des "non alignés", union transconfessionnelle de tous les opprimés contre un système libéral oppressif, qui est arrivé à faire dire au "libéralisme" le contraire de ce qu'il signifiait à l'origine, la libéralité n'étant plus le synonyme, mais l'antonyme de la générosité, et étant celui de la cupidité, de la convoitise et du pouvoir de l'argent le plus cynique, ce cynisme étant accusé par le détournement sémantique. Le verbe désigne le veau d'or mieux que toutes nos paroles et nos appels au décryptage ne seront jamais le démasquer.

Ton Torrentiel perdu dans le cryptage des événements de l'histoire embrouillée parce qu'en train de se faire, attendu que "les sociétés humaines comprennent rarement l'histoire qu'elles vivent..."

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